QUÉBEC | La commission qui se penche sur l’avenir des médias entame ses consultations lundi afin de dresser le portrait de la presse au Québec, victime d’une crise de ses revenus.
Cette semaine, experts, associations et représentants de médias se succéderont devant la commission de la Culture et de l’éducation, afin de partager leur opinion sur les moyens pour permettre aux médias de survivre à une crise engendrée par l’arrivée des géants du web qui ont vampirisé les revenus publicitaires des journaux.
Outre le financement des entreprises de presse souhaite se pencher sur la présence régionale et la valorisation du rôle local de l’information, la viabilité des modèles d’affaires à l’ère du numérique et l’indépendance des médias, afin d’assurer le droit du public à l’information.
La commission est composée de députés de tous les partis représentés à l’Assemblée nationale. Elle est indépendante du gouvernement, même si les députés de la Coalition avenir Québec y sont majoritaires.
«J’ai un grand intérêt pour ces travaux et les conclusions qui en résulteront, a souligné la ministre de la Culture et des Communications du Québec Nathalie Roy, dans un déclaration publiée lundi matin. J'ai confiance que le rapport qui en résultera nous fournira un portrait détaillé des enjeux de l’industrie des médias d’information au Québec à l’ère du numérique. Cet éclairage viendra bonifier nos propres travaux déjà amorcés dans le but de mettre en place des solutions structurantes pour l’avenir de l’information au Québec. Nous avons la responsabilité d’agir et nous agirons.»
L’ouverture de la commission se fait au moment où Groupe Capitales Médias, propriétaires de six quotidiens régionaux, a annoncé le 19 août une procédure visant à se déclarer en faillite.
Le gouvernement de François Legault a offert un prêt de cinq millions $ pour maintenir en vie le groupe le temps de trouver un repreneur. Québecor et Cogeco seraient intéressés, tandis que Métro Média pourrait superviser une transformation de l’entreprise en coopérative.