L’extrême droite a été élue hier en Italie.
Qu’est-ce qui a poussé les Italiens dans les bras d’un tel parti ?
Simple.
Une immigration massive mal contrôlée.
LE TAPIS ROUGE À L’EXTRÊME DROITE
C’est exactement ce que disait François Legault.
Notre PM était peut-être maladroit, il s’est peut-être mal exprimé, mais ce qu’il disait était loin d’être faux.
La meilleure façon de dérouler le tapis rouge à l’extrême droite est d’ouvrir grandes les frontières et de laisser entrer plus d’immigrants qu’on est capable d’en intégrer.
Selon les chiffres compilés par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, l’Italie absorbe près de 56 % du flux global de migrants clandestins traversant la Méditerranée vers l’Europe.
Du 1er août 2019 au 31 juillet 2020, 21 618 migrants clandestins sont arrivés sur les côtes italiennes, soit une augmentation de 148,7 % par rapport à l’année précédente.
Et selon une ONG tunisienne (le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux), entre le 1er janvier et le 31 août de cette année, 51 300 immigrants clandestins maghrébins ont rallié l’Italie par la mer. Ces arrivées massives de migrants posent de gros problèmes à l’Italie, notamment dans l’île de Lampedusa, dont les capacités d’accueil sont arrivées à saturation depuis longtemps.
Avec un tel flux migratoire, pas étonnant que l’extrême droite ait le vent dans les voiles en Italie !
En fait, c’est le contraire qui serait surprenant.
UN RISQUE POUR LA COHÉSION SOCIALE
Un moment donné, il va falloir cesser de s’enfouir la tête dans le sable.
Contrairement à ce que pense un Justin Trudeau, qui, en mai 2018, invitait tous les migrants du monde à se réfugier au Canada, aucun pays ne peut accueillir tous les miséreux de la planète.
Le 11 août dernier, l’économiste Pierre Fortin (un homme posé qu’on ne peut taxer d’être d’extrême droite !) signait une chronique importante dans le magazine L’actualité (qui, à ce que je sache, a plus tendance à pencher à gauche qu’à droite).
- Ne ratez pas l'émission de Benot Dutrizac, tous les jours 11 h 00, en direct ou en balado sur QUB radio :
M. Fortin répondait au Conseil du patronat du Québec, qui demandait au gouvernement de hausser le nombre d’immigrants permanents à 80 000 pour les quatre années 2023 à 2026, puis à 100 000 par année par la suite.
Voici ce qu’écrivait l’économiste :
« Une explosion migratoire qui ferait passer soudainement le nombre d’immigrants permanents de 50 000 à 100 000 par année serait passablement téméraire sur le plan social.
« Elle risquerait d’attiser la xénophobie et d’encourager le rejet de l’immigration. On observe déjà cette malheureuse évolution des choses en Europe et aux États-Unis.
« Les recherches sur le terrain ont montré que l’introduction trop rapide de l’immigration et de la diversité ethnoculturelle dans une communauté tend à réduire les relations de confiance, le degré d’altruisme, l’intérêt à coopérer et la cohésion sociale. »
LE PM AVAIT RAISON
Ce sont exactement les mots que François Legault a employés au début du mois.
« Une immigration non francophone, si elle n’est pas limitée en nombre, est une menace pour la cohésion sociale... »
Si Pierre Fortin peut le dire, je ne vois pas pourquoi notre PM ne le pourrait pas...