L’ex-chef bloquiste Gilles Duceppe presse Alexandre Cloutier de briguer la direction du Parti québécois.
Selon lui, le député de Lac-Saint-Jean a prouvé qu’il avait l’aplomb nécessaire pour jouer dans la cour des grands.
Puisque la course n’est pas encore officiellement lancée et que personne pour le moment n’a officialisé sa candidature à la succession de Pierre Karl Péladeau, M. Duceppe ne veut pas se mouiller davantage. «C’est à lui de prendre la décision et on verra ce qu’il a à proposer, c’est à ce moment-là que je prendrai une décision», dit-il, en entrevue avec Le Journal.
L’ex-chef du Bloc ne se gêne pas toutefois pour dire que c’est Alexandre Cloutier qui avait fait la meilleure campagne au leadership le printemps dernier, même si M. Péladeau était sorti gagnant de l’exercice. «Avec une campagne semblable, ça donne des ailes», lance-t-il.
Gilles Duceppe est moins élogieux à l’égard de ceux qui apparaissent de plus en plus comme ses deux adversaires dans la course. «On verra s’ils se présentent ou pas. Jean-Martin Aussant avait quitté en raison de ses enfants il n’y a pas longtemps, donc ça pose certainement un problème. Véronique Hivon avait appuyé Alexandre Cloutier, je ne sais pas si ça va se reproduire.»
M. Duceppe espère que le Parti québécois sortira uni de cet épisode. «Un couronnement où les gens sont tassés, ce n’est pas bon pour l’unité, et une course qui dure trop longtemps, où il y a trop de monde et où il y en a qui y vont rien que pour se faire connaître, ce n’est pas mieux non plus.»
Rencontre Cloutier-Hivon
Pour l’instant, les candidats potentiels sont encore nombreux. Outre Alexandre Cloutier, Véronique Hivon et Jean-Martin Aussant, les députés Nicolas Marceau, Martine Ouellet et Jean-François Lisée songent à se lancer dans l’aventure.
Selon nos informations, une rencontre a eu lieu à Québec hier entre Mme Hivon et M. Cloutier. Impossible de savoir toutefois ce que ce rendez-vous laisse présager pour la suite des choses.
Intérim
D’ici là, le caucus des députés péquistes doit se choisir demain un chef intérimaire. Une confrontation entre Sylvain Gaudreault et Agnès Maltais se joue actuellement en coulisses pour ce poste. Le député de Jonquière a pris sa rivale de vitesse en cumulant les appuis alors que la députée de Taschereau était en mission en France.
Dans l’entourage de M. Gaudreault, on se targue d’avoir déjà le soutien des deux tiers des députés et on souhaite que Mme Maltais abandonne la course. Mais elle compte plutôt miser sur l’appui des élus qui se sont sentis «froissés» par l’insistance du camp adverse.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé