Oui, franchement!... Cé-tu ÇA qu'on appelle les "vraies affaires"?
Il sévit actuellement dans les couloirs de discussions parallèles, une réactivation de la - quant à moi – petite et honteuse rivalité Montréal-Québec. Nous ne pouvons nous payer cette récidive! Sauf dans la Série de Hockey Montréal-Québec de TVA qui va commencer et qui peut toujours nous servir de sain exutoire, même si l’on y dénoncera aussitôt, j’imagine, les intérêts Péladeau! On n’en sort pas!
Comme je le demandais récemment en commentaire à un message ici, cette manie de nous dresser les uns contre les autres, de nous diviser nous-même pour le bénéfice de faire tinter plus fort que l’autre notre petit clocher, c’est quoi? un héritage de notre maître anglais? C’est notoire qu’il en a cultivé l’art dans ses rapports avec les indigènes des pays qu’il conquérait. Et il continue de le faire avec nous, avec les Acadiens, avec les Amérindiens. Et nous prenons périodiquement la relève. En retournant nos munitions contre nous. À chaque fois, ça me désole de constater l’apparition – récurrente – de cette manie pleine d’aberration chez ceux qui veulent par ailleurs faire l’union de NOS forces!
J’ai le privilège – je crois qu’à cet égard, cela en est un - d’être née hors de Montréal et de Québec. Je suis, de naissance, une « régionale ». Et, bien sûr, je suis devenue une Québécoise aussi, puisque je vis à Québec depuis plus de quarante ans. Mais je ne suis pas une Québécoise à œillères. J’aime Montréal. J’y ai passé plus d’une année à venir garder mon petit-fils et j’ai appris à l’aimer de proche - mon petit-fils bien sûr, mais aussi Montréal que j’aimais déjà mais timidement de loin - comme MA Métropole. Pour moi, nous sommes les chanceux dépositaires d’un pays étonnant - le bleu - qui nous offre des régions magnifiques, typées, attrayantes, plus surprenantes les unes que les autres. Que nous ne connaissons pas assez, pour une bonne part d’entre nous. Nous bénéficions d’une Métropole fascinante, qui en arrache actuellement non par hasard j'en suis persuadée, mais qui fait l’envie de bien d’autres métropoles n’ayant pas sa taille « humaine », son charme, son originalité, son ouverture, sa richesse. Et il y a ici une BELLE Capitale nationale. Si belle... Si aimable. Et si plaisante à habiter, n’en déplaise à ceux qui choisissent de n’y voir que les dégâts grandissants – c’est vrai! - causés par cette frange sociale; j'évite, malgré l'envie, de retirer le "r" – pas si importante en nombre mais malade de valeurs empruntées à des cultures aux antipodes de la nôtre. Et malade de reniement de soi. Mais Québec n’est pas faite que de « cela »! On nous la pervertit, cette belle, qui avait jadis accueilli la Reine « avec une brique et un fanal » pour que cette Majesté comprenne qu’elle n’était pas chez-elle ici! J’étais là. J’arrivais à Québec, de ma campagne. Et Bourgault me fascinait! On nous la pervertit, Québec, comme on nous a perverti le bleu Saguenay et les Iles de la Madeleine, il n’y a pas si longtemps . Et on se sert hélas pour cela des ondes appartenant à d'autres que nous et d’une Parole abusive et laide pour écarter la jeunesse de sa culture fondamentale. Et l'écarter de la justice sociale et de la démocratie; valeurs génétiques chez-nous. La Capitale a besoin d’aide à ce niveau. Comme la Métropole en a besoin à d’autre égards. Et les régions d’autres façons.
Elle est perceptible, la stratégie d’affaiblissement de la force nationale. On repère les points stratégiques; les poches de « ouaouarons » dirait-on, pour mieux les disperser. Y compris du Plateau. Comme on est en train de tripoter le Bas-du-Fleuve et la Gaspésie, avec la collaboration de maires à la déplaisante image charestienne... ou à la harperienne. Alors? On va embarquer là-dedans? On va joyeusement se faire hara-kiri pour faciliter la tâche à ceux qui ne veulent pas d’un Québec uni? Qui veulent un Québec morcelé et en guerres intestines dans un Canada rouge – même déguisé en bleu - un Canada RIGHT and BIG and WINNER - surtout à la guerre, dont celle contre nous.
Ça veut dire quoi : « Vivement Montréal! » ? Fermer Québec? Et les régions? Comme envisageait Marie-France Bazzo, il y a quelque temps?
Pour qui aime nos régions, une à une, Québec intensément et Montréal profondément, ça donne la nausée cette « opération clochers ». Réveillons-nous, de grâce. Sortons de nos tanières. Peut-être faudrait-il que nous nous inventions un organisme d’échanges culturels entre nous? Un six mois à Québec pour un Montréalais à préjugés; six mois en Gaspésie pour un Québécois trop prétentieux. Autant de temps en Abitibi pour un Beauceron trop « states" ou pour une « habitante » du Plateau... Et tutti quanti... Non mais, de grâce, tenons-nous!
Je vous aime, de la Gaspésie, de l'Abitibi, de Montréal, de Québec...
en solidarité!