English non stop

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Le Québec a la langue en berne





À Historia, on nous propose une série originale québécoise sur les courses de poids lourds intitulée... Truck Non Stop.


Sur toutes les plateformes internet de TV5, la télé de la francophonie (sic), on nous propose une minisérie documentaire sur l’intégration des Français de France au Québec, intitulée... French PQ.


Kim Rusk, Philo Lirette se joignent à Jonathan Roberge et vont maintenant animer, à Énergie, l’émission matinale qui va s’appeler... Boost.


Mais non, ne vous en faites pas, on n’est pas du tout, du tout, en train de glisser lentement vers la franglicisation. Tout va très bien, Madame la marquise. « Everything is fine ».


C’EST COZY !


Le magazine Elle Québec et Lise Watier, le géant québécois de la cosmétique, lancent une collection de maquillage exclusive intitulée... « Weekender ». Une collection, nous dit-on, qui « nous convie à un moment cozy ».


Le 12 août dernier, la compagnie montréalaise de vêtements de sport Löle organisait à nouveau son évènement rassemblant des milliers de femmes faisant du yoga ensemble, habillées en blanc. C’était le « Löle White Tour » de « LöleWomen ».


Le bâtonnier de Montréal a écrit un message s’adressant aux membres, avec un paragraphe en français et un paragraphe en anglais. Pas une traduction, non, juste chaque paragraphe écrit dans sa propre langue. Un bel exemple de franglais à la Trudeau/Joly. Quand l’avocat Pierre-Marc Boyer lui en a fait le reproche, le bâtonnier a répondu à Droit inc. : « C’est un de mes devoirs de célébrer la diversité et c’est la position de la majorité des membres. J’ai envie de dire : “Wake up and smell the coffee, Montreal has changed”. » Parler franglais, en 2017, il paraît que c’est une façon de « célébrer la diversité »...


SMELL THE COFFEE


Vous me direz que la langue du commerce, la langue pour se faire connaître à l’international, est l’anglais.


J’ai trois mots pour vous : Cirque. Du. Soleil.


Quand les échassiers de Baie-Saint-Paul ont fondé ce qui allait devenir un empire culturel essaimant sur les cinq continents, ils ne se sont pas dit : « On devrait choisir un nom anglais, facilement prononçable par les Ricains et par tous les habitants de la planète qui baragouinent l’anglais ». Ils ont choisi un nom français, hyper dur à prononcer. Essayez de prononcer le mot « cirque » quand vous habitez le fin fond du Midwest, vous.


Mais les circassiens n’ont pas bougé depuis. Est-ce que quelqu’un à New York, à Shanghaï ou à Cancun a déjà dit : « My God, why don’t you have an English name ? » I don’t think so.


FLEUR DE LYS EN BERNE


Cet aplaventrisme devant l’anglais, dans nos institutions, à la télé, à la radio, dans les magazines, me décourage.


Comment s’étonner après que les jeunes libéraux réunis en congrès aient évoqué la possibilité d’une brèche dans la loi 101 ?


C’est Félix Leclerc, qui parlait un excellent français, qui doit se retourner dans sa tombe. Lui qui chantait dans Le Tour de l’île : « Imaginons l’Île d’Orléans/Un dépotoir/Un cimetière/Parcs à vidanges/Boîte à déchets/U. S. parkings/On veut la mettre en minijupe/And speak English/Faire ça à elle/L’Île d’Orléans/Notre fleur de lys. »




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