Course sur place à l’élection municipale de Montréal

Tribune libre

À la question, «Que comptez-vous vous faire pour contrer l’anglicisation galopante de Montréal?», François Limoges, candidat de Projet Montréal, répond:
Sincèrement, à mon avis, la meilleure façon de renforcer le visage francophone de Montréal est de s'assurer qu'il y ait des francophones à Montréal.

Au cours des dix dernières années, Montréal a perdu 80 000 familles de la classe moyenne (francophone, essentiellement) au profit des couronnes nord et sud. Les raisons sont assez simples: il manque d'habitations familiales à Montréal, le coût des maisons y est trop élevé, et la ville est perçue comme un milieu de vie non propice à élever des enfants (bruit, pollution, etc).

Gérald Tremblay n'a rien fait pour retenir ces familles. Louise Harel a toujours refusé de voir un problème dans l'étalement urbain (qui participe directement à cet exode) quand elle était ministre de la métropole et refuse encore d'y voir un problème comme candidate à la mairie.

Or, je le répète, pour que Montréal reste française, elle doit pouvoir compter sur une importante population francophone.

LA grande priorité de Projet Montréal en matière d'habitation est de faire cesser cet exode et d'inverser la tendance. Comment? En mettant en chantier 21 000 habitations familiales (avec subventions pour accès à la propriété) dans un premier mandat. Ces 21 000 habitations feraient baisser le prix de l'immobilier à Montréal (on influe sur l'offre), et diverses mesures seraient mises en place pour faciliter l'accès à la propriété des familles montréalaises. Et bien sûr, en mettant en place notre programme pour rendre la ville plus agréable et plus sécuritaire, on jouerait aussi sur la qualité de vie.

Bref, voilà : avec Gérald Tremblay ou Louise Harel qui ne feront rien pour endiguer ce problème, Montréal perdra 40 000 autres familles d'ici 2013.

Avec Projet Montréal, on gagne 21 000 familles d'ici 2013.

Je rappelle que ces familles qui quittent sont essentiellement celles de la classe moyenne francophone.

Un différentiel, donc, de 60 000 familles très majoritairement francophones...

Personnellement, je trouve ça extrêmement concret. Vous pourrez aussi trouver d'autres engagements sur la valorisation du visage français de Montréal dans la section "culture" de notre programme (disponible sur le Web)...

J'espère que cela répond à votre interrogation et vous souhaite une excellente fin de journée,

François Limoges
La langue, ce n’est pas politique. Il faut aller faire un tour dans la section «culture». Voici donc les engagements de Projet Montréal en matière d’arts, de culture et de loisir:
Investir dans les écoles pour attirer et retenir les familles [+]
Réaliser l’entrée maritime de Montréal [+]
Soutenir les grands événements [+]
Consolider le secteur des nouveaux médias [+]
Faire de Montréal la capitale du logiciel libre en Amérique du Nord [+]
Tenir des concours d’art public [+]
Animer les rues piétonnes [+]
Protéger et développer le patrimoine montréalais [+]
Organiser un colloque international d'architecture et de design [+]
Augmenter le budget du Conseil des Arts de Montréal [+]
Encourager le milieu associatif culturel [+]
Préserver les ateliers d’artistes [+]
Consolider les bibliothèques municipales [+]
Favoriser les liens entre les lieux de diffusion [+]
Faire découvrir la culture [+]
Cultiver nos quartiers [+]
Assurer la présence de Montréal à l’international [+]
Préparer le 375e de Montréal [+]
Adapter les loisirs au climat [+]
Partager les infrastructures collectives [+]
Aménager des lieux extérieurs pour les amateurs de planches à roulettes [+]
Qu’il s’agisse de Projet Montréal, d’Union Montréal ou de Vision Montréal, de Pierre Curzi, le moins que l’on puisse dire est que la question de l’anglicisation de Montréal n’est pas à l’ordre du jour. On s’en tire en blâmant les Québécois qui désertent la ville à cause du bruit, de la pollution et d’un obscur etc. qu’on se refuse à nommer. Ainsi, est-il possible que les Québécois partent parce qu’ils ne se reconnaissent pas dans cette Ville où on ne parle plus français?
Poser la question, c’est ne pas y répondre.

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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
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Chapitre 3
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4 commentaires

  • Frédéric Picard Répondre

    18 octobre 2009

    En effet, se peut-il que ce soit un "White flight linguistique" ? Que les francophones veulent se faire servir en français, lorsqu'ils achètent des biens ou des services au Québec? Qu'ils n'aient pas peur d'être poignardés par un le couteau d'un Sikh? Ou de voir le gros Maurice avec des tatous circuler en catimini dans la cour d'école, déguisé en Niqab?
    Ou encore, la simple crainte de voir ses enfants maltraités par la jalousie des moins nantis. De se faire défoncer sa propriété plusieurs fois par la gang du voyou d'à côté. De pouvoir emprunter le métro sans avoir peur des amis de Freddy Villanueva.
    Ça, monsieur Limoges n'en parle pas.

