Si le Parti conservateur doit faire des gains au Québec, c’est à Montréal qu’il compte les faire, d’abord avec l’élection de Robert Libman dans la circonscription de Mont-Royal, dans le centre de la métropole.

Devant une foule compacte de partisans, le chef conservateur a lancé officiellement sa campagne en sol québécois, dimanche en fin d’après-midi.

« Depuis 1993, les Québécois ont envoyé beaucoup de députés dans l’opposition. Nous n’avons jamais eu une équipe aussi forte dans la province. C’est le temps de remettre le Québec au pouvoir », a-t-il lancé, suscitant les applaudissements frénétiques de la foule.

L’actuel premier ministre compte miser sur la fibre nationaliste des Québécois pour faire élire certains de ses candidats.

« [Ce] nationalisme n’est pas une menace, c’est l’expression d’une profonde fierté de notre passé et d’une solide confiance en notre avenir, a déclaré le chef conservateur. Je vous demande, pour les prochaines élections, de mettre ce nationalisme et cette solidarité au service d’un Québec plus fort au sein d’un gouvernement solide, stable, national, majoritaire et conservateur ! »

Il a ajouté que, depuis l’élection majoritaire des conservateurs en 2011, son parti a « pratiqué une politique d’ouverture envers le Québec ». « Nous avons modifié les transferts au Québec pour éliminer le déséquilibre fiscal, nous avons suivi les priorités du Québec dans les investissements dans les infrastructures et, au Parlement, nous avons reconnu, au sein d’un Canada uni, que les Québécois forment une nation », a-t-il énuméré.

Manifestation

Le rassemblement conservateur a été légèrement perturbé par une manifestation, au cours de laquelle une personne a été arrêtée, ainsi que par la brève intervention d’une militante de Femen. La jeune femme a été rapidement escortée vers la sortie.

La circonscription convoitée par M. Libman est un bastion libéral depuis 1965. Elle a, entre autres, été celle de l’ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau. Les libéraux comptent bien se battre bec et ongles pour la conserver. C’est le maire de Côte-Saint-Luc, Anthony Housefather, qui les représentera lors du scrutin du 19 octobre prochain.

Stephen Harper veut miser sur la fibre nationaliste des Québécois pour faire élire ses candidats.

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