Danemark: les migrants «indésirables» envoyés sur une île

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Le Danemark montre l'exemple pour tout l'Occident

Le gouvernement danois compte isoler les migrants «indésirables» sur une île difficile à atteindre, sur laquelle un centre de recherche sur les maladies animales contagieuses est déjà installé.  


Vendredi dernier, le Parti populiste et le gouvernement de centre-droite ont annoncé un accord qui autorisera l'hébergement d'une centaine de migrants sur l'île Lindholm, rapporte le New York Times .    


Les individus visés par cette mesure sont les étrangers reconnus coupables de crimes, ou encore ceux dont la demande d'asile a été refusée, mais qui ne peuvent pas retourner dans leur pays.    


«On ne veut pas d'eux au Danemark, et ils vont le sentir», a écrit la ministre de l'Immigration, Inger Stojberg, sur Facebook.    


Comme si le message n'était pas assez clair, un des deux traversiers s'appelle le «Virus».    


L'île de 17 acres est à trois kilomètres de la berge la plus près, et le service de transport est irrégulier. Les étrangers devront se rapporter chaque jour aux autorités de l'île, sans quoi ils pourraient être emprisonnés.     


 Le ministre des Finances, Kristian Jensen, affirme que l'île n'est pas une prison, mais que tous ceux qui y seront transportés devront dormir sur place.    


La directrice de l'Institut danois des droits de l'Homme, Louise Holck, assure que son organisation surveillera la situation de près.    


Le projet de 115 millions de dollars devrait être mis en place dès 2021.    


Différents experts juristes refusent de s'avancer sur la légalité de cette expérience. Cependant, ils affirment qu'elle ressemble à une mesure italienne prise en 1980 qui avait été rejetée par la Cour européenne des droits de l'homme.    


Au Danemark, les demandeurs d'asile avec un dossier criminel ne peuvent travailler. Ceux dont la demande est refusée, mais qui ne peuvent retourner dans leur pays, reçoivent une allocation de 1,20$ par jour, conditionnelle à leur coopération avec les autorités locales.    


Le mois dernier, le premier ministre Lars Lokke Rasmussen a établi que le but de son gouvernement ne serait plus d'intégrer les réfugiés, mais plutôt de les accueillir jusqu'à ce qu'ils puissent retourner dans leur pays d'origine.