« Douche froide » pour le NPD

Le parti de Thomas Mulcair a fait piètre figure dans quatre des cinq élections partielles de lundi

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Au Canada comme ailleurs, la gauche perd de sa pertinence avec l'effacement du clivage droite/gauche





OTTAWA | Deux candidats qui ont eu moins de 3 % des votes et un autre qui a terminé bon quatrième, derrière le Parti vert. Le Nouveau parti démocratique a reçu une «claque dans la face» de la part des électeurs lors des élections partielles de lundi, croient des experts.


«Il y a faible, et il y a très très faible. Oui, le fait que c’était une élection partielle fait qu’on doit prendre les résultats avec un grain de sel, mais 2,5 % des votes [à Calgary]? Ça démontre la difficulté qu’a le NPD d’attirer l’attention. Ils ont reçu une véritable claque dans la face», analyse Mike Medeiros, étudiant postdoctoral au Centre pour l’étude de la citoyenneté démocratique à l’Université McGill.


Lundi soir, les Libéraux ont retenu trois châteaux forts dans Saint-Laurent, Ottawa-Vanier et Markham-Thornhill, tandis que les conservateurs ont continué à dominer les deux circonscriptions dans Calgary libérées par le départ de Stephen Harper et Jason Kenney.


La meilleure position qu’a réussi à obtenir le NPD a été le deuxième rang dans Ottawa-Vanier.


«Le NPD doit maintenant se poser de sérieuses questions quant à son avenir et son positionnement dans le spectre politique canadien. On dirait qu’ils cherchent une niche pour se démarquer des libéraux et ne l’ont pas encore trouvée. Lundi, c’était une douche d’eau froide», croit Linda Cardinal, professeure à l’Université d’Ottawa.


Déception


Même le parti se dit déçu des résultats dans quatre des circonscriptions lundi.


«À Montréal, on n’a pas eu les résultats qu’on espérait. On pensait que les promesses brisées des Libéraux allaient effriter davantage leur vote. Ils ne semblent pas avoir payé le prix de la chicane entourant la course à l’investiture [...] Les résultats en Alberta sont certainement décevants», croit Alexandre Boulerice, lieutenant du Québec pour le NPD.


Or, celui-ci croit que le parti ira nettement mieux lorsque la course à la chefferie sera terminée.


«Lorsque nous aurons une voix unique et clairement identifiable, nous pourrons nous assurer que notre message passe très clairement chez les Canadiens que les Libéraux ne tiennent pas leurs promesses», résume M. Boulerice.




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