Voilà que le Premier ministre du Québec annonce qu’il ne veut pas fermer la porte à la candidature de l’Arabie Saoudite comme membre de l’Organisation Internationale de la Francophonie.
Et notre incroyable Premier ministre d’ajouter, avec finesse, qu’il faut tout de même négocier le cas de Raïf Badaoui, ce blogueur saoudien emprisonné pour avoir critiqué le gouvernement d’Arabie Saoudite. Comme si la libération de Badawi pouvait acheter le vote du Québec pour admettre l’Arabie Saoudite au sein de cette organisation. Philippe Couillard prétend aussi qu’il ne faut pas fermer les portes et continuer à discuter avec l’Arabie Saoudite.
Discuter de quoi ? Du degré de répression du salafisme sur la population ? Du nombre de milliards de dollars que la monarchie de ce pays vole au peuple chaque année ? Du nombre de mosquées fondamentalistes que ce royaume veut financer ou établir au Québec ? Ou peut-être encore des merveilleux accords de coopération en santé entre le Québec et l’Arabie Saoudite qui ont permis à des médecins comme monsieur Couillard de faire des millions de dollars en allant soigner des gens là-bas ?
Pour maintenir les canaux ouverts, l’ambassade du Canada suffit largement à la tâche. Le Québec n’a absolument rien à retirer de ce régime totalitaire qui fait la guerre aux démocraties du monde entier. Mais ça, Philippe Couillard ne le comprend pas du tout. Ou en fait, il ne veut pas le comprendre.
M. Couillard, comment pouvez-vous seulement songer à voter en faveur de cet ignoble régime saoudien ? La réponse qui vient naturellement à l’esprit est que vous êtes en conflit d’intérêt.
Sérieusement, M. Couillard, allez-vous nous révéler un jour combien d’argent vous avez planqué dans des paradis fiscaux grâce à votre travail en Arabie Saoudite ? Oui, nous le savons et vous l’avez répété : il n’y a rien d’illégal là-dedans. Et donc vous ne voulez pas dire combien de votre argent dort dans ces paradis. D’accord. Mais au moins, en attendant, taisez-vous quand vient le temps de discuter de l’Arabie Saoudite, parce qu’il y a conflit d’intérêt entre les intérêts du Québec que vous devriez défendre et ceux de l’Arabie Saoudite que vous défendez.
Vous est-il passé par la tête que les Saoudiens ne parlent pas français ? Ah oui, c’est vrai, ils parlent la belle langue internationale de l’argent. Comme quelques autres pays membres de la francophonie.
Décidemment, M. Couillard, après vos cafouillages en Chine, en Islande, avec le Pape, et maintenant à Madagascar, où se réunit le Sommet International de la Francophonie, il faut conclure que vous êtes en train devenir une catastrophe ambulante en matières de relations internationales. Vous représentez mal le Québec.
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