«Déguisement» d'Halloween: Catherine Dorion ne digère pas les propos de Sylvain Gaudreault

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Dorion travaille plus pour son image que pour son comté


Depuis qu’elle s’est déguisée en députée pour l’Halloween et qu’elle a pris la pose dans le Salon rouge de l’Assemblée nationale, les critiques se font virulentes à l’endroit de Catherine Dorion. Le député péquiste Sylvain Gaudreault a même demandé en point de presse, mardi, «qu’elle arrête de faire un show».  


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La députée de Taschereau aux Dr. Martens et t-shirts «engagés» a cru bon de répondre au député de Jonquière, qui a aussi déclaré devant les journalistes: «Elle a beau s’habiller comme elle veut, tout ce qu’on veut, c’est qu’elle fasse son travail dans le comté et, là-dessus, j’ai de sérieux doutes.»


Voici ce qu’elle a écrit mardi soir dans une longue publication sur Facebook.   





«C’est rare que je réponde à ceux qui disent n’importe quoi sur mon cas, mais là, Sylvain, tu t’attaques à ce que je considère comme le plus précieux et le plus important dans mon travail. Ton commentaire me passe de travers solide.   


«Comparons, Sylvain. Photo d’Halloween: 20 minutes sur mon temps de pause.

Travail en comté et en Chambre: 60-70 heures/semaine depuis le 1er octobre 2018, comme pour bien des députés.   


«Mais puisque tu as «de sérieux doutes» sur mon travail, voilà quelque chose qui ramènera la paix dans ton esprit.   


«En entrée, une liste non exhaustive des dossiers politiques travaillés en lien avec des citoyens/groupes de Taschereau ou avec mes dossiers parlementaires: avenir de l’église Saint-Jean-Baptiste, avenir de l’église Saint-Sacrement, survie du programme régulier à l’école Cardinal-Roy, avenir de l’école des Berges p/r à la baisse de la cote de défavorisation et les programmes particuliers, financement des ITMAV (travailleurs de milieu auprès des aînés), 3e lien, patrimoine à l’île d’Orléans, financement du réseau de transport structurant de Québec, réflexion avec des groupes sur les propos haineux sur les ondes à Québec, avenir des médias d’information, survie du journal Le Soleil.»   


Catherine Dorion parle ensuite des cas de citoyens de Taschereau dont elle s’est occupée:   


«En deuxième entrée, outre des dizaines de cas citoyens déjà traités, une liste non exhaustive des événements que j’ai dans mon bureau de comté: 4 activités publiques très courues (une centaine de citoyens présents chaque fois, réflexions autour d’enjeux de société particuliers suivies d’une prestation par un artiste du comté, thèmes: école publique, travail dans le milieu de la santé, norme vs marginalité, culture de la fête). Visionnement du film Le vieil âge et l’espérance avec 40 citoyens aînés et jeunes adultes, suivi d’une discussion animée par moi sur la place des aînés dans notre société.   


«Pour boire: création d’un podcast sur différents enjeux de société touchant Taschereau ou mes dossiers parlementaires (9 épisodes déjà créés) atteignant en moyenne 10 000 écoutes par épisode.»   


Puis la députée de Québec solidaire énumère ses collaborations avec des groupes communautaires:   


«Comme plat principal, une liste non exhaustive des groupes et organismes de Taschereau ou de la région avec lesquels mon bureau de comté et moi avons collaboré (rencontre, financement et/ou collaboration précise sur un dossier):

