Appel à la formation d'un nouveau parti politique

Démocratie v2.0

Présentation d'une stratégie pour implanter une vraie démocratie participative

Tribune libre

J'ai lancé, il y a une semaine, un appel à la formation d'un nouveau parti politique. J'ai publié mon "manifeste" sur Internet et je l'ai diffusé parmi mes contacts sur Facebook. Je l'ai également envoyé à divers sites où il est question de politique québécoise et de débats d'idées, tel que Vigile.net, Maitres Chez Nous 21ième siècle, Génération d'idées, pensant ainsi présenter à ces sites un sujet de discussion propice à susciter des débats sur les sujets qui nous tiennent à coeur politiquement. J'ai également tenté de rejoindre le RRQ par courriel, mais mon courriel a été retourné pour cause de boite de courriel pleines. Mon article ne fut pas publié sur vigile.net, à ma grande surprise. Une autre personne m'a rapporté également avoir eu un problème similaire, alors nous avons supposé le problème technique ("glitch" en anglais). Je n'ai pas eu d'autres échos de la part des autres destinataires non plus, si ce n'est un courriel de Génération d'Idées me spécifiant que bien qu'ils trouvaient ma démarche louable, ils préféraient demeurer "apolitique". Ceci me fait donc également considérer la possibilité que Vigile.net (d'où je compte vraiment rejoindre l'auditoire avec mes idées) a pu se trouver inconfortable avec le style littéraire "militant" de la missive et l'aspect "partisan" de celui-ci. Loin de tenir rigueur à ces gens, je vais donc tenter de formuler ma proposition différemment afin de mieux exposer les idées que j'apporte dans le contexte des débats actuels, et de la stratégie que je conçois pour y parvenir.
Commençons donc par le commencement, c'est à dire un survol de la situation actuelle.
Je constate au Québec, malgré l'apathie apparente des masses populaires, des figures émergentes sur la scène du débat public où foisonnent des discours et des idées nettement plus constructives que ce que l'on peut habituellement constater de la part de nos très chers représentants élus.
Malgré certaines divergences politiques concernant surtout le sujet de l'indépendance du Québec et la protection de la langue française, surgit de tous ces débats et idées une certaine tendance unanime envers ce que je qualifierais de "bien commun". Le meilleur exemple où on peut constater cette tendance unanime (et je dis bien "tendance", pas "unanimité"; "majoritaire" serait peut-être un mot mieux approprié) concerne le dossier des gaz de schiste. À moins d'y avoir un intérêt financier ou de faire aveuglément confiance aux Libéraux de Jean Charest, il y a une certaine "unanimité" au sein de la population en général contre l'exploitation des gaz de schiste. Et pourtant, cette option politique ne semble trouver aucun écho au parlement, exception peut-être de Québec Solidaire. On ne peut que constater que nous avons un sérieux problème avec notre système politique actuel.
Car c'est bien du système politique dont il est question ici; à ce que je sache, le PQ n'a pas vraiment pris position contre les gaz de schiste... Ils sont plutôt pour, la nomination de Lucien Bouchard appuyé par Bernard Landry démontre bien que les bonzes du PQ ont plus les intérêts des compagnies gazières à coeur que ceux des citoyens du Québec. Quant à l'ADQ, je n'en parle même pas.
Puisque c'est du système qu'il est question ici, je parlerai de manière plus générale envers le système plutôt que de pointer mes flèches vers le seul parti Libéral en abordant la thématique de la corruption au sein du gouvernement et de l'appareil d'état, même si le gouvernement Charest a atteint de nouveaux sommets dans la matière au Québec. En effet, même s'il est reconnu comme moins corrompu, le PQ n'est pas entièrement blanc comme neige dans ce domaine. Le système politique actuel favorise la corruption, et ce par le mécanisme même du financement des partis politiques. En reprenant l'exemple des gaz de schiste, j'inviterais les partisans convaincus du PQ de méditer quelques instants à ce que pourrait avoir l'air un Québec indépendant sous la gouverne du PQ, et se demander si c'est vraiment cela que l'on veut.
D'une manière plus spécifique, le mouvement souverainiste et indépendantiste, qui n'appuient pas tous le PQ, bien que divisé en surface, foisonne tout de même d'un certains nombres d'idées et de discours des plus éducatifs qu'inspirants. Surgit d'une manière générale un discours selon lequel le Québec dispose de toutes les ressources et capacité d'assurer son avenir en tant que nation indépendante; que l'indépendance se fera sous l'impulsion du peuple, que nous devrions faire telle ou telle chose concernant le développement économique, énergétique et culturel, y compris la protection de la langue, plutôt que d'adopter les stratégies gouvernementales actuelles; un discours auquel j'adhère entièrement. Seul ombre au tableau : le système politique actuel ne nous donne aucun moyen d'appliquer des idées tellement bonnes qu'elles coulent presque de source. Certains pourraient arguer que sous un Québec indépendant, les choses seraient foncièrement différentes, mais tant que nous gardons un système politique constituée d'une "élite" politique et que les corporations ont accès à ce système politique par l'influence des lobbies et du financement des partis, je doute vraiment que les choses auront vraiment changé, outre le fait de n'avoir qu'un seul rapport d'impôts à remplir au lieu de deux. J'ai beaucoup plus d'ambitions que ça pour mon Québec indépendant; le mien autant que le votre!
Certains pourraient penser qu'une élection de Québec Solidaire pourrait mettre un frein à plusieurs des abus gouvernementaux actuels; moi-même je suis favorable à l'élection de députés membres de ce parti au-dessus de tout les autres. Oublions le fait que trop de gens croient (à tort?) que QS n'a personne d'intéressant à présenter hormis Amir Khadir. Le problème avec QS, c'est qu'ils vont continuer à évoluer dans le même système politique, et que même dans le meilleur des scénarios où ils représenteraient les intérêts de la population, demeureraient entièrement incorruptibles et même s'ils feraient l'indépendance du Québec, à la fin de chaque mandat de 4-5 ans, ils seraient sujets à se faire remplacer au pouvoir par un autre parti à l'élection suivante, et là tout le train-train habituel pourrait recommencer de plus belle.
Donc encore une fois on y revient encore le problème, c'est le système.
