Hydrocarbures: le ministre Arcand n'exclut pas le bâillon

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Il tient vraiment à nous enfoncer le pétrole dans la gorge





Excédé par le «blocage» du Parti québécois, le ministre Pierre Arcand n'exclut pas de recourir au bâillon pour forcer l'adoption du projet de loi sur les hydrocarbures.



«Je suis prêt à travailler, mais un moment donné, ma patience va avoir des limites», a-t-il soutenu jeudi.


Après plus de 75 heures d'études en commission parlementaire, le projet de loi 106 avance à pas de tortue.


Les péquistes sont farouchement opposés à la fracturation hydraulique et le droit accordé aux pétrolières d'exproprier des citoyens. Notre Bureau parlementaire a toutefois révélé qu'une législation semblable était sur la table dès 2014 sous le gouvernement de Pauline Marois. La ministre de l'époque, Martine Ouellet, jure qu'elle n'a jamais avalisé un tel projet.


Le chef péquiste Jean-François Lisée renchérit qu'il ne s'agit visiblement que d'un «brouillon» de fonctionnaires. «Vous pensez bien qu'il faudrait qu'il y ait de la glace en enfer avant que Martine Ouellet approuve un projet de loi qui approuve la fracturation», a-t-il précisé.


Même si le gouvernement péquiste a signé un contrat de 100 millions $ pour explorer le sous-sol d'Anticosti, «il n'y aurait jamais eu un projet de loi qui serait sorti de chez nous pour appuyer le principe de la fracturation», a insisté le leader souverainiste.


Le PQ démasqué


Le ministre Pierre Arcand estime au contraire que l'opposition est démasquée. «Le PQ, quand il est au gouvernement est en faveur des hydrocarbures, quand il est dans l'opposition, il est contre!»


Le chef caquiste François Legault n'est pas surpris pour sa part du flip-flop péquiste. «Je pense que le PQ a perdu sa boussole», a-t-il dit.


La députée Manon Massé n'a pas manqué de rappeler que la question environnementale divise actuellement les péquistes et les solidaires, qui doivent trouver un terrain d'entente s'il veulent réussir une alliance pour déloger les libéraux du pouvoir aux prochaines élections.


«Pour les membres de Québec solidaire, c'est un incontournable. Le projet du Québec d'aujourd'hui ne peut pas être un projet qui maintient le Québec dans une économie du XIXe siècle, du XXe siècle. Alors, ça fait mal. Anticosti fait mal», a-t-elle soutenu jeudi.




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