Gilles Duceppe estime que «les gens savent» que le Bloc québécois est souverainiste, et qu’il n’évacue pas cette question en refusant d’en faire un thème précis. Son slogan «Parlons Québec» se décline en 5 thèmes: «parlons vérité», «parlons juste part», «parlons régions», «parlons solidarité» et «parlons culture».
Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir
Guillaume Bourgault-Côté - Si ce n'est pas écrit, c'est que tout le monde le sait: Gilles Duceppe a repoussé hier les critiques soulignant que la campagne publicitaire du Bloc québécois ne dit mot de la souveraineté. Celle-ci sera au cœur du message bloquiste, a promis M. Duceppe.
Ce dernier a dévoilé ce matin le slogan électoral du Bloc, «Parlons Québec». Cinq sous-slogans se greffent au thème général: «parlons vérité» (outrage au Parlement et contrôle de l'information à Ottawa), «parlons juste part» (les conservateurs favorisent l'Ouest, l'Ontario et les Maritimes, affirme le Bloc), «parlons régions» (une dénonciation de l'aide accordée à l'industrie automobile ontarienne, par rapport au secteur forestier au Québec), «parlons solidarité» et «parlons culture».
Mais «parlons souveraineté»? Non. Mais comme c'est intrinsèque, il n'y a pas lieu de l'écrire, affirme Gilles Duceppe. «On va en parler dans tout ça et dans chacun de mes discours, a-t-il dit, un peu ulcéré. Nous sommes un parti souverainiste. On va proposer qu'on en parle au débat, et les autres vont refuser et nous accuser ensuite de ne pas vouloir en parler...»
M. Duceppe estime que «les gens savent» que le Bloc québécois est souverainiste, et qu'il n'évacue pas cette question en refusant d'en faire un thème précis.
Sur le fond, la campagne du Bloc permettra «d'exprimer qui nous sommes et comment nous sommes», dit Gilles Duceppe. Mais elle sera aussi l'occasion de «parler» du bilan des conservateurs.
«Les conservateurs ont érigé le mensonge et la tromperie en système, et on va en parler. Nous allons parler vérité», a lancé M. Duceppe depuis les locaux du Bloc québécois à Montréal. Et à ceux qui diront que le Bloc ne peut justement faire que ça, parler (au lieu d'agir), M. Duceppe rétorque qu'il s'agit là d'une conception étroite de la démocratie, où «les citoyens nous délèguent le pouvoir de parler en leur nom.»
M. Duceppe a par ailleurs esquissé un grand sourire lorsqu'il a été interrogé sur la campagne que mènera le conservateur Christian Paradis à travers le Québec. «La dernière fois, c'était Jacques Gourde et Michael Fortier. Gourde a été remplacé, et Fortier n'est plus là. Ils auraient peut-être pu mettre Larry Smith...»
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