Concernant le support à la souveraineté, peu importe si le projet sous-jacent est plutôt flou, il serait présentement aux alentours de 60%. Cependant, nous savons de manière historique que ce taux d'approbation à plutôt tendance à fluctuer fortement à travers le temps. Ensuite, il y a toute la question du vote ethnique qui vient fausser les données démographiques. Bien que j'ai entendu plusieurs témoignages d'immigrants entrées au Québec autour de la période référendaire de 95 dire qu'ils ont voté "Non" à l'époque, mais qu'ils le aujourd'hui maintenant qu'ils sont mieux renseignés sur leur terre d'accueil, il en restera toujours un pourcentage de cette cohorte-là qu'il faut réussir à convaincre à joindre leurs voix à notre cause. Les immigrants de 95 ont eu du temps pour changer d'idée, mais il ne faut pas oublier ceux qui continuent de rentrer, et il ne faut pas écarter la possibilité qu'Ottawa puisse être tentée de nous refaire le même tour lors d'un hypothétique futur référendum.
La question qui se pose est donc triple : comment donner un réel pouvoir et une réelle voix au citoyen dans le système politique et que la volonté citoyenne s'accomplisse; comment éviter la corruptibilité au sein de l'appareil d'état et l'appareil public; comment faire adhérer un plus grand nombre de personnes de toutes tendances à la cause souverainiste et francophone, en sous-question comment faire pour que cette adhésion soit plus forte et plus permanente?
Ne vous-en faites pas, ce n'est pas une question référendaire...
Mais si, plutôt que de représenter un insoluble noeud Gordien, cette triple question (agrémentée d'une sous-question) contenait sa réponse, toute simple, en son sein? Autrement dit, et si la réponse se trouvait dans la question? À mon humble avis, c'est bel et bien le cas, tellement ça me saute aux yeux. Je m'explique.
Regardons le problème sous l'angle de l'accession à l'indépendance du Québec. Bien que l'idée d'indépendance elle-même est alléchante, et que c'est surtout sur cette vague idée qu'il s'est presque réalisé en 95, les projets d'indépendance sur lesquels la population ont eu la chance de se prononcer jusqu'ici n'étaient ni plus ni moins que des chèques en blanc, un acte de foi quasi-religieuse placé dans la confiance des politiciens de ne pas nous trahir lors de cette accession à l'indépendance. Nous pouvons constater depuis lors qu'une telle foi aveugle en nos politiciens indépendantistes était peut-être une erreur. Cela ne m'a pas empêché de voter Oui au référendum de 95, le seul auquel j'ai eu droit de voter dans ma vie, mais mon colocataire de l'époque, bien que se disant souverainiste, avait voté Non sur le principe qu'il n'était pas d'accord avec le principe de signer un chèque en blanc (ces mots sont de lui). Force m'est d'admettre aujourd'hui qu'il avait peut-être raison, nonobstant le gout amer que ce constat peut laisser dans ma bouche.
L'accession à l'indépendance au concert des nations n'est pas une chose qui arrive à tout les jours. Nous avons tout intérêt à ne pas s'improviser dans l'aventure, et la meilleure manière d'éviter l'improvisation est de se préparer à l'avance; donc de rédiger à l'avance les documents fondateurs de la nation Québécoise, tels que sa Constitution, son système politique, les questions concernant la monnaie, etc. Ce n'est pas une fois indépendants qu'il faudra se poser ces questions, et ces choses-là sont trop importantes pour être laissées dans les seules mains des politiciens.
Ce qu'il faut donc faire, c'est de définir à l'avance ce que serait la société d'un Québec indépendant, officiellement francophone, géré par la souveraineté du peuple et tourné vers l'avenir, de façon à ce que ces mots ne se transforment pas en termes creux. Et tant qu'a vouloir faire la souveraineté, pourquoi ne pas prendre le temps de penser à ce que signifie vraiment l'expression "souveraineté du peuple" dans un monde où le pouvoir (et l'argent) corrompt, ou sinon il est alors souvent plus simple d'assassiner un leader politique ou d'envahir militairement un pays pour en remplacer le gouvernement, afin de voir que tout système basé sur l'élection de représentants à qui le citoyen confère d'exercer le pouvoir politique en son nom est défaillant depuis la conception, ou comme le dise les anglais "flawed by design", ou pour constater à quel point cette "souveraineté du peuple" peu facilement être piétinée sous une botte.
Il faut donc définir un projet de société, et si possible un projet de société le plus désirable possible pour le plus grand nombre de personnes possible. C'est de ce projet de société que l'indépendance du Québec elle-même tirera son support et son adhésion. La seule question que chaque citoyen aura à se poser une fois avoir en pris connaissance sera de savoir s'il veut, oui ou non, faire la transition vers un tel projet de société.
Donc, on a tout intérêt à le rendre attrayant, ce projet de société! Et surtout mieux défini qu'un vague concept d'accession à l'indépendance d'Ottawa.
Laissons maintenant cet aspect de la question de côté pour un instant, et concentrons-nous un peu sur la question de la corruption du pouvoir étatique et de l'appareil d'état. En cette matière, l'équation est fort simple : le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument. J'ajouterai à cela que la solution de cette équation est également fort simple : la solution, c'est la dilution. en diluant la concentration du pouvoir à son extrême, on se retrouve avec l'ensemble des citoyens possédant un pouvoir politique égal à celui des autres. Ce qui veut donc dire que la corruption dans ce contexte est extrêmement difficile, voire presque impossible, vu l'incroyable quantité de personnes qu'il faudrait corrompre. Bien entendu, pour qu'un réel pouvoir politique puisse s'exercer, il se doit d'être accompagné d'un pouvoir économique, mais il s'agit là d'un tout autre débat que je ne désire pas aborder ici pour diverses raison que je vais mentionner plus loin.
Si on prend le problème sous l'angle de comment le citoyen pourrait exercer ce pouvoir afin qu'il ait une réelle signification, et sur comment se prémunir d'un changement non désiré de régime politique provenant d'influences extérieures au peuple Québécois, on se rend compte que la dilution du pouvoir répond également correctement et et de manière optimale à ce problème. Si, au lieu de voter tout les 4-5 ans pour un représentant en qui on lègue en toute bonne foi le pouvoir d'exercer notre pouvoir politique, on avait un système politique où chaque citoyen avait une opportunité égale de soumettre des idées ou de proposer des projets, une opportunité égale d'accéder au débat public d'une manière constructive et ordonnée, et une opportunité égale de se prononcer sur chaque projet ou idée par l'entremise d'un vote, on règle à la fois le problème de la corruption et le problème de l'accès du citoyen à la participation de la vie politique. Ainsi, le débat public pourrait retrouver toute sa vivacité en sortant des carcans imposés par les lignes de partis traditionnels, puisque ceux-ci n'auront alors plus de raison d'exister.
