Des faits de l’irréalisation de l’indépendance du Québec, cinq erreurs fatales

Tribune libre

1. Si des souverainistes n’avaient pas l’obsession, presque pathologique, de se diviser entre eux afin d’exprimer leurs mécontentements, même en ayant la légitimé de prendre une telle démarche anti-pragmatique vis-à-vis l’intérêt national, il y a longtemps que le Québec serait un pays dans le concert des nations libres.
2. Si des souverainistes militants et leurs supporteurs n’avaient pas changé le sens du vote à chaque fois que se présente un politicien messianique proposant de solutionner les problèmes socioéconomiques sans offrir des moyens réalistes, mais le faisant avec des raisonnements démagogiques, il y a longtemps que le Québec serait un pays dans le concert des nations libres.
3. Si les souverainistes s’étaient opposés à l’arrivée d’une immigration massive contraire à leurs intérêts nationaux et propice à la consolidation du multiculturalisme dans le but de renforcer le pouvoir centraliste d’Ottawa destiné à anéantir l’identité spécifique de la majorité francophone, il y a longtemps que le Québec serait un pays dans le concert des nations libres.
4. Si les souverainistes avaient eu une émission quotidienne à la télévision, à la radio et édité un journal pour exposer le bien fondé de notre démarche de libération nationale dans tous les aspects concernant cette légitimité de droit historique, il y a longtemps que le Québec serait un pays dans le concert des nations libres.
5. Si des souverainistes ne croyaient pas que la gauche néo-sociale-communiste ait les moyens politiques et économiques pour administrer l’appareil de l’État, sans tenir compte de la nébuleuse idéologique de cette doctrine antidémocratique et perverse, il y a longtemps que le Québec serait un pays dans le concert des nations libres.
Jean-Louis Pérez
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Vive le Québec libre de caciques, de tricheurs de la politique, de traîtres et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2010

    J'aimerais réfléchir et discuter des thèmes évoqués, dans une perspective d'avenir. Les "Si" sont irréalistes. Nul ne serait en vérifier la validité. Donc sont ils simplement distrayant.
    Le Quebec n'est pas un pays, non pas parce qu'il y a eu Ca et cela, plutôt parce que les ingrédients ne sont pas au rendez-vous. Vous savez, on peut changer le destin d'un peuple de différentes façons. La violence et le chaos en font partie. Les Québecois sont civilisés et ont choisi la voie de la démocratie dans le respect des droits universels. Cette voie n'a pas de raccourci. Elle peut s'avérer un giratoire, ou simplement est-elle naturellement longue, très longue. Nous sommes a l'école de l'ouverture de "Nous" à autrui, et de l'ouverture de l'autre à nous. Ca prend un tel diplôme pour constituer un pays, sans armes ni haine.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mai 2010

    La pire erreur c'est de ne pas avoir occuper l'espace médiatique, c'est d'avoir crû qu'en élisant des députés et des gouvernements souverainistes (on en a élu quatre!) on allait faire l'indépendance!
    On a just oublié de convaincre le peuple via les médias. Mea culpa, mea maxima culpa.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mai 2010

    1. Si des souverainistes n’avaient pas l’obsession, presque pathologique, de se diviser entre eux afin d’exprimer leurs mécontentements, même en ayant la légitimé de prendre une telle démarche anti-pragmatique vis-à-vis l’intérêt national, il y a longtemps que le Québec serait un pays dans le concert des nations libres.
    Les souverainistes ne forment pas une nation. Laissez nos ennemis nous étiquetter comme tel s'ils le souhaitent. Présentons nous d'une seule identité et cela aidera à éviter la division. La nation québécoise ou Québécois.
    2. Si des souverainistes militants et leurs supporteurs n’avaient pas changé le sens du vote à chaque fois que se présente un politicien messianique proposant de solutionner les problèmes socioéconomiques sans offrir des moyens réalistes, mais le faisant avec des raisonnements démagogiques, il y a longtemps que le Québec serait un pays dans le concert des nations libres.
    Là aussi, plus on étale les problèmes et les projets, plus on divise le peuple qui est aussi varié dans la hierarchie d'importances de ces problèmes. La saine gestion de l'État est IMPOSSIBLE sans la pleine souveraineté de la nation. En discutter est donc futile.
    3. Si les souverainistes s’étaient opposés à l’arrivée d’une immigration massive contraire à leurs intérêts nationaux et propice à la consolidation du multiculturalisme dans le but de renforcer le pouvoir centraliste d’Ottawa destiné à anéantir l’identité spécifique de la majorité francophone, il y a longtemps que le Québec serait un pays dans le concert des nations libres.
    La nation québécoise n'a aucun moyen représentatif pour s'opposer ni même s'exprimer. Il faut cesser de se bercer dans l'illusion que cet État provincial est le nôtre ou qu'il le devient lorsque notre parti y accède. Dès l'instant que le PQ accède à l'État, il représente le pouvoir à Ottawa. Il devient le représentant d'une province de la fédération canadienne et ce n'est plus alors notre parti. Il doit suivre la loi d'Ottawa et doit discriminer positivement les minorités et nié la majorité (nous).
    4. Si les souverainistes avaient eu une émission quotidienne à la télévision, à la radio et édité un journal pour exposer le bien fondé de notre démarche de libération nationale dans tous les aspects concernant cette légitimité de droit historique, il y a longtemps que le Québec serait un pays dans le concert des nations libres.
    C'est la meilleure preuve que le fédéralisme et l'État québécois ne sont pas des institutions démocratiques. La démocratie exige des citoyens informés, or le fédéral se réserve le contrôle de l'information et médias. L'État québécois n'est pas démocratique, donc nous ne pouvons pas accéder à l'indépendance nationale par la voie démocratique. De là l'absurdité de l'inaplicable "social-démocratie" du PQ.
    5. Si des souverainistes ne croyaient pas que la gauche néo-sociale-communiste ait les moyens politiques et économiques pour administrer l’appareil de l’État, sans tenir compte de la nébuleuse idéologique de cette doctrine antidémocratique et perverse, il y a longtemps que le Québec serait un pays dans le concert des nations libres.
    Une nation c'est fondamentalement de gauche. Pas de nation dans l'individualisme. C'est social et communautaire. Ce n'est pas nécessairement communautariste, communiste, socialiste, ou nationaliste (impérialiste).
    Pour se défendre du multiculturalisme, obtenir le droit d'avoir nos propres médias, et avoir un véritable pouvoir en l'État du Québec, il nous faut un pati qui représente la nation québécoise telle que reconnue à Ottawa. Nous avons un tel parti à Ottawa, c'est le BLOC, mais il sera toujours minoritaire et n'accèdera jamais au pouvoir. Parcontre, un parti représentatif de notre nation qui accède à l'État québécois peut remettre sur pied toutes nos institutions nationales stratégiques sur la base du nombre comme le fait actuellement Ottawa pour nos sièges au parlement. Ce serait tout-à-fait légitime. Pas démocratique, mais légitime. Toute façon, cet État est déjà pas démocratique.