Face aux étudiants : une déplorable stratégie gouvernementale !

Conflit étudiant - grève illimitée - printemps 2012

Monsieur Charest et son “garnement” - comme disait le regretté Sol, poursuivent une déplorable stratégie qui se compose à la fois d’arrogance feutrée, d’attentisme et de fermeture, de paternalisme, mais aussi d’un calcul sordide sur le fait que cette stratégie pourrait avoir pour effet de pourrir et d’envenimer le conflit qui oppose le pouvoir étatique tel qu’exercé par le PLQ, à la jeunesse étudiante.
Cette jeunesse qui aura à prendre sa place au coeur d’une économie du savoir mérite d’être reconnue et écoutée. La «mince ouverture», tardive par ailleurs, manifestée par le premier ministre à propos des prêts-bourses, n’est pas à la mesure des enjeux actuels.
Pour acquérir une entière légitimité, la jeunesse étudiante devra aussi reconnaître les droits et aspirations de l’autre jeunesse, celle qui n’a pas poursuivi d’études postsecondaires, et qui est passablement occultée dans la conjoncture actuelle. Les jeunes travailleurs, chômeurs, décrocheurs, y compris les “jeunes de la rue”, etc., ne doivent pas disparaître derrière l’immense écran d’un carré rouge qui s’affirme avec détermination et dynamisme !
Par ailleurs, les quelques gestes de solidarité du mouvement étudiant envers des travailleurs qui font face d’une manière très brutale aux effets destructeurs d’un capitalisme apparemment libéré de toute contrainte morale ou légale, sont appréciés et devraient se multiplier, notamment dans l’affaire Aveos.
Après l’erreur grossière de la CLASSE qui a très naïvement et d’une manière irresponsable invité ses membres à se livrer sans défense au piège évident du carnaval antipolicier du 15 mars dernier, le mouvement étudiant se touve dans une situation stratégique difficile et d’autres erreurs de ce type pourraient lui être fatales. La CLASSE pourrait discréditer sérieusement l’ensemble du mouvement si elle continuait à répéter, dans une langue de bois identique à celle des dirigeants du carnaval antipolicier : « On encourage pas la violence et le vandalisme, mais on ne les condamne pas non plus ! »
Il reste qu’une solidarité entière, intergénérationnelle et interrégionale, s’impose avec le mouvement étudiant. Une victoire de ce mouvement sera aussi une victoire pour l’ensemble de la société québécoise, pour tous les espoirs et pour toutes les luttes à venir.
Yves Claudé


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2012

    Le gouvernement, évidemment, préfère augmenter les prêts et bourses que de ne pas augmenter ou de baisser les frais de scolarité.
    Le gouvernement sert en effet les intérêts de ceux qui veulent endetter les citoyens.
    Vite, un revenu universel afin que tous puissent vivre décemment et heureux au Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2012

    L'«ouverture» de Charest and co. sur le système de prêts-bourses est un autre de ces écrans de fumée derrière lequel le complexe corrupto-libéral cache ses actions déstructurantes contre la société québecoise. Ne serait-ce parce que 70% des étudiants sont exclus des prêts-bourses.
    Et à qui profitent réellement les prêts-bourses du 30% restant, si ce n'est aux institutiohns financières qui engrangeront les bénéfices sur les intérêts que devra payer la prochaine génération de jeunes diplômés endettés. Gageons que l'«ouverture» se matérialisera sur un plus grand accès aux prêts, qui permettra d'«élargir» le 30%! Et c'est tout à fait dans la politique corrupton-libérale générale d'endetter la société québécoise partout. Regardons-le aller dans son Plan nord et dans les projets d'Hydro Québec et ses 47 milliatrds $ dans le nord, La Romaine inutile, Gentilly 2 encore plus inutile, les compteurs «intelligents» achetés en Europe, les grassement payés projets éoliens donnés aux Français, etc. Et les ponts d'or consentis aux minières qui exporteront le minerai brut, les diamants même, qui seront taxés sur leurs profits pour avoir extrait des richesses qu'elles auront eues gratuitement. Et le temps supplémentaire consentis par centaine de milliers de $ à la police pour poivrer les étudiants et leur attacher les menotte dans le dos. Comme dans les régimes corrompus républiques de bananes.