Et par le fait même, telle que se le doit une solution digne d'un noeud Gordien, plutôt que de n'être qu'une fin ultime en soi et source de débats interminables, l'indépendance du Québec devient alors une nécessité de facto, qui est à mon humble avis désirable et souhaitable par une majorité de gens de toutes tendances politiques, fédéralistes inclus. Au pire, ils voudront exporter ce concept dans le ROC afin d'éviter la "séparation", au mieux, ils montreront alors leurs vraies tendances fascisantes, ce qui ne pourra que les marginaliser encore plus face à une population en manque de Démocratie, et en droit de la recevoir.
Une fois un tel système en place, impossible de le "remplacer" comme dans le cas d'un gouvernement traditionnel, car il n'y a plus de tête dirigeante effective. Au pire, des délégués seront élus à certains postes pour fins de représentation, surtout au niveau international, ou pour des raisons de gestion interne de l'appareil d'état, mais le vrai pouvoir politique décisionnel demeurera entre les mains de toute la population dans son ensemble. Une telle distribution du pouvoir n'est pas sans rappeler la nature distribuée de l'Internet, qui fut conçu au départ justement pour résister à un attaque nucléaire, rien de moins! L'armée à finalement réalisé qu'un tel système était impossible à réaliser, car pour détruire Internet lui-même par attaque nucléaire, il suffit de bombarder l'ensemble du territoire américain. Et c'est ainsi que cette technologie militaire top secret s'est retrouvée dans le domaine de la recherche publique pour devenir ce qu'il est aujourd'hui. De même, pour détruire ce système politique, il faudra procéder du génocide.
Et le plus beau dans tout ça, c'est que nous avons aujourd'hui toute la technologie nécessaire pour y parvenir. On serait bien inconscients de s'en priver! Et quand on y regarde de plus près, on peut constater que c'est déjà ce que nous faisons précisément d'une manière assez considérable, sans que tout cela n'ait encore aucune valeur réelle aux yeux de la loi, ni qu'il ne trouve nécessairement son écho dans le débat public officiel. Que ce soit le temps que nous passons sur des sites comme Vigile.net à rédiger et lire des articles sur divers sujets politiques ou autres, le temps que nous passons à s'informer nous même au fur et à mesure que l'on se rend compte que le gouvernement nous ment et que l'on tente de nous passer un sapin sent-bon, comme celui à senteur de gaz de schiste par exemple, il faut réaliser que nous effectuons déjà là un débat public et politique nettement plus riche et constructif que celui qui a lieu à l'Assemblée Nationale et à la Chambre des Communes. Une bonne partie de ce débat se déverse également sur des sites de réseaux sociaux comme Facebook par exemple, où il se retrouve mélangé avec une foule d'autres sujets, et où tout un chacun, même ceux qui n'ont pas d'intérêts particuliers pour la politique, peuvent être "accidentellement" happés par un sujet qui les touche particulièrement, et les amener à s'intéresser un peu plus à la chose politique. Et il y a ce joli petit bouton libellé "J'aime" que tout un chacun clique allègrement pour montrer leur support le plus basique à tel ou tel item qui parcoure le flots d'informations. Tout ce qui manque, c'est un petit bouton équivalent libellé "Je n'aime pas", et on aurait un système de votation électronique complet!
Là où je veux en venir, c'est que la pratique d'un tel système démocratique commence déjà à faire partie de nos us et coutumes quotidiennes. Tout ce qui manque, c'est de rendre ça officiel, et de mettre le système sur pied afin de le lancer une fois pour toutes. Il faudrait concevoir également une contrepartie papier, car le seul vote électronique pose des problèmes quant à la confiance que l'on peut attribuer à un seul système de votation électronique (à ce sujet je suggère le lecteur de regarder l'excellent documentaire "Hacking Democracy (VOSTF)" sur le site de reopen911.info), mais cela est concevable. Étant expert en sécurité informatique, je peux attester que la phase de conception d'un tel système est crucial en terme de sécurité et intégrité des résultats, et voir à apprendre des erreurs dans les systèmes présentés dans ce film. Un tel système politique pourrait s'adjoindre d'un système de journaux, radios et télévisions publiques dédiés exclusivement à la pratique du débat public ou pour fins d'éducation politique, avec un accès ouvert et en compartimentant les sphères locales, régionales et nationales. Un système de forum compartimentée par sujet et par portée régionale pourrait servir de chambre d'assemblée centrale et virtuelle sur Internet, et il ne faudrait complémenter ces forums d'un système de votation simple et efficace.
Et le plus important, c'est qu'un tel système politique est tellement en discordance fonctionnelle avec le reste de l'appareil d'état canadien que le séparation politique et l'indépendance nationale du Québec face au Canada en devient presque une simple question de constat inévitable d'ordre purement pratico-pratique dans la façon de pratiquer la politique entre les deux système, plutôt que de demeurer dans son éternel (quoique justifié historiquement) clivage franco-anglo, ou dans son sens plus large "séparatisse" vs "collabo fédéraliste". Une telle évolution du débat sur la question de la souveraineté est apte à y faire adhérer un plus grand nombre de gens, spécialement parmi ceux dans les immigrants qui sont venus ici dans l'espoir vain d'y enfin vivre en démocratie. Parmi les anglo-québécois, les plus ouverts d'esprits devraient sauter à pieds joints dans un tel projet, tandis que les plus bornés frustreront seuls dans leur coin, ou bien s'en retourneront "chez eux", en Ontario. On ne peut pas plaire à tout le monde, mais on ne s'empêchera pas d'accomplir notre volonté collective par la seule force de volonté d'une infime minorité non plus. Dans le système que je propose, ils auront autant droit au chapitre que chacun d'entre nous. Libre à eux de se prévaloir de ce nouveau droit ou pas.
Après une telle réforme, les citoyens auront libre cours afin d'apporter les changements qu'ils jugeront eux-même nécessaires au reste du système, tout comme de mener des commissions d'enquêtes sur les sujets qu'ils le désirent, libre de toute manipulation démesurée et de la manière la plus démocratique possible par voie de suffrage universel.
Comme je viens de le démontrer, l'instauration d'une telle réforme contribuerait à régler plusieurs problèmes actuels au niveau politique, il définit un projet de société viable et applicable technologiquement, et que j'ose espéré souhaitable et souhaité par une majorité de personnes au Québec, et pas seulement parmi sa frange naturellement souverainiste qui pourrait facilement s'unifier sous une telle redéfinition du projet. J'ajouterai à cela qu'un tel projet de société est digne de l'exemple que le Québec dit vouloir donner au reste du monde en terme de démocratie en accédant à sa souveraineté.
