Encore cinq mois de petite politique...

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Le régime libéral s'enfonce dans le ridicule

Encore cinq mois de jeux politiques... Assez pour écoeurer la population bien comme il faut. Car ça ne vole pas haut!


Voilà un des effets délétères des élections à date fixe : la « game politique » prend toute la place. L'Assemblée nationale est devenue un cirque et les institutions parlementaires des instruments d'attaques que l'on use pour embêter les adversaires.


Tous partis confondus.


Prenez le dernier budget par exemple... qui n'avait rien d'un budget! Au mieux, c'était un exercice de publicité et d'avantage électoral. Rien d'autre.


Et pendant que la populace discute de clôture et de nains de jardin, le Parti libéral, jamais gêné d’avoir les deux mains dans le cash, se paie une orgie de publicités pseudo « gouvernementales », mais effrontément partisanes, à nos frais.


Les commissions parlementaires aussi sont instrumentalisées. Cette semaine, encore, lors de l'étude des crédits du ministère du premier ministre, le conseil exécutif. Une vraie farce.


Les trois chefs au même endroit (et, accessoirement, un porte-parole de Québec solidaire) ça ne pouvait pas être sérieux comme exercice.


Ce ne le fut pas. Du théâtre peut-être. 


Mais aussi quelques signaux qui ne sont pas inintéressants.


Les campagnes de peur du Parti libéral


Ce n’est pas d’hier que le Parti libéral recourt à de sales campagnes de peur pour gagner des élections.


Si vous croyez que  c’est le mot «clôture» qui aurait dû faire le plus de bruit cette semaine, dé-Trump-ez vous! La palme revient sans conteste à Philippe Couillard et son abjecte référence, au cours de ladite commission parlementaire, à l'extrême-droite pour tenter de diaboliser encore un peu plus – il beurre tellement épais le PM que ça en devient ridicule -  François Legault et la CAQ...


Ce n'est pas la première fois. Et c'est indigne de la fonction qu'il occupe. Mais cela n'est guère surprenant venant de cet homme. Suffit de regarder sa feuille de route depuis qu'il est entré en politique...


C'est qu'il est périlleux d'abuser des pires dérives de l'histoire à de basses fins partisanes comme le fait le chef libéral, à dessein. Il n'y a pas de représentation de « l'extrême-droite » en politique québécoise, Dieu merci. Mais pour quelques gains politiques, Philippe Couillard est prêt à mettre le feu aux poudres.


Et hop! Une motion à l’Assemblée nationale par la CAQ pour établir qu’il n’y a pas d’extrême-droite à l’Assemblée nationale.


Loooong soupir.


En forme lors de la commission parlementaire, le PM s'est même permis d'emprunter aux méthodes de Jean Charest! De toute façon, tous ont compris que son gouvernement est, en tout, une extension du précédent gouvernement libéral.


Comme Jean Charest qui s’amusait à faire des yeux doux à « l’extrême-gauche » montréalaise pour embêter le Parti québécois, fallait voir Philippe Couillard lancer des fleurs au porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois. Du bonbon. Rigolo en fait.


Et a des années-lumière de la condescendance dont il a fait montre dans ses échanges avec la plus jeune députée de l’Assemblée nationale, la péquiste Catherine Fournier.


On se souviendra que Jean Charest en appelait à voter Québec solidaire dans certains comtés en 2012...


« Le plein d’appuis effectué par Québec solidaire (QS) depuis le débat des chefs sourit au Parti libéral du Québec (PLQ).


La défaite du député sortant de la circonscription de Gouin, Nicolas Girard, au profit de la co-porte-parole de QS Françoise David serait accueillie le 4 septembre par des applaudissements dans le camp libéral. L’ancien porte-parole de l’opposition officielle en matière de Famille a notamment mis au jour le « scandale des garderies libérales ».


Le chef du PLQ, Jean Charest, ne s’est pas fait prier, dimanche soir, pour faire l’éloge de la prestation de Françoise David au débat des chefs. »


Jean Charest aura été évincé, de justesse, du pouvoir en 2012, mais les libéraux ont été très contents de voir quitter un député progressiste de gauche comme Nicolas Girard, un député qui leur avait fait beaucoup de mal par son travail acharné afin de débusquer les magouilles libérales.


Oh qu’ils étaient contents de voir arriver Françoise David...


Mais la meilleure en provenance des bouffons solidaires... Vincent Marissal qui, sur sa page Facebook, transforme la clôture de Jean-François Lisée en vignes pour en tirer une «Cuvée de l'Intolérance»! Rien de moins. Et on se demande pourquoi il n'y a pas eu «d'effet Marissal»...


Cinq mois encore...