Les municipalités de Saint-Prosper et de Saint-Luc-de-Vincennes vont chacune perdre leur comptoir de services Desjardins dès le 3 juin.
Le maire Jean-Claude Milot et le maire Michel Grosleau ont reçu la nouvelle comme une claque au visage lors de la dernière assemblée générale des membres de la Caisse Sud des Chenaux qui s'est tenue à Champlain, lundi.
Dans les deux cas, on parle de la fermeture de comptoirs qui n'étaient ouverts que deux heures par jour, en après-midi. Ce service accommodait toutefois les personnes âgées, fait valoir le maire Milot. «Et il y a beaucoup de gens âgés à Saint-Luc», souligne-t-il.
À partir de juin, donc, les 131 membres de Desjardins dans ces deux municipalités devront parcourir en moyenne 10 km pour se rendre au comptoir Desjardins le plus proche dans les villages voisins.
Le directeur général de la Caisse Sud des Chenaux, Charles Massicotte-Bourbeau, explique que depuis deux ans, l'achalandage au comptoir de Saint-Prosper a baissé de 17 % et de 20 % au comptoir de Saint-Luc-de-Vincennes, d'où la fermeture devenue nécessaire.
Pour ceux et celles qui ne pourront pas se rendre à Champlain ou à Sainte-Anne-de-la-Pérade pour effectuer leurs transactions, Desjardins offrira toutefois de créer un système de transport par autobus à raison d'une fois aux deux semaines.
«Ça n'a aucun bon sens», fulmine le maire de Saint-Prosper qui s'inquiète non seulement pour les gens âgés, mais aussi pour les impacts d'une telle fermeture sur les projets de développement de sa municipalité. On sait que Saint-Prosper est à la veille d'un référendum concernant un règlement d'emprunt en vue de développer de nouveaux terrains résidentiels.
Le directeur de la Caisse Sud des Chenaux indique que le service de transport vers Champlain ou Sainte-Anne-de-la-Pérade sera gratuit pour les personnes qui en auront besoin. Non seulement Transport collectif des Chenaux passera-t-il à la porte de leur domicile, mais on permettra aux gens d'en profiter pour aller faire des emplettes au dépanneur ou à la pharmacie au besoin, indique M. Massicotte-Bourbeau.
«C'est le conseil d'administration de la caisse qui a pris cette décision et non les membres», déplore Michel Grosleau. «On a perdu l'épicerie et la caisse. Qu'arrivera-t-il après? Vont-ils fermer l'église? Le bureau de poste?» s'inquiète-t-il.
Le maire Milot, lui, parle d'une «déshumanisation des services» de Desjardins. «C'est sûr qu'en n'ouvrant que de 13 h à 15 h, les travailleurs ne pouvaient pas fréquenter le comptoir. Ce n'était pas ouvert le midi», dit-il.
«S'il n'y avait pas assez d'achalandage pour garder le service ouvert, c'est parce que le service n'était pas adéquat» en termes d'heures d'ouverture, analyse-t-il.
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