Ça, c'est pour la théorie. Maintenant, il faut songer à comment y parvenir en pratique. Et c'est là qu'il faut se donner une bonne dose de réalisme. Je parle de tout ceux qui se dise que le système va venir du la population, que l'indépendance se fera par la population, de manière pacifique et démocratique. Je parle de tout ceux qui disent vouloir faire ce qu'il faut pour accéder à la réalisation de leur rêve d'une Nation québécoise de langue française libre et démocratique. Je parle surtout du "nous" inclusif, que je n'ai aucun problème à utiliser à profusion parce que je suis prêt à m'investir personnellement à l'élaboration et réalisation d'un tel projet, comparé au "on" qui exclut toujours la personne qui parle, et que j'ai utilisé à quelques reprises dans mon texte de manière pas tout à fait innocente. Parce que la manière pour y arriver dans le contexte du système actuel est loin d'être sexy et est peu ragoutante : elle consiste simplement à former un nouveau parti politique.
Mais attention : pas un parti politique comme les autres. Pas un parti politique conçu pour prendre le pouvoir et diriger de manière plus ou moins traditionnelle, pour ensuite participer à la parade cyclique des élections aux 4-5 ans. Non, le seul et unique but de ce parti politique est de doter les citoyens du Québec du seul véhicule politique qui lui est actuellement disponible afin de pouvoir espérer pouvoir prendre le pouvoir et faire quelque chose avec. Le but de ce parti est donc de prendre le pouvoir dans le cadre "démocratique" actuel dans le but clairement avoué d'appliquer le mandat sur lequel il aura été élu légitimement et démocratiquement. Ce mandat aura été clairement définit et communiqué à la population au préalable, de sorte que chacun comprenne qu'un vote pour ce parti est un vote direct pour l'établissement immédiat d'une telle réforme. Point à la ligne. Le parti se fera élire sur cette base, ou ne sera pas élu. Le but de ma démarche n'est pas que créer un autre PQ qui gère à la petite semaine une province de l'état canadien.
Sauf que la rédaction n'est pas une mince tâche, et je ne saurais prendre la responsabilité sur mes épaules seules la rédaction d'un tel document. Il en va de même pour certaines considérations d'ordre économiques et sociales sur lesquelles je n'ai pas la prétention de posséder la vérité. Et un parti politique ne peut pas être formé d'une seule personne. Et c'est ici que vous, cher lecteur, pouvez prendre le taureau pas les cornes et contribuer à concrétiser cette société libre et indépendante que nous disons vouloir. Il y a dans la communauté indépendantiste (mais pas seulement celle-ci) des gens hautement qualifiés dans divers domaines aussi variés que l'économie, l'histoire, la politique, le développement social, je journalisme, l'ingénierie, l'environnement et les sciences en général, et qui disent ouvertement vouloir un pays et être prêt à faire ce qu'il faut pour. J'ai besoin... NOUS avons besoin de la contribution de ces gens.
Je vous rappelle qu'en Tunisie, en Égypte et en Islande, pour ces peuples, "faire ce qu'il faut pour" correspond à prendre la rue et à confronter les forces de l'ordre jusqu'à la chute du pouvoir, et d'ensuite espérer pour le mieux alors que règne la confusion la plus totale, due à la haute improvisation derrière la spontanéité du mouvement populaire.
Ce que je propose ici est plutôt que prendre le clavier, de se former un groupe de travail afin de rédiger ces textes fondateurs de la nation, de propager la littérature électronique existante (comme l'excellente série d'articles "Le mythe du Québec pauvre" de Jacques Noël) ou d'en rédiger de nouveaux si nécessaire, et de former officiellement le parti politique en tant qu'organisation reconnue par le DGEQ. Après cette première étape, la stratégie sera de diffuser et faire connaitre la plate-forme au plus grand nombre de gens possible et le plus rapidement possible, et par la même occasion de recruter des candidats afin de pouvoir en avoir un dans chaque circonscription du Québec. Ne disposant pas des même budgets que les autres partis politiques, nous devrons adapter nos stratégies en conséquences : utilisation intensive d'internet, bouche-à-oreille, campagne d'affichage citoyennes, répliquer aux campagnes de dénigrement de l'establishment par la bouche de nos crayons (pour paraphraser Frontenac), etc.
Et pour que ça arrive, ça va prendre des volontaires.
Moi, j'ai fait ma part déjà en lançant le bal la semaine dernière, de façon peut-être un peu maladroite certes, mais dans le plus pur élan citoyen et "apolitique" que la pétition pour la démission de Jean Charest lancée il y a quelques mois par Steve Brosseau, ou de la manifestation qui a failli s'en suivre par la suite. Tout aussi louables furent les efforts de M. Brosseau, et malgré le fait que je fut déçu par le changement de date puis l'annulation de la manifestation anti-Charest, il faut être réaliste et admettre que les pétitions et les manifestations n'ont aucun pouvoir dans notre système. À moins que la manifestation soit vraiment massive, mais on est pas encore rendu là au Québec. On dort trop aux gaz... de schiste, probablement.
J'espère avoir mieux présenté mon projet de nouveau parti politique, et surtout mieux expliqué pourquoi j'en suis venu à la conclusion qu'il fallait créer "autre" parti politique. J'espère également avoir suscité en vous matière à réflexion et de vous amener à un auto-examen de ce que vous pouvez RÉELLEMENT faire pour l'obtention d'un vrai Québec souverain tourné vers l'avenir mais ancré dans ses traditions et sa culture. Et finalement j'espère en avoir convaincu suffisamment d'entre vous de vous joindre à ma cause et d'ainsi démarrer ce petit train qui pourrait un jour très récent être une locomotive qui ira loin, très loin.
Mon échéancier : les prochaines élections provinciales.
Pour paraphraser Jean Charest : Il faudra être prêts.
Mais si nous pouvons apprendre une chose des leçons que nous donnent la Tunisie, l'Égypte et l'Islande, c'est que justement une campagne populaire lancée par la population elle-même peut se répandre comme une trainée de poudre sur Internet, et rendre possible ce qui était impossible encore il y a seulement quelques semaines de cela.
Nous, nous avons presque 2 ans pour réaliser ce projet. À condition de s'y mettre dès maintenant.
À vous, citoyens et forces vives du Québec, d'y voir.
Adam Richard
_ Citoyen du Québec
particitoyenqc@gmail.com
http://particitoyenduquebec.blogspot.com/


