Nous nous sommes déjà penchés sur la délicate question du mariage mixte franco/anglo. Un cas récent retient à nouveau notre attention.
La jeune et talentueuse chanteuse originaire de Québec, Gabrielle Shonk, découverte à La Voix, illustre parfaitement la thèse que l'anglais l'emporte généralement dans un couple mixte franco/anglo, déteignant même sur la progéniture.
La force assimilatrice qui est à l'oeuvre ne fait pas de quartier.
Dans ce l'artiste révèle de son éducation, on constate avec regret que sa mère québécoise semble avoir abdiquer son rôle de transmission de sa culture à ses enfants pour accepter de vivre en anglais comme son mari américain, un chanteur de blues renommé.
Gabrielle déclare: "en fait, je n'avais aucune culture artistique québécoise. C'est vraiment venu plus sur le tard.
Il a fallu que je m'ouvre à ça. Le côté plus musical venait de mon père et c'était évidemment plus américain.
Même ma mère écoutait de la musique en anglais et la télé était toujours en anglais.
Je crois que la première émission en français que j'ai écoutée était Tout le monde en parle.
Je disais que c'était comme mes nouvelles et ça m'a ouvert à la culture québécoise. Je ne savais pas qui était Yvon Deschamps, par exemple..."
N'y a-t-il pas de quoi s'étonner d'entendre de tels propos? Non, nous n'avons pas affaire à une franco-ontarienne d'un petit village reculé, ni à un enfant qui aurait émigré dans une ville américaine à l'âge de 4 ans avec sa famille. Rien de tout cela, Gabrielle a grandi à Québec, la capitale nationale! C'est vraiment ce qui s'appelle être coupé de son environnement immédiat, de son milieu naturel.
On croirait lire le synopsis du film L'enfant-bulle: né sans aucun système immunitaire, un enfant doit constamment et depuis son plus jeune âge être sous la protection d'un environnement stérile. Sa chambre est hermétique à tout contact avec son environnement.
Nous nous sommes déjà penchés sur la situation similaire du chanteur Matt Holubowski appartenant également à la même génération apparemment ouverte à la mixité assimilatrice. Cela n'augure rien de bien bon pour la prochaine...
C'est comme ça qu'une identité collective finit par s'étioler et se perdre, personne par personne, famille par famille, jusqu'à la dissolution discrète...
Nous, on perd des Québécois; eux, ils gagnent des Canadiens.
Il revient à chaque personne assimilable de prendre conscience de ses lacunes identitaires et culturelles et de rectifier le tir, comme Gabrielle Shonk semble laisser entendre qu'elle est ouverte à le faire, pour rattraper le temps perdu.
Quant à la mixité matrimoniale franco/anglo, certaines gens prétendront que le choix d'un conjoint est strictement une affaire personnelle qui ne regarde personne (sur le principe de l'individualisme forcené, égoïste et aveugle).
À cela nous répondrons que c'est également un choix pouvant avoir des conséquences collectives, un choix miné qui aura potentiellement des répercussions ébranlantes au niveau de l'avenir et de la survie de la nation-mère.
On n'est pas qu'un simple individu. On est un individu parmi sa collectivité d'appartenance.
Dans le même ordre d'idée, ajoutons un mot sur la charmante animatrice Anne-Marie Withenshaw. Diplômée de Concordia, elle se considère parfaitement bilingue, à l'aise moitié-moitié dans les 2 cultures. N'empêche qu'elle a épousé un anglophone. Dans quelle langue croyez-vous que les enfants s'expriment à la maison; dans quelle langue jouent la télé et la radio? Il y a fort à parier que c'est l'anglais qui l'emporte à plate couture...
S'asseoir en équilibre entre deux chaises, c'est bien beau, comme dirait Nadia Comaneci, mais on dirait qu'on finit toujours par tomber du côté "chair".
Mais avec un peu de bonne volonté, de conscientisation, on déplace des montagnes. Ne serait-ce qu'en chanson. Et de préférence en français.
Sortez de votre bulle, soyez pleinement québécois!
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