Conséquences économiques des attentats : jusqu’à -75 % de baisse dans certains magasins, récession et coûts de la guerre!

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Tout se conjugue pour un grand dérapage de l'économie mondiale

Les récentes attaques terroristes qui ont frappé notre pays, au-delà de l’écho médiatique suscité, de l’élan populaire ou encore des différents commentaires plus que nombreux, ont désormais également un retentissement économique certain sur l’économie de notre pays et cela ne devrait pas aider ni à la croissance économique ni à la maîtrise de nos déficits budgétaires. Mais comme à chaque fois qu’un événement inattendu se produit, nos dirigeants pourront dire « on ne pouvait pas savoir »… Sauf qu’en réalité, si, on pouvait parfaitement savoir que l’on aurait à faire face à un événement imprévu.
Faire face à un événement imprévu, en finance personnelle cela porte le nom « d’épargne de précaution ». Je ne sais pas ce qui se passera mais j’ai une probabilité quasi certaine qu’il se passe quelque chose que je n’avait pas prévu. Je mets donc tous les mois de l’argent de côté au cas où. Ce que font tous les ménages normalement constitués, les dirigeants français ne l’ont jamais fait depuis plus de 40 ans… Chaque année, une mauvaise « surprise » vient fracasser les prévisions sur le mur des réalités économiques.
Finalement, nous devrions avoir une ligne budgétaire intitulée « budget en cas de pépin » doté de quelques milliards tous les ans. Il ne se passe vraiment rien ? Tant mieux. Il se passe quelque chose ? Nous aurons au moins une réserve financière pour y faire face.
Deux problèmes économiques vont très vite apparaître et sont d’ailleurs déjà là.
Le premier c’est la baisse considérable de la consommation dans notre pays, où justement cette consommation représente 70 % du PIB de notre pays. L’autre c’est évidemment les coûts de la guerre contre le terrorisme. Demandez aux Américains, ils en savent quelque chose.
Les soldes délaissés par les Français
Ainsi cet article du site BFM TV intitulé « Les soldes délaissés par les Français » nous apprend que certains magasins ont enregistré de fortes chutes de fréquentation.
« La baisse de fréquentation est particulièrement notable en Île-de-France, avec un recul de 10 points sur samedi et dimanche et de 7 points depuis mercredi. »
« Au total, la baisse de fréquentation et des dépenses moyennes aboutit à un chiffre d’affaires du week-end d’ouverture en chute de 8,3 % au niveau national », note Toluna.
« Côté centres commerciaux, la chute a été particulièrement importante sur l’Île-de-France : -12 % sur les cinq premiers jours des soldes, contre -5 % sur la périphérie et la province, selon les chiffres du Conseil national des centres commerciaux (CNCC ). »
« L’impact des attentats et de la marche républicaine parisienne s’est très clairement ressenti : le trafic a ainsi chuté de 18 % vendredi en Île-de-France (-12 % sur l’ensemble de la France) et 17 % dimanche. L’ensemble des commerçants parisiens a également constaté d’importants reculs de fréquentation. « Partout, on observe des baisses de trafic à deux chiffres. Il n’y avait vraiment personne dans les magasins ces derniers jours. Certains ont même subi des reculs de 75 % par rapport à l’an dernier », note Julien Tuillier de la Chambre de commerce et d’industrie Paris Île-de-France. »
Effondrement du trafic routier, effondrement de la consommation, effondrement de la croissance et aussi des rentrées fiscales, voilà qui n’est pas de bon augure.
Il n’y a aucune inquiétude à avoir sur le moyen terme si nous ne sommes pas confrontés à une « vague d’attentat » et les gens retrouveront rapidement leur « train-train » quotidien. En revanche, cela serait très différent si de tels événements devaient se produire de façon régulière tout au long de l’année 2015, ce qui est actuellement le scénario privilégié par les autorités policières qui pensent que plusieurs cellules terroristes ont été activées ces derniers jours.
Solidarité européenne aussi dans les budgets
L’autre conséquence économique majeure des attentats qui ont endeuillé notre pays c’est bien entendu le coût de la « guerre au terrorisme » dans un contexte où nous n’avons plus notre souveraineté monétaire, contrairement aux USA qui battent monnaie depuis les attentats du 11 septembre 2001 afin de financer leurs différentes expéditions punitives à l’étranger.
« Manuel Valls en a de nouveau appelé mardi l’Europe à une plus forte contribution aux opérations militaires menées par la France contre le djihadisme au Sahel. Cet effort est « coûteux », a souligné le Premier ministre français. « La solidarité de l’Europe, elle doit être dans la rue, elle doit être aussi dans les budgets, à nos côtés », a-t-il ajouté dans son discours devant les députés après les attentats de la semaine dernière en France. »
Or il y a deux types de dépenses. La première catégorie de dépense c’est nos opérations extérieures, comme le Mali ou l’intervention contre l’État Islamique via la campagne de bombardements actuellement en cours. Cela coûte cher, mais désormais c’est un autre front de dépenses qui s’ouvre avec par exemple le déploiement de 10 000 militaires sur le territoire national, des coûts élevés de patrouille ou d’heures supplémentaires pour nos forces de police sur le pont 24h sur 24. Tout cela va coûter très cher, surtout que de nombreuses casernes de gendarmerie ou commissariats de police en profiteront pour faire le plein de tous leurs véhicules d’intervention qui affichent 300 000 km au compteur et qu’il va bien vite falloir remplacer si l’on veut courir après de grosses berlines volées… Bref, la guerre au terrorisme va coûter très cher à la collectivité nationale et cela ne pourra se faire qu’avec plus de déficits.
Si les attentats ensanglantent notre pays, alors nous aurons aussi à faire face à un sérieux problème économique (parfaitement anticipé par Valls pour le coup qui est déjà en train de négocier avec l’Europe) en plus de tous nos problèmes sociaux.
Il est déjà trop tard, préparez-vous.
Charles SANNAT


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