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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 février 2011

    M. Rancourt,
    Loin de le voir comme une critique, je vous dirais que j'en viens un peu au même constat et que cet aspect des choses s'imposent de plus en plus dans mes réflexions depuis je dirais 2 jours environ.
    Merci d'avoir partagé votre opinion, j'en prend bonne note.
    Adam Richard

  • Yves Rancourt Répondre

    4 février 2011

    Vous me permettrez un commentaire qui ne se veut pas une critique de votre proposition mais qu'elle me suggère. Je fréquente depuis quelques mois le site de Vigile et je suis à la fois étonné et désolé de voir à quel point le mouvement souverainiste est divisé. Soyons réalistes un instant: il n'y a présentement au Québec qu'un seul parti politique qui peut réalistement nous débarrasser des libéraux, conduire éventuellement le Québec à la souveraineté, adopter des politiques pour protéger notre langue et notre culture et défendre nos intérêts collectifs, et ce parti c'est le PQ. Je ne suis pas et n'ai jamais été membre de ce parti mais je sais pertinemment que, si on ne fait pas bloc derrière lui d'ici les prochaines élections, on risque une fois de plus de se retrouver avec un gouvernement du Parti libéral et c'en sera fini à tout jamais de notre beau rêve d'être un jour maître de notre destin. On souligne présentement le cinquième anniversaire de Québec solidaire; j'ai personnellement beaucoup de respect pour ce parti et ses dirigeants mais il faut réaliser qu'il contribue à diviser le vote francophone et pourrait, s'il se maintient à 5 ou 10% d'appui, aider à faire réélire les libéraux. Qu'on le veuille ou non, tout en ayant des objectifs nobles, ce parti nous enferme dans une sorte de "provincionalisme" dont on sait qu'il ne règlera rien à long terme. Je terminerai en disant qu'en 1976 les francophones ont appuyé massivement le Parti québécois même si plusieurs d'entre eux ne partageaient pas entièrement ses idées; je rêve du jour où nous serons encore capables de mettre de côté nos désaccords, trop souvent sémantiques d'ailleurs, pour appuyer un parti qui est actuellement le seul susceptible de nous amener à réaliser notre rêve collectif dans un délai rapproché. Agir autrement c'est faire le jeu de nos adversaires et nous condamner à notre perte. Mes salutations respectueuses.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2011

    Superbe idée André. J'espérais effectivement générer quelque chose comme ça, mais sans savoir d'avance qui inclure dans ce projet de peur d'en oublier. Il y a aussi le Forum des Intellectuels Pour la Souveraineté qui pourrait être intéressé à y participer, je les ai contacté sur leur page Facebook..
    Bref, je voulais tout d'abord briser la glace d'une manière ou d'une autre, et voir ensuite ce qui en émergerait.
    Si tu permets, je vais reprendre une importante section de ton dernier commentaire et le publier tel quel comme article à part entière sur Vigile.
    Question : sais-tu comment rejoindre tous ces gens directement pour leur envoyer l'appel autrement que par un appel général sur Vigile? Adresse courriel de préférence? Pas besoin de les publier ici si tu les a, on peut me les envoyer à particitoyenqc[a]gmail.com, qui est l'adresse que j'ai faite pour centraliser mes communications relatives à ce projet.

