HISTOIRE

Pierre Elliott Trudeau, traître à son peuple

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Dans la politique du réel, la force prime toujours le droit

Pierre Elliott Trudeau était un traître. Un traître à son peuple, qu’il méprisait. Les Québécois, au fond d’eux-mêmes, l’ont toujours su. 


Cette évidence est remontée à la surface, hier, avec une révélation par Radio-Canada qui permet de jeter un regard lucide sur le fédéralisme canadien. 


Petit rappel : le 15 novembre 1976, le Parti québécois de René Lévesque prenait le pouvoir pour la première fois. Les chances que le Québec devienne souverain augmentaient d’un coup, sérieusement. Un référendum était annoncé. 


Pierre Elliott Trudeau n’acceptait pas cela.


Sabotage 


La meilleure manière de prouver que la souveraineté était dangereuse pour l’économie était encore de chercher à la saboter pendant que les indépendantistes étaient aux commandes de l’État. 


Trudeau voulait, nous apprend Radio-Canada, faire passer le taux de chômage de 10 % à 15 %, et même 20 % au Québec ! Pour cela, il a notamment demandé à Paul Desmarais (Surprise !), propriétaire de Power Corporation, de transférer des emplois hors du Québec, tout en y maintenant une activité de façade. Autrement dit, Trudeau père était prêt à faire souffrir son peuple pour le maintenir à tout prix dans l’ordre fédéral. Il fallait punir les Québécois pour leur choix démocratique.


On verra dans tout cela une incroyable leçon de réalité. 


Pendant que les Québécois croyaient délibérer démocratiquement de leur avenir politique, ils avaient en face d’eux l’État canadien prêt à tout pour empêcher l’indépendance. 


Nous serions bien sots de croire qu’il n’en est plus ainsi et qu’il s’interdirait aujourd’hui de miser sur des manœuvres de déstabilisation si jamais la question nationale reprenait de la vigueur. 


Le Canada ne débat pas avec le Québec. Il cherche à le soumettre ou à acheter ses élites pour qu’ils renient leur peuple en échange d’avantages matériels. Elles ne sont pas si chères à corrompre, comme on le voit avec la flopée de francophones de service qui se transforment en serviteurs du régime canadien pour une bouchée de pain. 


On se souvient ainsi du scandale des commandites qui a suivi le référendum de 1995. 


Étrangement, qui rappelle la nature du fédéralisme se fait accuser de verser dans le nationalisme paranoïaque et de se laisser emporter par les théories du complot. 


Il faut dire que le père de Justin Trudeau n’aimait pas son peuple. Il le jugeait incapable d’être démocrate par lui-même, et condamné à verser dans l’autoritarisme ethnique sans le fédéralisme canadien, qui le civiliserait de l’extérieur. 


D’ailleurs, il s’était opposé à l’Accord du lac Meech en suggérant que le Québec, s’il était reconnu comme société distincte, pourrait déporter les anglophones. 


Fédéralisme


En 1970, il n’a pas hésité à instrumentaliser la crise d’Octobre pour occuper militairement le Québec et essayer de casser le mouvement souverainiste. 


En 1981-82, il a renié sa parole référendaire pour imposer à son peuple une constitution dont il ne voulait pas, qui diminuait les pouvoirs de l’Assemblée nationale.


Les nationalistes québécois ne sont pas paranoïaques : en fait, ils ne sont pas assez méfiants.


Ce petit détour par l’histoire nous aura permis de nous rafraîchir la mémoire.



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