Ce qui suit, est tiré d’un article de M. Claude Piché dans Cyberpresse, basé sur un mémoire de maîtrise présenté en 2005 par Dominique Lemay au département des sciences économiques de l'Université de Montréal; ce qui donnerait une valeur particulière au document ? Le directeur de maîtrise est l'économiste François Vaillancourt, spécialiste reconnu de la question.
Ce mémoire est basé sur les données du recensement de 2001 qui devrait être encore le cas, au moins ou pire en 2011.
Ça nous apprend la différence de revenus au Québec, selon les connaissances linguistiques :
38 851$. les travailleurs francophones bilingues
38 745$. les Anglo-Québécois bilingues
34 097$. les anglos unilingues
33 097$. les allophones qui parlent les deux langues (et souvent, dans leur cas, une troisième)
29 665$. les francophones unilingues, c'est presque 100$ nets de plus par semaine pour financer une plus belle maison, se payer de meilleures vacances, payer des études supérieures à ses enfants, épargner pour la retraite.
Voici le site Internet en question :
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/opinions/chroniques/claude-picher/201103/01/01-4374835-une-nation-de-futurs-petits-salaries.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B40_chroniqueurs_379112_accueil_POS1
Les Québécois qui prônent l’unilinguisme français, prône une baisse de revenus en plus des autres inconvénients à mal se débrouiller en anglais dans une mer de 98 % d’anglophones.
Unilingue français, pas payant
Conclusion de M. Claude Picher
Une nation de futurs petits salariés
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
8 commentaires
Gilles Bousquet Répondre
2 mars 2011M. RenéP., Mme Isabelle Maréchal vient de déclarer à la Radio FM 98,5 ce matin vers 11h30 que ses filles vont à l’école bilingue. 50 % en français et 50 % en anglais. Ça doit bien être une école privée. Ses filles vont avoir un avantage certain sur les Québécoises unilingues francophones, c’est certain.
Votre idée de faire payer pour des cours d’anglais favoriserait les riches familles qui pourraient se le permettre. L’enfer est pavé de bonnes intentions.
Archives de Vigile Répondre
2 mars 2011La langue étant une des caractéristiques d'un peuple qui définit son identité, on ne peut imposer à ce peuple une autre langue qui aurait pour effet de modifier son identité sinon, cela équivaudrait à imposer une chirurgie plastique à une personne qui ne la désire pas parce que celle-ci (chirurgie) aurait pour effet de modifier son apparence (qui est une caractéristique qui permet de l'identifier) et constituerait un manque de respect de l'intégrité de la personne.
La langue officielle du Québec étant le francais, c'est celle-ci qui doit être enseignée par l'Etat à l'intérieur des heures régulières d'enseignement. Si des élèves veulent apprendre une autre langue, l'Etat peut en faciliter la chose en leur prêtant des locaux après les heures régulières de classes et ces élèves défraieront les coûts reliés à leur apprentissage. L'apprentissage d'une autre langue est une activité qui doit relever du secteur privé. C'est surprenant que JJ Charest, qui favorise habituellement le secteur privé, n'y ait pas pensé.
Gaston Boivin Répondre
1 mars 2011De cette étude, pour un francophone, ce qui saute aux yeux et ce qui apparaît anormal pour le groupe largement majoritaire (79%) à lequel il appartient, c'est que sur le territoire du Québec, l'unilinguisme anglais est plus payant que l'unilinguisme francais ( + $4,432 ou +15% en faveur de l'unilingue anglais en 2001)(Curieusement cette discrimination n'a pas été prévue dans la Charte à Trudeau!): On a bien beau être entourés d'une mer anglophone, un québécois francophone unilingue ne devrait pas gagner statistiquement moins qu'un unilingue anglophone sur le territoire où il est majoritaire!
Un autre constat ressort, si on compare ces chiffres de 2001 avec ceux de 1961 et 1971 en regard des francophones bilingues et unilingues versus les anglophones bilingues et unilingues. Veuillons donc voir ces chiffres avant de préciser ce constat:
-Franco unilingue: $2975(1961); $5422(1971); $29665(2001)
-Anglo unilingue: $5479(1961); $8631(1971); $34097(2001)
--Franco bilingue: $4201(1961); $7355(1971); $38851(2001)
--Anglo bilingue: $5,931(1961);$8851(1971); $38745(2001)
Ce constat est le suivant: Il appert que, depuis la prise de conscience qu'a exercé sur la majorité française du Québec la Révolution tranquille, les mesures linguistiques mises de l'avant pour protéger et valoriser la langue française, notamment au travail, et l'augmentation importante d'entreprises québécoises aux mains de francophones, l'écart des revenus existant en faveur des anglophones, qu'ils soient bilingues ou unilingues, s'est graduellement modifié, de sorte que: -1)l'écart en faveur de l'unilingue anglo est passé successivement de +$2504 ou +84.17% en 1961 à +$3201 ou +59.18% en 1971, et à +$4432 ou 15% en 2001; 2) et celui en faveur du bilingue anglo est passé successivement de +$1731 ou +41.18% en 1961 à +$1496 ou +20.34% en 1971, et à +$106 ou +.27% mais en faveur cette fois-ci, dans ce dernier cas, du franco en 2001. Pourquoi cet écart entre les revenus de l'anglo vs le franco n'a-t-il pas suivi en ce qui concerne l'unilingue franco celui beaucoup plus favorable du bilingue franco? Cette quetion mériterait qu'on s'y penche sérieusement!