  • André Taillon Répondre

    2 février 2011

    Écoute Adam , les poils me raidisse sur les bras.
    Tout ce que tu dis, je le pense aussi.
    Michel Laurence aussi, et plusieurs autres aussi.
    J’espère que l’idée ne restera pas morte au feuilleton et que plusieurs Vigiliens vont se manifester dans les heures qui vont suivre.
    Je te lance cette idée comme ça.
    LE FORUM DU PRINTEMPS
    Pourquoi ne pas préparer un forum en Mars ou Avril et réunir,
    Richard Le HIR, Michel Laurence, Luc Archambault, Bernard Frappier, Robert Laplante, Patrick Bourgeois ,Daniel Breton,Jacques Noël, Réjean Labrie, Marius Morin, Oscar Fortin, René Marcel Sauvé, Jean-Jacques Nantel, Adam Richard ,Patrick Herbelin, Luc Picard, Raoul Duguay, Roy Dupuis, Paul Piché, Andrée Ferretti, André Gignac, Jean-Pierre Plourde, Lise Pelletier, Caroline Moreno, Nicole Hébert, Maude Levasseur,Paul St-Pierre Plamondon et plusieurs autres.
    Vous le réclamez, vous l’aurez ! En concordance avec Démocratie V2.0

    Citations Vigilienne et autres
    Message assez clair de Pierre Falardeau « Chacun est responsable personnellement. Responsable de tous, responsable de tout »

    http://www.vigile.net/L-independance-est-une-lutte-pour
    Richard Le HIR «La solution passe donc par une mobilisation générale sans précédent des forces vives, en commençant par le commencement, c’est-à-dire par l’élaboration de ce que serait la Constitution d’un Québec indépendant. Il faut créer un appétit pour l’indépendance. Il faut que tout le monde se mette à en rêver, à se voir dans un Québec indépendant, et à penser qu’on pourrait y être si bien. Il faut que ce mouvement monte de la base et emporte tout sur son passage. Alors, et alors seulement, l’indépendance surviendra. »
    Robert Laplante « Le Québec est un fleuve puissant dont toute l’énergie se perd dans le delta marécageux de la rhétorique compensatoire. Il faut renouer avec l’esprit du large. Le Québec est notre pays. Nous le ferons dans la force des vers de Miron, avec le souffle des poèmes de Perrault et avec toute l’audace refoulée dans les siècles de l’hiver. Nous sommes nés pour être libres. Nous ferons le pays. Dans le labeur et l’acharnation. Pour que notre voix porte et que tous les humains de la terre y entendent vibrer les accents du partage et de l’espérance. »
    Jacques Noël « Non seulement le Québec est loin d’être pauvre, non seulement le Québec se tire incroyablement bien de la crise mondiale, mais l’avenir n’a jamais été aussi brillant. Si seulement on peut apprendre à exploiter nos ressources naturelles, ramasser tous nos impôts dans le même pot, centrer sur nos besoins, et regarder vers demain, avec de gros projets collectifs »
    Denis Julien « Elle arrive la nécessaire convergence ! L’Union du peuple pour l’indépendance Nationale. »
    Réjean Labrie « Pour que les Québécois soient forts et unis, il importe de renforcer le sentiment d’identité nationale, qui à son tour décuple le désir de posséder un pays à notre image et qui reflétera qui nous sommes. »
    Marius Morin « Une fois de plus, les élus, quelque soit leur allégeance, n’écoutent pas le peuple. Ces antidémocrates préfèrent danser et chanter comme la Cigale »
    Oscar Fortin « Que nos dirigeants politiques réalisent que la force des peuples conscients aura raison des opportunistes et des profiteurs jusqu’à maintenant protéger par les fonctions officielles. »
    René Marcel Sauvé « Plus le peuple Québécois sera discipliné non pas conditionné ni formaté mais discipliné, et capables de faire face à des situations extrêmes, plus il lui sera possible d’accéder à l’indépendance sans risque d’intervention armée. »
    Jean-Jacques Nantel « on peut dire que la marche vers l’indépendance du Québec se continuera jusqu’à sa conclusion finale pour des raisons purement économiques. Elle sera rentable parce qu’elle mettra un terme aux immenses gaspillages d’énergie qui handicapent présentement notre économie. Les vols du Canada anglais vont prendre fin tout comme les querelles Québec-Ottawa, celles entre anglophones et francophones et celles, épuisantes, entre francophones fédéralistes et souverainistes. Les autochtones, les immigrants de même que nos capitalistes et nos élites les plus mesquines vont enfin arrêter de nuire pour travailler à l’unisson au développement maximal de notre richesse commune. »
    Patrick Bourgeois http://www.youtube.com/watch?v=pVOnqY1ndDA&feature=player_embedded
    Michel Laurence http://www.vigile.net/Manifeste-pour-un-Quebec-fier
    Luc Archambault http://www.jesignequebec.com/index.php
    Patrick Herbelin http://www.quebecrenouveau.qc.ca/dossiers.asp
    Geneviève Morand http://www.repere.tv/?p=9205
    Paul St-Pierre Plamondon http://www.generationdidees.ca/
    Daniel Breton http://www.mcn21.org/
    Continuons le combat pour la liberté
    Merci Adam
    André Taillon

