Un référendum amélioré

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Surtout un pétard mouillé qui enlève toute crédibilité à son promoteur

Avec son air de déjà-vu, la course au leadership du PQ se transformait peu à peu en camomille aux nouvelles du soir. Mais voilà qu’on nous offre un expresso bien serré: un gouvernement du PQ pourrait tenir un référendum proposant de choisir entre l’indépendance et le renouvellement du fédéralisme canadien.
Après avoir fait l’objet d’un suspense ridicule, cette trouvaille inédite a été proposée lundi par une poignée de péquistes regroupés autour du député Nicolas Marceau.
Sans lequel, bien sûr, elle n’aurait pas eu la moindre crédibilité...
Négociateur
L’ex-ministre des Finances de Pauline Marois suggère au successeur de Pierre Karl Péladeau qu’après trois ans d’un prochain mandat péquiste, les Québécois soient appelés à voter pour l’indépendance du paradis des familles ou pour un projet de fédéralisme concocté par un «négociateur fédéraliste crédible» mandaté par le même gouvernement du PQ.
C’est d’une originalité indéniable, admettons-le.
Selon ce scénario, et avec une surdose d’optimisme, c’en serait fini du statu quo.
Ce serait là tout le drame du Québec, a fait comprendre le député Marceau à la télévision du Canada, lundi. Grand amateur de hockey, il a fait comprendre que La Belle Province est prisonnière du PLQ parce que les fédéralistes «font tout pour jouer la trappe».
C’est un constat étonnant puisqu’on a exactement l’impression du contraire. C’est-à-dire que les fédéralistes ne font rien parce qu’ils n’ont rien à faire: devant eux, l’opposition est toujours un peu plus désorganisée et la population de moins en moins intéressée aux acrobaties référendaires.
Et puis, le Canada, tel qu’il est chaque jour, satisfait les fédéraux d’Ottawa et comble d’aise leurs alliés en résidence à Québec depuis des années. Alors de quoi les accuser sinon d’être satisfaits?


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