Décret Trump sur l'immigration: pas plus de réfugiés au Canada

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Pee-Wee Trudeau commencerait-il à comprendre qu'il danse sur le fil du rasoir ?





OTTAWA | Le gouvernement Trudeau refuse d’accueillir plus de réfugiés malgré le décret anti-immigration de Donald Trump, comme l’exige le Nouveau Parti démocratique (NPD), «afin que le Canada fasse sa part».


Dans un discours passionné à la Chambre des communes, mardi soir, le chef du NPD Thomas Mulcair a accusé le premier ministre de défendre sur toutes les tribunes les valeurs canadiennes d’ouverture, sans être capable ensuite de passer de la parole aux actes.


Précisant que lui, au contraire, n’a pas peur des mots, M. Mulcair a qualifié de «raciste» le décret signé par le président Trump vendredi dernier, bannissant les ressortissants de sept pays à majorité musulmane d’entrer aux États-Unis pour une période de 90 jours.
















Photo d'archives, Reuters





Les parlementaires étaient réunis aux Communes jusqu’à tard mardi soir, pour participer à un débat d’urgence sur la réponse canadienne à offrir aux politiques américaines en matière d’immigration.


Justin Trudeau et la chef intérimaire du Parti conservateur, Rona Ambrose, brillaient par leur absence.


Le NPD demande notamment aux libéraux de hausser le plafond de 1000 demandes de réfugiés parrainés par le secteur privé et de venir en aide à ceux qui sont coincés aux États-Unis à cause de l’interdiction.


En plus de mesures concrètes, Thomas Mulcair estime que le gouvernement Trudeau doit rejeter formellement l’interdiction de Donald Trump en matière d’immigration de musulmans.


Mais le ministre de l’Immigration, Ahmed Hussen, s’est bien gardé de critiquer les politiques de l’administration Trump, à l’instar du premier ministre lui-même plus tôt dans la journée.


Le ministre a aussi écarté l’idée de hausser les cibles d’immigration, même si le premier ministre Justin Trudeau a déclaré dans la foulée du décret du président Trump que le Canada accueillera «ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre».


M. Hussen a rétorqué que «le Canada est un pays d’accueil» dont les cibles d’immigration atteignent des sommets historiques.


«Nous souhaitons assurer la prospérité économique du pays tout en faisant notre part pour aider les demandeurs d’asile», a-t-il affirmé.


Le ministre a aussi refusé d’assouplir les règles visant les demandeurs d’asile en provenance des États-Unis, comme le demande le NPD.


En vertu d’une entente bilatérale, le Canada ne peut accueillir les réfugiés qui se trouvent aux États-Unis puisque ce pays est considéré comme sécuritaire, sauf en cas d'exception.




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