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2011

    Oui, je voulais dire André, et non pas Alex, je m'en excuse. Je suis en contact avec plein de gens à travers différentes sources, et j'en viens qu'à confondre un peu.
    Je suis d'accord avec ce que tu dis, et j'ai tenté justement de faire écho à ces réalités et préoccupations.
    En regard de certaines réactions assez vives que j'ai rencontré sur Facebook avec ce projet, j'aimerais rajouter l'addendum suivant que je vient d'écrire sur un autre fil de discussion :
    -------------------
    Ne pas trop s'attarder sur les mots "nouveau parti politique" pour le moment. J'ai eu une discussion avec Adam Lord hier qui a fait des flammèches, et je la regrette un peu, et j'aimerais les éviter pour l'instant pour ne pas empêcher l'évolution d'un débat constructif sur la question sans s'enfarger trop tôt les pieds dans les fleurs du tapis sur de simples détails de considérations stratégiques.
    Pour le moment, voir les mots "nouveau parti politique" comme étant "nouveau" = "nouveau projet de société" et "parti politique" comme étant "véhicule politique pour accéder au pouvoir et pouvoir faire changer quelque chose dans le système actuel". Que ce "nouveau parti" soit un tout nouveau parti, une coalition ou une fusion des partis existants n'est pas le coeur de la question pour le moment.
    Ce que je propose, c'est de redéfinir le projet d'accession à l'indépendance politique du Québec par l'entremise de la souveraineté du Peuple, c'est d'associer ce projet de souveraineté à une réforme en bonne et due forme du système politique en entier, et en instaurant la forme de démocratie qui soit la meilleure possible.
    Le système que je propose donc consiste à abolir les partis politiques, les députés, les ministres et le système électoral partisan aux 4 ans actuel et de remplacer tout ça, avec l'aide des technologies de communications et de l'information qui existe aujourd'hui même et que nous utilisons déjà tous les jours, par un système politique où chaque citoyen à la chance de soumettre une proposition, de participer au débat public, et de voter sur chaque proposition qui le concerne, en compartimentant chaque proposition dans des sphères locales, régionales et nationales et par thème principal, afin que le tout soit gérable et accessible.
    Donc, au lieu de 1 personne = 1 vote tout les 4 ans pour un représentant en qui l'on cède notre pouvoir politique pour toute la durée de son mandat, sans aucun pouvoir de révocation et sans aucune garantie que ce pouvoir politique ne s'exercera pas contre notre propre intérêt, on passe à un système où on a 1 personne = 1 vote sur tout les sujets qui concernent directement cette personne.
    Je ne peux pas imaginer de système plus démocratique que cela.
    Tout le reste de la discussion autour de la formation d'un "nouveau parti politique" n'est que question de stratégie à adopter pour les citoyens de se doter d'un tel système politique, si tel désir devait se manifester.
    Et un tel projet pourrait devenir l'élément central de l'accession à la souveraineté du Québec, plutôt que la souveraineté en elle-même. Et à mon avis, ceci est apte à faire accepter ce projet pour plus que les 60% actuels, car il serait susceptible non seulement de plaire à la fois aux jeunes et aux vieux (*note, la discussion parlait du clivage politique entre les considérations des Baby-Boomes et celles de la Génération Y; je suis un X en passant...), mais également aux immigrants et aux premières nations.
    Avouez que ça vaut quand même la peine d'y réfléchir et d'en parler, non?
    Il faut pas attendre que ça vire comme en Tunisie et en Égypte avant d'étudier la question ici, non?
    Pour le reste, je tiens seulement que ces discussions se tiennent hors des partis politiques traditionnels afin que ce soit la population elle-même qui se fasse une idée sur la question.
    Après, si il y a assez de monde qui désire qu'un tel projet se réalise, il ne suffira que de trouver OU de créer un véhicule politique approprié pour que cela se réalise dans les plus brefs délais.
    ------------------
    Je pourrai rajouter à cela, mais je ne l'avais pas fait pour éviter de le faire dans mon texte original pour éviter qu'il soit encore plus long qu'il ne l'est déjà, rien ne "nous" empêche d'adjoindre à ce projet une gamme de mesures parallèles et immédiates qui prendront effet dès la prise du pouvoir. Je pense à des choses que la population réclame à grands cris présentement, c'est-à-dire un moratoire sur les gaz de schiste et une commission d'enquête sur la corruption au sein de tout l'appareil gouvernemental, car c'est de ça qu'il est question, pas seulement la construction, la nomination des juges ou le financement des partis politiques. Le problème est plus gros que cela, et ça va prendre des moyens à la hauteur du problème pour en venir à bout, et je ne vois pas poindre à l'horizon de la politique actuelle aucune solution qui permettrait rapidement et efficacement venir à bout de cet écueil qui nous mène tous vers le naufrage collectif.
    Enfin bref, je trouve qu'il serait bon d'au moins s'en parler et de voir comment collectivement on peut mettre ça en pratique.

  • André Taillon Répondre

    1 février 2011

    J’oubliais,
    Oui cela est essentiel d’inclure les premières Nations dans le projet.
    Moi aussi j’ai la ferme conviction que l’on peut réaliser ce tour de force dans un délai assez court grâce à internet.
    Dans un article que j’ai écrit le 19 Janvier sur la situation mondial concernant la Tunisie, l’Égypte et le Congo sur la dictature je disais ceci « 2011 sera crucial pour la démocratie des peuples de la terre et pour la marche des citoyens et citoyennes du Québec vers son autonomie. »
    Je disais à la fin du texte « La maudite machine commence à perdre de son huile, comme on dit dans l’bas du fleuve ( la panne à coule )
    Plus d’huile dans moteur, la maudite machine saisie. Avons-nous assez de courage pour sortir dans la rue comme les Tunisiens et Égyptiens de Montréal et crier
    DEHORS CHAREST ? »
    Mes pensées sont en harmonie avec les tiennes lorsque tu dis

    « Mais si nous pouvons apprendre une chose des leçons que nous donnent la Tunisie, l’Égypte et l’Islande, c’est que justement une campagne populaire lancée par la population elle-même peut se répandre comme une trainée de poudre sur Internet, et rendre possible ce qui était impossible encore il y a seulement quelques semaines de cela. »
    J’accroche sur (peut se répandre comme une trainée de poudre !)
    Message aux Vigiliens : Ne voyez pas cela comme un danger de division, mais plutôt comme une mobilisation monstre des forces souverainiste se préparant à descendre à Québec au printemps !
    Vigle.net pourrait devenir le cerveau de cette belle aventure Web !

