ÉLECTIONS QUÉBEC 2022

«Assez indécent» de réélire un gouvernement caquiste «très majoritaire», selon Éric Duhaime

680c031ce236ee2130ef273376b9f1ff

L'indécence, c'est plutôt d'évoquer la « chicane » et la « division » comme le fait Duhaime lorsque les Québécois parlent d'immigration

LAVAL | Insistant sur les dix «promesses brisées» de la CAQ au cours du dernier mandat, Éric Duhaime prévient les électeurs qu’il serait «assez indécent» d’accorder une «très grande majorité» à ce parti le 3 octobre au soir.  


«De plus en plus de gens s’inquiètent de l’élection d’un gouvernement qui serait très majoritaire. Démocratiquement, ce serait un problème d’autant plus que s’il n’a pas respecté ses engagements, il va les respecter encore moins advenant le cas où il serait réélu», a mentionné le chef conservateur, lundi matin, lors d’un point de presse tenu à Laval. 


Selon lui, «un gouvernement qui a rompu les principaux engagements qu’il a pris devant la population et qui serait réélu avec plus de députés et plus de votes, ce serait quelque chose d’assez indécent, merci».  



M. Duhaime a énuméré une liste de dix «promesses brisées de la CAQ». Il s’agit, d’après lui, du privé en santé, du 3e lien à l’est, des listes d’attente en santé, de l’exploitation des hydrocarbures, des maternelles 4 ans, de GNL Québec, des listes d’attente en garderies, de la réforme du mode de scrutin, du registre des pédophiles et de la réduction de la taille de l’État. 


La COVID-19 peut-elle expliquer la non-tenue de certains de ces engagements? «La pandémie a le dos large», a répondu le chef conservateur. 


Si les caquistes ont brisé tant de promesses, comment explique-t-il qu’ils caracolent en tête dans les sondages et que leurs intentions de vote tutoient les 40%? « Il y a quand même 60% des Québécois qui ne font pas confiance à la CAQ. C’est quand ça qui est rassurant », a-t-il relativisé.   


Volonté de changement


Malgré son appel pressant à faire élire des députés conservateurs à l’Assemblée nationale, M. Duhaime a nié avoir peur d’un résultat décevant la semaine prochaine. 


«J’ai pas peur. Mais il faut quand même être conscient que c’est une élection très importante. On est en train d’assister au Québec à un niveau clivage politique, a-t-il insisté. Il faut s’assurer qu’on sort de cette élection-là avec un portrait le plus représentatif de la volonté des Québécois.»


Éric Duhaime s’est d’ailleurs réjoui des bons chiffres préliminaires du vote par anticipation, particulièrement dans les circonscriptions de la région de la Capitale-Nationale où il fonde beaucoup d’espoirs de se faire élire lui-même et de faire gagner un maximum de candidats conservateurs. 


«C’est un excellent signal. Quand il y a une volonté de changement, généralement, le taux de participation augmente. Quand les gens sont satisfaits et qu’ils veulent réélire un gouvernement, habituellement, le taux de participation est un peu plus faible, a-t-il analysé. Il y a peut-être quelque chose qui se passe.»



Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé