Il veut faire annuler la vente d’armes à l’Arabie Saoudite

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Daniel Turp dans son élément







Justin Trudeau n’a pas le droit de vendre pour près de 15 milliards de dollars de blindés légers à un pays bafouant les droits de l’Homme comme l’Arabie Saoudite, estime un professeur de droit international qui va «bientôt» déposer un recours pour faire annuler ce juteux contrat.




«Le dossier de l’Arabie Saoudite est accablant en matière de droits de l’Homme. Soutenir et cautionner un contrat comme celui-là, c’est inacceptable et, selon nous, illégal», a lancé hier Daniel Turp, professeur de droit international à l’Université de Montréal.




Accompagné d’une vingtaine d’étudiants, il a lancé l’opération «Droits blindés» pour empêcher un tel contrat d’aboutir.




L’ancien député bloquiste et péquiste rappelle que la Loi sur les licences d’exportation et d’importation, qui date de 1985, interdit d’exporter des armes vers des pays où de graves violations des droits de la personne ont été rapportées.




Trudeau critiqué




Avec ce contrat signé en 2014 par les conservateurs, le Canada compte vendre des appareils de type LAV III. Ils sont fabriqués par la filiale canadienne du groupe américain General Dynamics, créant ainsi 3000 emplois à London, en Ontario.




«Ce n’est pas un argument juridique», rétorque M.Turp. «Un État démocratique doit respecter le droit, peu importe la valeur en jeu».




Et le gouvernement de Justin Trudeau est sous le feu des critiques des défenseurs des droits de l’Homme à propos de ce contrat, notamment depuis que l’Arabie Saoudite a exécuté 47 personnes début janvier.




Le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion avait alors défendu la position du gouvernement.




«Si le Canada doit cesser de faire affaire avec les pays qui exécutent et qui reconnaissent la peine de mort, la liste risque d’être longue et pas très loin de nous», avait-il déclaré.




Mitraillettes




Lors de la dernière campagne électorale, Justin Trudeau avait assuré qu’il n’annulerait pas cette vente d’armes, tout en affirmant: «ce ne sont pas des armes, ce sont des jeeps.»




Sauf que les LAV III sont plutôt des blindés équipés de mitraillettes lourdes.




Stéphane Dion avait estimé que les véhicules blindés avaient pour but de «protéger le pays» et «pas de tirer sur la population». Le professeur Turp en doute fortement.




 


 




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