Des coupes forestières dans d'éventuelles aires protégées ?

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Le double discours qui permet de faire le contraire de ce que l'on s'est engagé à faire

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) ouvre la porte à l'exploitation forestière de territoires pourtant identifiés comme des aires protégées potentielles, déplore une coalition de groupes environnementaux.
Dans un document transmis à La Presse au nom de ces groupes, la SNAP Québec (section québécoise de la Société pour la nature et les parcs du Canada) relève trois exemples de secteurs, au Saguenay-Lac-Saint-Jean et dans la région de la Capitale-Nationale, que le MFFP a identifiés comme des «secteurs d'intervention potentiels», c'est-à-dire comme des lieux de coupes possibles.
Or, dans chaque cas, les autorités régionales avaient déjà proposé, lors de consultations requises par le ministère de l'Environnement, qu'une partie de ces territoires soit intégrée au réseau québécois des aires protégées.
C'est le cas par exemple d'une section de 59 km2 près du lac Manouane, dans les montagnes Blanches, au nord du Lac-Saint-Jean. Le chantier a été proposé en avril 2014, alors qu'il représente 10% du territoire d'une aire protégée proposée l'année précédente dans ce secteur «à haute valeur écologique» pour le caribou forestier, une espèce menacée.
Manque de cohésion
Des cas similaires ont été observés dans la réserve de biodiversité projetée des drumlins du lac Clérac, près du lac Mistassini, et dans le secteur de la rivière aux Écorces, au sud de Saguenay.
Responsable du dossier conservation et foresterie à la SNAP, le biologiste Pier-Olivier Boudreault reconnaît que « tout cela est totalement légal». Il y voit néanmoins un manque flagrant «de cohésion entre les ministères». Et une source d'inquiétude, dit-il, «car le Québec a un bon historique de coupes dans des secteurs où on prévoit une aire protégée».
«Ça soulève des questions sur la collaboration interministérielle et sur la volonté réelle de protéger des territoires qui non seulement ont été déterminés sur des bases scientifiques, mais qui [l'ont aussi été au terme] d'une vaste consultation régionale», renchérit Sophie Gallais, chargée de projet en conservation chez Nature Québec.
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