  • Marcel Haché Répondre

    18 octobre 2009

    Les indépendantistes ont eux-mêmes de la difficulté à s’intéresser à Nous, nous n’allons pas espérer que des politiciens et des politiciennes qui sont en grande partie élus par Eux, vont subitement s’intéresser à Nous.
    Langue de bois. Yeux fermés. Oreilles bouchées. Les politiciens et politiciennes que vous nommez, sont plus intéressés par le « vivre ensemble » que par la continuité de la grande aventure française d’Amérique.
    La francisation de Montréal ne passe pas par l’occupation du territoire. Quand même ! Montréal étant québécois, nous n’avons à déplacer des populations francophones pour occuper ou re-occuper ce territoire. Pareil raisonnement est bien digne des esprits totalitaires.
    Le peuple québécois ne fuit pas : il s’approprie le 450 !
    Mais la francisation de Montréal, du Québec, va nécessiter que ceux qui ont les plus grandes charges ouvrent leurs petits yeux, débouchent leurs grandes oreilles, et se mettent à Nous parler comme du monde, pour commencer, et à bien faire savoir à tous ceux-là qui sont parmi Nous, qu’ils le sont. Beaucoup parmi Eux ne le savent pas vraiment.
    À Nous de Nous imposer. À cet égard, y a pas 56 moyens…

  • Archives de Vigile Répondre

    18 octobre 2009

    Le sujet de la langue française n'est pas rentable électoralement, alors on n'en parle pas. Il ne faut pas choquer les allophones et les anglophones. Ils ménagent la chèvre et le chou.
    Combien de ces politiciens au municipal et au provincial, ainsi que les artistes résident à l'année à Montréal ? N'ont-ils pas presque tous des résidences secondaires à l'extérieur de Montréal?
    Nous serons forcés de voter encore une fois par défaut et les politiciens le savent.
    À mon avis, il faut mettre un frein à cette immigration massive dont le PM Charest s'est fait le champion bien rénuméré par les fédéraux. Objectif : nous noyer dans une mer d'immigrants qui parlent déjà l'anglais en débarquant ici.
    C'est la loi du sablier.

  • Élie Presseault Répondre

    17 octobre 2009

    Qu'on le veuille ou non, la plate-forme de Projet Montréal est essentielle à l'essor des réflexions et des engagements des autres partis. Tant et aussi longtemps que nous ne favorisons pas une sortie de crise au désintérêt marqué des familles de s'établir à Montréal, nous laisserons se poursuivre l'inexorable déclin de la métropole.
    Que la francophonie s'exile de Montréal, c'est bien compréhensible eu égard à la situation actuelle. Tout ce que Tremblay trouve, c'est de reposer la force d'attraction montréalaise sur l'hypothétique couronne sud de Laval et nord de Longueuil. Ce n'est pas exactement le signe d'une force de rassemblement extraordinaire.
    J'ai souvenir d'avoir inspiré Louise Harel dans son choix de café dans un défunt café de Hochelaga-Maisonneuve, le Café Lubu. Côtoyant cette femme fort simple et avenante, j'ai même eu la chance de la voir arpenter son ancienne circonscription provinciale en voiture. Elle me laissa l'impression d'une personne qui se souciait réellement des siens.
    Comme je déménagerai bientôt de Ville-Marie pour me rapprocher d'une artère plurielle du Nord de Montréal, je me dis qu'il est temps de réinvestir nos quartiers et de prendre notre place dans l'humilité de l'engagement citoyen dont nous pouvons faire preuve. Je quitterai sans regret le fief de Benoît Labonté, bien que je lui accorde toujours le principe de la présomption d'innocence.
    J'encourage Louise Harel et Projet Montréal à persévérer dans les temps durs qui s'annoncent à Montréal. Ce n'est pas le temps de se laisser impressionner par les paroles sibyllines de Gérald Tremblay. Quand nous nous complaisons dans le déclin montréalais, il est plus que temps de faire acte d'humilité et de se retrousser les manches.
    Par la même occasion, n'oublions jamais la primauté de la langue française à Montréal. Faisons honneur à notre langue commune dans la concorde des intérêts internationaux qui nous unissent. Redonnons à Montréal la place qui lui revient de plein droit, tout en collaborant à l'essor de chaque ville qui illumine le ciel étoilé québécois.