Depuis un certain temps, sinon depuis plusieurs mois, plusieurs citoyennes et citoyens de Montréal essaient, sans succès, de convaincre la ministre Saint-Pierre et son gouvernement de les aider à conserver l'Église du Saint-Nom-de-Jésus, et l'orgue qui fait son orgueil, temple dont l'archevêché de Montréal voudrait bien se défaire à cause des coûts inhérents à son entretien et bien sûr à cause de la désaffection des paroissiens «catholiques» ne pratiquant peu ou plus leur religion.
Dans cette affaire, la ministre Saint-Pierre , toute intéressée qu'elle devrait être, comme son gouvernement d'ailleurs, pour la protection des monuments ou des édifices témoins de son «Histoire», a refusé de façon arbitraire de participer à la sauvegarde de ce haut lieu religieux «catholique» et de l'orgue qui a fait le bonheur des paroissiens de «leur église» et de plusieurs autres personnes se permettant d'aller écouter des concerts d'orgue
qu'on y donnait.
Il nous semble assez difficile de comprendre les motifs qui interdisent à la ministre et à son gouvernement d'investir,par le biais d'une importante subvention, dans la sauvegarde d'un lieu si précieux de notre Histoire, alors qu'ils devraient en être les protecteurs et les promoteurs. Mais il semble qu'on ne peut jamais trouver les sommes nécessaires à cet exercice lorsqu'il s'agit de l'Histoire d'un peuple qu'on représente à l'assemblée nationale comme gouvernement. Nous avions l'impression qu'en démocratie les gouvernements étaient élus par le peuple et pour lui, ce que ne comprennent pas toujours nos élu-e-s.Faudrait-il que nous soyons des bailleurs de fonds politiques de nos gouvernements pour être écoutés, car il semble plus facile de bénéficier des largesses des gouvernements lorsque nous contribuons à sa caisse électorale? Est-ce seulement une perception de notre part? Pourtant,la lecture de nombreux
articles de nos journaux, et l'écoute des nouvelles de nos différentes chaînes de télévision, semblent vouloir confirmer ces prétentions.
Au-delà de la ministre Saint-Pierre et de son gouvernement,il existe peut-être d'autres moyens à notre disposition nous permettant de croire qu'il est encore possible de sauver nos «églises» de l'horreur des pics démolisseurs, et les instruments religieux, auxquels les orgues sont associées,de leur vente à des intérêts étrangers à leur religion et à leur culture.
Églises et les paroissiens!
Dans toute cette affaire, et dans plusieurs autres du même genre ou presque, on semble oublier que ces temples religieux ont été payés par les paroissiens qui devraient toujours en être les propriétaires, ce que tendent à contredire les propos des représentants de l'évêché lorsqu'ils disent qu'ils n'ont pas le moyens d'entretenir ces «hauts lieux» de notre religion, sans se demander si leurs anciens paroissiens ne pourraient pas, par hasard, en être les propriétaires, à moins qu'en haut lieu de l'Église montrélaise on refuse de reconnaître ces prétentions.Est-ce bien ce que l'archevêché prétend lorsqu'il dit qu'il n'a pas les moyens de subvenir aux besoins de l'entretien de l'église du «Saint-Nom-de-Jésus»? Quant à l'auteur de ce texte, il prétend qu'ayant payé son église ,qu'avec ses co-paroissiens il en est le propriétaire et que l'archevêché est mal venu de prétendre le contraire.
Coopératives culturelles!
Dans ce sens, au-delà des décisions douteuses et de mauvaise aloi de la ministre Saint-Pierre et de son gouvernement,les dirigeants de l'Église Catholique de Montréal, au-delà de leur prétention, doivent remettre les clés, accompagnés de tous les droits sur l'église dont il est ici question, aux anciens paroisssiens qui en sont les uniques propriétaires, et à celles et ceux qui veulent, avec elles et eux, la conserver comme faisant partie de notre patrimoine historique à l'intérieur d'une coopérative mise sur pied à cet effet.Il sera alors plus facile de rechercher les fonds nécessaires à la souvegarde de cette église et de son patrimoine religieux, puisque ces gens et cette coopérative possèderont, dès lors, un actif leur permettant de prétendre à une certaine valeur économique leur permettant d'emprunter les quelques dollars nécessaires à l'entretien de ce temple dont ils pourront jouir en attendant de se donner les moyens
nécessaires pour en faire , ce dont ils ont toujours rêvé,un lieu de spectacle musical répondant à leurs besoins.
L'archevêché de Montréal pourra-t-il saisir cette occasion pouvant l'aider à se défaire des églises payées par les paroissiens sans détruire le patrimone historique du Québec, sans les céder aux constructeurs qui en font des édifices à «condos» ou qui les démolissent.
En laissant aller les choses comme l'Église de Montréal le fait, c'est notre Histoire, et celle de l'église catholique, qu'elle abandonne.
Est-e bien cela que veulent les dirigeants de notre Église?
Jacques Bergeron,
Ahuntsic, Montréal,
Ancien paroissien ayant contribué, avec ses co-paroissiens, à la construction de l'église de la paroisse Saint-Jean-de-Matha de Montréal, dont il revendique la propriété pour ses paroissiens.
514-387-0198
Église du Saint-Nom-de-Jésus
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1 commentaire
Claude G. Thompson Répondre
26 juillet 2010Monsieur Bergeron,
vous avez tout-à-fait raison. Cette église appartient aux citoyens d'Hochelaga-Maisonneuve parce que leurs parents et concitoyens se la sont payée il y a maintenant plus de cent ans. Il appartient à la connunauté de prendre la relève si le gouvernement et le diocèse baissent les bras. Ne pas répondre à pareille imfamie et vous laisser déposséder ne pourra que laisser le champ libre à la dévastation non deulement de notre patrimoine religieux, mais également de tout ce qui nous représente en tant que peuple et nation.
J'ai oeuvré de bien humble façon à une certaine époque de ma vie avec mon groupe d'enfants à l'Église du Très-Saint-Nom-de-Jésus, dans les années où le curé Laramé en avait la gouverne et j'en ai gardé un souvenir impérissable. C'était un authentique homme de Dieu, un de ces prêtres comme il ne s'en touve plus. Combien attristé il serait de voir ce qui risque d'advenir de son ancienne cure.
Soyez assuré de toujours pouvoir compter sur mon appui dans votre lutte pour la conservation et la défense de ce lieu chargé d'histoire, porteur de promesses pour l'avenir du cartier Hochelaga-Maisonneuve.
Claude G. Thompson