  • André Taillon Répondre

    1 février 2011

    J’oubliais,
    Oui cela est essentiel d’inclure les premières Nations dans le projet.
    Moi aussi j’ai la ferme conviction que l’on peut réaliser ce tour de force dans un délai assez court grâce à internet.
    Dans un article que j’ai écrit le 19 Janvier sur la situation mondial concernant la Tunisie, l’Égypte et le Congo sur la dictature je disais ceci « 2011 sera crucial pour la démocratie des peuples de la terre et pour la marche des citoyens et citoyennes du Québec vers son autonomie. »
    Je disais à la fin du texte « La maudite machine commence à perdre de son huile, comme on dit dans l’bas du fleuve « la panne à coule »
    Plus d’huile dans moteur, la maudite machine jam. (Meurt)
    Avons-nous assez de courage pour sortir dans la rue comme les Tunisiens et Égyptiens de Montréal et crier DEHORS CHAREST ? »
    Mes pensées sont en harmonie avec les tiennes lorsque tu dis
    « Mais si nous pouvons apprendre une chose des leçons que nous donnent la Tunisie, l’Égypte et l’Islande, c’est que justement une campagne populaire lancée par la population elle-même peut se répandre comme une trainée de poudre sur Internet, et rendre possible ce qui était impossible encore il y a seulement quelques semaines de cela. »
    J’accroche sur (peut se répandre comme une trainée de poudre !)
    Message aux Vigiliens : Ne voyez pas cela comme un danger de division, mais plutôt comme une mobilisation monstre des forces souverainiste se préparant à descendre à Québec au printemps !
    Vigle.net pourrait devenir le cerveau de cette belle aventure Web !

  • André Taillon Répondre

    1 février 2011

    ERRATUM
    Je voulais plutôt dire Merci Adam et je présume que tu aurais dit Merci André.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 février 2011

    Merci de ton bon commentaire Alex.
    Oui, je suis ouvert à une alliance, ou coalition ou fusion ou appelez cela comme vous voulez des autres partis indépendantistes (ou autres) à l'élaboration d'un tel projet. Les expériences vécues dans le système politique actuel seront d'un apport stratégique important face à la machine électorale bien huilée. Je n'en ai pas beaucoup parlé parce que ce n'est pas que de mon ressort, mais j'ai effectivement entrevu la possibilité d'une unification du mouvement indépendantiste. On m'a accusé sur facebook de vouloir diviser le vote, alors qu'au contraire je cherche à avoir un appui massif avec un projet que j'espère mobilisateur. J'apprécie ton commentaire qui me donne un autre son de cloche.
    Autre omission dans le texte, et de taille, l'inclusion des Premières Nations autochtone à participer à un tel projet, qui je l'espère saura les intéresser au plus haut point.
    Si nous nous y mettons tous ensemble, j'ai la ferme conviction que c'est possible.

  • André Taillon Répondre

    1 février 2011

    Tout à fait génial Adam,
    La technologie est entre nos mains et nous devons s’en servir.
    Question de même ! Qu’est ce que Moubarak à ordonné de couper au plus vite ?
    Je crois que nous sommes prêts pour un projet de société qui nous ressemble et nous rassemble.
    Il faut être visionnaire dans nos projets de société et cela n’est possible qu’en redonnant à la base (Le peuple) les guides du pouvoir par le web.
    Tu dis « Et le plus beau dans tout ça, c’est que nous avons aujourd’hui toute la technologie nécessaire pour y parvenir. On serait bien inconscients de s’en priver ! Et quand on y regarde de plus près, on peut constater que c’est déjà ce que nous faisons précisément d’une manière assez considérable, sans que tout cela n’ait encore aucune valeur réelle aux yeux de la loi, ni qu’il ne trouve nécessairement son écho dans le débat public officiel. Que ce soit le temps que nous passons sur des sites comme Vigile.net à rédiger et lire des articles sur divers sujets politiques ou autres, le temps que nous passons à s’informer nous même au fur et à mesure que l’on se rend compte que le gouvernement nous ment et que l’on tente de nous passer un sapin sent-bon, comme celui à senteur de gaz de schiste par exemple, il faut réaliser que nous effectuons déjà là un débat public et politique nettement plus riche et constructif que celui qui a lieu à l’Assemblée Nationale et à la Chambre des Communes. »
    Il nous faudra rallier le RIN, RRQ, Québec Renouveau, etcetera pour mener à bien ces opérations.
    Il est plus facile de rejoindre les gens avec internet que le porte à porte.
    Il nous faut seulement la volonté.
    Merci Alex

  • Archives de Vigile Répondre

    1 février 2011

    Je voudrais m'excuser pour quelques fautes et des petits mots qui manquent à l'occasion, un "que" qui aurait du être un "de", etc...
    Je voudrais seulement prendre le temps de ré-écrire cette phrase, car dans la hâte, j'ai tapé les mots plus rapidement que n'allait ma pensée et j'ai omis quelques mots que je considère importants :
    "Bien que j'ai entendu plusieurs témoignages d'immigrants entrées au Québec autour de la période référendaire de 95 dire qu'ils ont voté "Non" à l'époque, mais qu'ils voteraient "Oui" aujourd'hui maintenant qu'ils sont mieux renseignés sur leur terre d'accueil, il en restera toujours un pourcentage de cette cohorte-là qu'il faut réussir à convaincre à joindre leurs voix à notre cause."