Du fric, des chevaux et des bonis...

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Le cabinet des horreurs du gouvernement Couillard s'enrichit






Après le ministère des Transports, c’est au tour d’Investissement Québec (IQ) d’être aspiré dans la tourmente partisane des derniers jours de la session parlementaire.




Avec son rapport, la vérificatrice générale (VG), Guylaine Leclerc, a remis le feu autour de la vente de RONA et ranimé les soupçons de favoritisme dans l’octroi d’une subvention à une entreprise liée au collecteur de fonds Marc-Yvan Côté.




Il y a pourtant d’autres incongruités dans le soutien gouvernemental à l’économie. Des conneries et des horreurs.




Oui aux chevaux...




Comme cette mystérieuse implication du gouvernement dans le financement d’un concours hippique!




Six millions pour faire sauter des chevaux à Bromont en 2018. Une dépense tout à fait hors normes.




Investissement Québec est mystérieusement embarqué dans une galère contre les vœux du conseil d’administration. Nul autre que Jacques Daoust était alors ministre du Développement économique. Peut-être aime-t-il l’équitation...




Ce qui donne à cette étrange affaire un parfum de fumier.




Il y a aussi la fusion avec la Société générale de financement. Une opération qui n’a évidemment pas procuré les rendements attendus. On dit que la vie est meilleure dans le privé, mais quand ils ont le choix, les fonctionnaires n’y vont pas...




Quant aux processus d’attribution des prêts, des subventions et des allocations prévues aux programmes habituels, ils sont affligés de l’habituelle confusion de l’administration publique. La création d’emplois est “botoxée” et les retombées fiscales pas plus crédibles que le reste.




Mais les bonis de performance pleuvent. La VG a constaté que «pour l’année 2014-2015, plus de 85 % des employés ont obtenu un boni, dont 16 % avaient une évaluation supérieure aux attentes». Autrement dit, sur 100 personnes, 16 s’étaient surpassées, mais on en a récompensé 85...




Ici, le mot performance est un synonyme de farce plate.




Sam Hamad




C’est dans cet univers bringuebalant qu’il fallait déterminer si l’ex-président du Conseil du trésor, Sam Hamad, avait favorisé Premier Tech, une entreprise de Rivière-du-Loup dont Marc-Yvan Côté était vice-président.




M. Hamad n’a pas été blâmé. Le rapport de Mme Leclerc indique toutefois des imprécisions qui inspirent à ses adversaires des attaques très dures.




Premier Tech demandait environ 60 millions. En janvier 2012, Investissement Québec lui offre 11,2 millions en prêts et 7,5 millions en subventions. Premier Tech demande 9,5 millions en subventions; on lui en concède finalement 8,5.




L’ajout de ce million n’est pas précisément documenté, a constaté Mme Leclerc. Mais elle conclut qu’«au final, le mémoire transmis au Conseil des ministres repose sur des analyses gouvernementales qui é́tablissent la pertinence d’appuyer le projet et de le financer par un prêt sans intérêt de 11,2 millions de dollars et par une subvention de 8,5 millions». Mais ces analyses, note-t-elle, sont brouillonnes.




Avant de ramener son loyal député au cabinet, le premier ministre Couillard devra attendre les conclusions des commissaires à l’éthique, au lobbyisme et celles du Directeur général des élections.




Daoust




Il a de quoi s’occuper en attendant. Jacques Daoust, encore lui, est dans une (autre!) situation délicate. La VG a découvert qu’il aurait autorisé la vente de RONA. M. Daoust dit que non.




Chez Investissement Québec, on ne le sait trop, mais la Coalition avenir Québec et le Parti québécois l’accusent d’avoir menti et réclament sa démission. Pour en avoir le cœur net, il faudrait forcer les patrons d’IQ à s’expliquer. La Commission de l’administration publique est en train de lessiver le ministère des Transports, elle pourrait faire de même avec IQ.




On saurait ce qu’ont à dire les barons de la subvention. Ils constituent d’ailleurs une aristocratie étonnamment lourde: un ratio d’un vice-président par 30 employés! Il faut qu’on la voie, cette cour du roi!


 





LES GAGNANTS ET LES PERDANTS DE LA SEMAINE PARLEMENTAIRE




Stéphanie Vallée











Guylaine Leclerc




Photo Agence QMI, TOMA ICZKOVITS





Avec la complicité de la solidaire Manon Massé, la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, apportera les modifications législatives nécessaires à l’amélioration du sort des transgenres. Leur accord célébré par un «high five» restera une pièce d’anthologie parlementaire.


Nicolas Marceau











Guylaine Leclerc




Photo Le Journal de Québec, Simon Clark





Avec son collègue Alain Therrien, le député de Rousseau a fait chou blanc avec une risible proposition d'un référendum sur l’indépendance et le fédéralisme renouvelé. Il révélait ainsi la mortification du clan souverainiste devant la montée de la CAQ. Les caricaturistes s'en sont donné à cœur joie.


Kathleen Weil











Guylaine Leclerc




Photo Le Journal de Québec, Simon Clark





Émotion à l'Assemblée nationale, jeudi. Entourée de représentants de la communauté cambodgienne et de moines bouddhistes, tous très émus, la ministre de l'Immigration, Kathleen Weil, a fait adopter un projet de loi commémorant le génocide cambodgien mis en œuvre de 1975 à 1979 par les Khmers rouges.


Gaétan Barrette











Guylaine Leclerc




Photo Le Journal de Québec, Simon Clark





Fonctionnant sur le modèle des usines industrielles avec trois quarts de travail, les urgences du Québec sont les moins performantes en Occident. On s’en doutait. Si le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, lui, ne le croit pas, c’est qu’il n’est jamais passé par là...


 


Citation de la semaine  


«Il n’y a pas un médecin au Québec qui peut se plaindre de sa rémunération» – Philippe Couillard


 




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