Accès Transports viables, Craque-bitume, PECH, le PIPQ, le Projet Lune, le RAIIQ, le SABV, Fondation alphabétisation, le SQUAT Basse-Ville, Pech-Sherpa, Journal La Quête, La Nuit des sans-abri, le 388, l’Accorderie, L’Arche L’Étoile, Association des grands-parents du Québec, CAPVISH, Centre de crise de Québec, Centre de prévention du suicide, Centre Étape, CJE Capitale-Nationale, Centre multiethnique de Québec, les Loisirs Montcalm, Comité de citoyens du Vieux-Québec, Conseil des femmes musulmanes de Québec, cuisine collective Le Bourgeois, L’Engrenage Saint-Roch, Fabrique de la paroisse Sainte-Marie-de-l’Incarnation, FADOQ, Société historique de Québec, Fondation pour les aînés et l’innovation sociale, Forum jeunesse afro-québécois, Jeunes explorateurs, Fondation AGE, plusieurs résidences de personnes âgées, Les Valoristes, la Maison des enfants de Saint-Roch, la mosquée de la Capitale, le Patro Laval, le RÉMI, le ROCAJQ, Rue sécure, SABSA, le Service de référence en périnatalité pour les femmes immigrantes de Québec, La planète s’invite au parlement, école Marguerite-Bourgeois, INM, l'école Cardinal-Roy, Les Gros Becs, Méduse, Action culture Saint-Sauveur, Table de théâtre du Conseil de la culture, Le Machin Club, Lucienne Cornet et les jeunes muralistes, CKIA, Cercle de fermières de Notre-Dame-de-Pitié, Fondation Monique-Fitz-Back, Craque-Bitume, Le Diamant, Premier Acte, Festival de cinéma de Québec, Le Pantoum, La Revengeance des duchesses, Festival OFF, Festival d’été de Québec, Maison pour la danse, Mois de la poésie, Maison de la littérature (Institut canadien), Carrefour international de théâtre de Québec, Coalition La culture, le cœur du Québec, ACT, plusieurs conseils de quartier, plusieurs conseillers municipaux, l’APPUI, l’AREQ, la FIQ-Santé, Force jeunesse, les Teamsters, le TRAAQ...»   


La députée solidaire conclut ainsi sa publication:   


«Finalement, comme dessert, voici ce que j’ai accompli en Chambre. J’ai sûrement oublié d’inclure un tas de trucs:   


«J’ai questionné à de nombreuses reprises la ministre de la Culture et des Communications sur les enjeux de taxation des GAFAM, sur l’exigence de contenu local sur les plateformes numériques, sur les enjeux de patrimoine et sur l’avenir de nos médias. J’ai siégé en commission parlementaire pour travailler sur le projet de loi 8 qui visait à simplifier l’accès aux indemnités en cas de sinistre, ainsi que sur le projet de loi 26 sur le tramway de Québec. J’ai participé activement à la commission parlementaire sur l’avenir des médias et fait plusieurs points de presse sur le sujet. J’ai talonné le président du Conseil du trésor sur le financement du 3e lien. J’ai fait plusieurs discours de commémoration (sur le génocide des Tutsis au Rwanda, sur Camille Laurin, sur Jean Vanier, sur le génocide arménien, sur l’Holocauste). Lors de l’étude des crédits, j’ai questionné la ministre de la Culture et des Communications sur les dossiers de patrimoine et de langue française. J’ai questionné la ministre des Relations internationales sur sa vision, sur la vente d’armes et sur l'autodétermination des peuples. J’ai aussi questionné le premier ministre sur les enjeux touchant la jeunesse. J’ai fait adopter à l’unanimité une motion demandant au gouvernement de trouver une issue rapide au financement du tramway. J’ai fait adopter à l’unanimité une motion pour la Catalogne. Et d’autres motions. J’ai fait de nombreux autres discours sur la nécessité de l’indépendance du Québec pour réussir notre lutte [contre les] changements climatiques, sur la Francophonie, sur l’île d’Anticosti, sur la solitude chez nos aînés, sur la tragédie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, sur l’obsolescence programmée et la surconsommation, sur le nécessaire renforcement de la loi 101. J’ai déposé une motion du mercredi sur le financement du tramway. Pendant deux heures, le gouvernement a été obligé de répondre à toutes nos questions. J’ai déposé plusieurs pétitions. J’ai fait une proposition à la ministre des Relations internationales pour bonifier la politique internationale du Québec. Entre autres propositions à des ministres dans mes dossiers.   


«En passant, Sylvain, le dossier du port, c’est Sol à QS qui s’en occupe (et pas à peu près, d’ailleurs). Tu ne m’as jamais vue à SABSA? Je les rencontre bientôt pour notre podcast et pour leurs dossiers, c’est dans notre agenda depuis un boutte, en plus d’avoir déjà mon billet pour leur concert de financement. La présidente de leur fondation, Agnès Maltais, impliquée depuis le début dans SABSA, m’a d’ailleurs écrit un super petit mot pour me remercier d’être proactive dans le dossier.   


«Salut, Sylvain. Je te laisse à tes propres dossiers, qui sont nombreux aussi.»   








Qui sont les hommes et les femmes derrière nos politiciens? Emmanuelle présente... un balado animé par Emmanuelle Latraverse.








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