De l'enquête refusée à la grève parlementaire

L'opposition devrait s'inspirer de la crise politique issue de la « grève » parlementaire, un peu avant les troubles de 1837

Enquête publique - un PM complice?


M. Charest serait-il à ses derniers retranchements ? Voyagerait-il pour feindre un départ possible de la scène politique ? Après les scandales d'abord de la construction, ensuite dans les garderies, après ses tergiversations, M. Charest est-il encore crédible ?
L'opposition devrait s'inspirer de la crise politique issue de la « grève » parlementaire, un peu avant les troubles de 1837. Elle aurait intérêt à relire son histoire. A-t-elle peur ? Il y a parfois des situations suffisamment graves pour justifier des gestes drastiques.
Si l'opposition se contente de poser des questions à l'Assemblée nationale, nous attendrons inutilement jusqu'aux prochaines élections dans plus de deux ans et demi. C'est long et surtout c'est déprimant.
Jocelyne V.-Champagne
Bacc. En Histoire, UQÀM
Longueuil, Québec


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3 commentaires

  • Jocelyne Viger-Champagne Répondre

    28 juillet 2010

    Cher Monsieur Barberis-Gervais,
    Le Parti québécois représente l’opposition officielle et légitime.
    Si le gouvernement de M. Charest outrepasse cette situation (grève parlementaire), il vient confirmer le fait que tous les projets de loi émanant du « pouvoir » sont votés ipso facto, opposition ou non. Mais s’il y a grève parlementaire, le gouvernement libéral devient seul responsable de ces lois. Et cela un « gueux » comme Jean Charest ne peut le vivre, et le parlementarisme perd de sa légitimité, de sa cote d’amour avec la démocratie.
    Le but de la grève parlementaire est de déclencher des élections générales. C’est mieux que de ne rien faire. Il faut la préparer, l’organiser, l’emboucher.
    Merci
    Jocelyne Viger-Champagne
    ps Louis Bernard, secrétaire-général sous René Lévesque, a publié une intéressante lettre ouverte dans Le Devoir du 27 juillet 2010. jvc

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juillet 2010

    
Mme Jocelyne Viger-Champagne 

    Je vous rappelle que l’opposition, ce n’est pas seulement le Parti québécois. Vous vous souvenez de l’épisode des foulards blancs où on a vu Pauline Marois et Amir Khadir ensemble dans une petite manifestation en face de l’Assemblée nationale pour réclamer une enquête sur la construction. L’Action démocratique du Québec a refusé de participer à cette coalition circonstantielle. L'ADQ, actuellement, essaie de sauver les meubles alors qu'un de ses députés couche avec une ministre libérale.
    
Mais il y a plus grave. Le Parti québécois a besoin de temps pour adopter une plate-forme vraiment indépendantiste parce que le Plan Marois actuel doit être amélioré en ce sens. 
Si le Parti québécois est élu, il devra réussir à poser des gestes qui nous mèneront à l’indépendance. Il ne faut pas qu’il manque son coup. Alors mieux vaut bien se préparer.
    
Votre idée de grève parlementaire a déjà été exprimée ici sur Vigile par M. Richard Le Hir qui, dans un mouvement d’impatience qu'il a peut-être regretté par la suite, a traité de pusillanimes ceux (et celles, dont Pauline Marois) qui pourraient s’opposer à cette idée de quitter le Parlement pour provoquer des élections. Je suis en train de lire l'autobiographie de Pauline Marois. Je peux dire que de poser de tels gestes radicaux, ce n'est pas dans son style.
    L'idée de grève parlementaire est tentante devant un gouvernement pourri qui augmente le déficit et corrompt la démocratie par ses mensonges et ses demi-vérités. 
C’est une idée qui mérite réflexion. Mais on peut douter de sa possibilité réelle en plus de douter de l’image d’anarchiste qu’elle pourrait donner, image fort inopportune pour qui se prépare à former le gouvernement.
    
Certes, votre référence historique est intéressante. Mais nous ne sommes pas en 1837 où les Patriotes étaient opprimés et avaient toutes les raisons de dénoncer la fausse démocratie qui régnait en Bas-Canada, colonie britannique.
    
S’il est vrai qu’il est déprimant de voir Jean Charest à l’oeuvre à la tête d’un gouvernement corrompu et corrupteur, il faut vivre dans l’espoir de jours meilleurs. 
Et se préparer à gouverner. 

    La déprime, ce n’est pas une attitude digne d’un ou d’une militante indépendantiste. Les indépendantistes, ai-je l'habitude de dire, sont des marathoniens.
    
Amicalement,
    
Robert Barberis-Gervais, 24 juillet 2010 



  • Archives de Vigile Répondre

    24 juillet 2010

    La trahison de Charest à l'égard des intérêts supérieurs de l'État-Nation Québécois est tel que cette manoeuvre parlementaire me semble des plus appropriée.
    Bien que tous les gouvernements sont habités par l'influence des intérêts privés, le parti Libéral d'aujourd'hui est maintenant le premier parti du Québec dans toute son histoire a favoriser uniquement les intérêts privé au dépriment du bien commun.
    Il y a urgence!
    Patrice