Êtes-vous sérieux, M. Dumont?

Assemblée nationale - fin des "pitreries" de Jean Charest ?

Si on adopte la perspective du tacticien, la manoeuvre de l'Action démocratique du Québec visant à faire tomber le gouvernement Charest dès la semaine prochaine a peut-être du sens. Mais lorsqu'on l'examine sur le plan de l'intérêt public, elle est difficilement compréhensible.


Tout le monde en convient: les élections scolaires de dimanche dernier ont été un échec, le taux de participation ayant atteint un creux historique. Le gouvernement a réagi comme il devait le faire, en lançant une réflexion sur la question.
L'ADQ aurait préféré que Québec décide d'abolir les commissions scolaires sur-le-champ, comme elle le propose dans son programme. Comme si on pouvait, sur un coup de tête, raser des structures vieilles d'un siècle et demi! Une suggestion d'autant plus loufoque que l'ADQ, qui défend cette idée depuis des mois, reste incapable de préciser par quoi elle remplacerait les commissions scolaires. Ici, en tout cas, un peu de réflexion aurait été utile!
La question de la démocratie scolaire, pour préoccupante qu'elle soit, n'est pas d'une importance telle qu'elle justifie de faire tomber un gouvernement. Il suffit de lire le texte - bancal - de la motion présentée hier par le parti de Mario Dumont pour constater que nous ne sommes pas ici en présence d'un enjeu exigeant la tenue d'un scrutin moins de 9 mois après celui du 26 mars: «Que l'Assemblée nationale blâme sévèrement le gouvernement et lui retire sa confiance pour sa défense des commissions scolaires, son approche bureaucratique et son incapacité à assurer aux écoles et aux enfants du Québec les services auxquels ils ont droit.»
Se rendant vite compte du scepticisme suscité par cette démarche, les adéquistes ont soutenu que le retrait de la confiance était justifié non seulement pas la question des commissions scolaires, mais par l'attitude générale du gouvernement.
Or sur ce terrain-là, les explications de Mario Dumont ne sont pas convaincantes non plus. Il accuse le gouvernement de trop consulter, alors que les deux consultations les plus importantes lancées par les libéraux (accommodements raisonnables, conditions de vie des aînés) résultent de préoccupations mises de l'avant par les adéquistes.
Les adéquistes, qui avaient blâmé le gouvernement Charest pour l'état des infrastructures routières, l'accusent aujourd'hui de trop dépenser pour les rénover. Hier à l'Assemblée nationale, Mario Dumont a martelé que les commissions scolaires coûtent 125 millions. Pourtant, si des élections devaient avoir lieu avant les Fêtes, les contribuables auraient déboursé 140 millions pour deux scrutins en moins d'un an! Bref, la cohérence n'est pas au rendez-vous, et tout cela sent l'improvisation.
Le Parti québécois a fait savoir en fin de journée qu'il n'appuiera pas la manoeuvre de l'ADQ. Les Québécois ne seront donc probablement pas appelés aux urnes le 17 décembre. Cependant, cette tactique surprise de Mario Dumont ne fera qu'aggraver le malaise que ressentent plusieurs Québécois à son endroit. Contrairement à ce qu'on attend de lui, le chef de l'opposition officielle n'a toujours pas fait la preuve qu'il est suffisamment mature et responsable pour gouverner le Québec.
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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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