De retour chez nous

Tribune libre

Nous sommes de retour au Québec après notre court séjour de deux mois au Canada à l’occasion des élections fédérales où nous avons largement contribué à débarrasser le Canada du vilain Stephen. Indépendantistes que nous sommes, que nous ayons voté Libéral, NPD, Bloc, Conservateur, ou même Vert, nous sommes de retour dans notre maison où il y a bien des choses à faire. Laissons pour le moment Justin s’occuper de la politique internationale et du climat, remettre sur pied le service postal et redonner plus de sous à Radio-Canada, et occupons-nous de nouveau de nos affaires québécoises. En cas de besoin nous avons 10 chiens de garde du Bloc en place à la Chambre des communes à Ottawa.

Surtout ne perdons pas la prochaine année à nous rencontrer encore une fois entre nous pour faire le post mortem de la campagne fédérale et voir où nous en sommes 20 ans après le dernier référendum, et à brailler sur notre sort. De grâce ressaisissons-nous et passons dès maintenant à l’action. La tâche la plus urgente que nous avons à faire au Québec est d’aller à la rencontre des Québécois et des Québécoises dans toutes les régions du Québec et de toutes les origines incluant les peuples autochtones pour voir où ils, elles, en sont vis à vis de l’indépendance du Québec, sans se contenter seulement d’analyser les résultats de des sondages. Rien de mieux que de poursuivre le travail de porte à porte entrepris par Cap sur l’indépendance dans le cadre de l’Opération Bélier et de tenir également des réunions de cuisine pour prendre le pouls des gens, les convaincre du bien fondé de notre option et surtout renouveler notre discours.

Nous pourrons également à cette occasion discuter ceux et celles qui sont d’accord avec notre option de la pertinence d’unifier les indépendantistes et les partis indépendantiste et du mode sur lequel le faire. Nous pourrons parler de la pertinence de développer comme en Ecosse ou en Catalogne un mouvement populaire pour l’indépendance avec à la tête des personnes respectées et aimées provenant de tous les horizons de la société québécoise. La lutte pour l’indépendance du Québec ne pourra pas non plus se développer en dehors des autres luttes sociales que ce soit celle sur l’environnement, celle contre l’austérité, les luttes syndicales ou d’autres.

Nous allons aussi leur demander leur avis sur comment aller chercher l’adhésion à notre cause d’un plus grand nombre de concitoyens(nes) issus(es) de l’immigration et trouver les arguments pour le faire en leur proposant un projet inclusif. Nous aborderons d’autres sujets comme l’assemblée constituante, le régime politique d’un futur Québec indépendant et d’autres sujets autour du projet de pays. Nous pourrons aussi leur demander si ils, elles, seraient prêts à s’impliquer et de quelle façon. Nous pourrions nous donner jusqu’à la fin du printemps 2016 pour réaliser cette première étape. En sachant où les Québécois(ses) se situent nous saurons d’où nous partons et nous pourrons alors nous donner un plan de match pour les deux années suivantes nous menant à l’échéance électorale de 2018 et à la prise du pouvoir, et au prochain référendum le plus tôt possible par la suite.

Cela ne nous empêche pas pendant la même période de poser certains jalons pour mettre sur pied le mouvement populaire pour l’indépendance et de travailler dès maintenant à l’unité des indépendantistes et des partis indépendantistes, tout en renouvelant notre discours.


Laissez un commentaire



3 commentaires

  • François Ricard Répondre

    29 octobre 2015

    Mme David qui déclare ce jour même:
    "On est très loin d'une alliance, Québec solidaire aura 125 candidats à la prochaine élection», a promis Françoise David. 2015-10-29
    QS aura 125 candidats.
    Le PQ aura 125 candidats.
    ON aura 125 candidats.
    Le PLQ aura 75 candidats élus et sera majoritaire.
    Désolant.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 octobre 2015

    "Surtout ne perdons pas la prochaine année à nous rencontrer encore une fois entre nous pour faire le post mortem de la campagne fédérale et voir où nous en sommes 20 ans après le dernier référendum, et à brailler sur notre sort". Je suis 100% d'accord avec vous. Il y en a pour qui les post mortem sont devenus obsessionnels. Une manière de régler leurs comptes et libérer leurs frustrations.
    Un militant de QS qui parle de travailler à l’unité des indépendantistes et des partis indépendantistes est assez surprenant, compte tenu des propos et de l'attitude de ses porte-paroles, mais bon, je ne peux que m'en réjouir.

  • François Ricard Répondre

    28 octobre 2015

    " La lutte pour l’indépendance du Québec ne pourra pas non plus se développer en dehors des autres luttes sociales que ce soit celle sur l’environnement, celle contre l’austérité, les luttes syndicales ou d’autres."
    Mais la lutte pour l'indépendance doit primer sur toutes les autres.
    Si nous voulons être maîtres de notre environnement, nous devons en avoir la commande tout entière.
    Si nous voulons mener une lutte à l'austérité, nous devons avoir en main tous les contrôles de notre économie.
    Si nous voulons un état totalement laique, il faut se débarrasser des chaînes de la charte Trudeau.
    L'indépendance, un pays démocratique pour pouvoir bien régler nos problèmes et assurer notre progrès.
    Sommes-nous prêts a placer l'indépendance au sommet de notre combat?