François Legault : les gros egos et les gros bras

Élection Québec 2012


François Legault a promis de faire rentrer dans les rangs ses candidats aux egos hypertrophiés que sont Jacques Duchesneau et Gaétan Barrette. Pour nous en convaincre, Legault, le «bouncer» aux gros bras, a dit : «Je suis habitué de gérer de gros égo. J’ai déjà géré des pilotes». Quel courage époustouflant !

C’est drôle, mais Legault, dit les gros bras, lorsqu’il était ministre péquiste, avait de très petits bras lorsque venant le temps de négocier avec les médecins spécialistes (de sa star Gaétan Barrette) ainsi qu’avec le syndict des gens d’affaires. Il s’écrasait tellement que les médecins spécialistes ont obtenu du fanfaron Legault toutes les hausses de salaires qu’ils ont demandées et exigées, ainsi que le maintien de leurs vaches sacrées, comme empêcher les médecins étrangers de venir pratiquer au Québec : «Médecins étrangers s’abstenir. Le Québec ferme la porte aux médecins et spécialistes immigrants» (Le Devoir, 22 octobre 2002). Idem pour les médecins de d’autres provinces canadiennes : «La porte est difficile à ouvrir même pour des médecins canadiens» (La Presse, 17 mai 2005). On n’est pas supposé être dans l’ère du libre-échange ?

En tout cas, ça fait que le Québec et le Canada sont les endroits qui comptent le moins de médecins par habitant des pays développés. Si le matamore Legault ne s’était pas écrasé face au syndicat des médecins de sa prima dona qu’est Gaétan Barrette, à l’ego maladroitement démesuré, on aurait pu prendre au sérieux sa promesse d’un médecin de famille pour chacun des Québécois. Il est plus facile d’imposer des conditions de travail aux syndicats de travailleurs ordinaires que de négocier avec les syndicats de médecins et d’affairistes avec lesquels Legault était très flexible et très porté sur le compromis. C’est pas moi qui le dis, c’est lui-même qui l’a mentionné dans un article de La Presse du 23 février 2011 : «La cause des maux en santé. François Legault prône toujours une approche plus musclée ( !) avec les médecins. La CSN, c’est de la petite bière à côté des deux fédérations de médecins»… et à côté du Conseil du patronat et des Chambres de commerce, qu’il aurait dû ajouter puisqu’ils ont toujours tout obtenu des petits bras à Legault, sur le «bras» des contribuables qui sont faciles à plumer.


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