Par ailleurs concernant la situation du français et sa protection qui se détériorent depuis une dizaine d'années, période correspondante au laisser faire et au laisser-aller des gouvernements de l'énergumène Charest, il est fort à parier si les statistiques pour 2011(pas certain qu'ils soient dorénavant encore disponibles depuis que le gouvernement conservateur a décidé d'y mettre sa grosse patte de primate) apparaissent éventuellement, j'ai tendance à croire que le rattrapage gagné se traduira à nouveau en déficit.
La question n'est pas d'être contre le bilinguisme, mais d'être contre un bilinguisme mur à mur, à outrance, institutionalisé, et surtout obligatoire, de surcoît pour nos enfants et petits-enfants du primaire: En ce faisant, on prépare un recul pour la situation de la majorité francophone et sa langue et l'on met encore plus sérieusement en péril son existence même qui l'était déjà beaucoup trop.
Sur le site du Conseil supérieur de la langue française, sur la francisation du milieu du travail, il y est dit:
''Pour que la langue française ne soit pas confinée à la sphère privée et pour qu'il soit utile et attrayant de l'apprendre et de l'utiliser, elle doit pouvoir donner accès à des emplois rémunérateurs et à des postes de commande. Elle doit devenir indispensable dans les milieux de travail. C'est pourquoi la langue de travail est au coeur de la politique linguistique du Québec......'':Cette politique est la bonne, quitte à l'améliorer, notamment en ce qui concernes les obligations relatives à l'usage du français pour les entreprises de moins 50 employés. Le bilinguisme mur à mur, à outrance à la Charest, c'est au contraire banalisé l'utilisation du français au travail et y favoriser tacitement la main-mise de l'anglais et contribuer à sa dévalorisation et à l'amoindrissement de son statut déjà chancellant: C'est nous promettre un nouveau recul!
Archives de Vigile Répondre
1 mars 2011Pauvres naïfs qui citent encore Picher. Ils ignorent qu'il a fait carrière en propageant les demi-vérités propres à miner le moral d'un peuple qu'on voudrait éliminer.
Archives de Vigile Répondre
1 mars 2011Pauvre Picher! Après 40 ans de métier, il devrait savoir que les gens instruits gagnent plus cher que les gens moins instruits et qu'ils sont plus bilingues que les gens moins instruits! Socio 101.
Archives de Vigile Répondre
1 mars 2011Cette situation d'injustice s'applique à la réalité du Québec fédéraliste et colonisé actuel mais ne s'applliquerait pas du tout dans un Québec franncophone indépendant car il deviendrait comme dans tous les pays illégal d'imposer une langue étrangère pour avoir droit à un emploi au Québec donc pour avoir droit de manger et de bien vivre .
Le bilinguisme au Québec n'est que pour l'assimilation aux canadians unilingues et pour la destruction de notre Nation francophone car le bilinguisme pour tous est une utopie irréalisable .
Réfléchissons =
Voici ma conclusion=
Le jour ou tous les Québecois seraient bilingues . Quelle langue parlerons nous ?
Encore le français ou l'anglais ou tous l'anglais ?
En réalité rien ne serait changé car les anglos colonisateurs continuerairent à imposer leur langue
Et les patriotes Québecois continueraient à imposer leur langue française . Ce serait mon cas
Le bilinguisme pour tous en une seule autre langue est donc inutile en plus d'être une fermeture au monde à 90% non anglophone . Et même la langue majoritaire des Amériques n'est pas l,anglais car 92% des pays sont unilingues espagnols
Archives de Vigile Répondre
1 mars 2011Les spécialistes interprètent prudemment les statistiques qu'ils présentent. Un diplômé québécois unilingue peut être dans une spécialité et un contexte où il n'a pas à connaître l'anglais et il peut être très heureux de son sort. Le spécialiste en finances ou en physique nucléaire et l'homme d'affaires ont dû apprendre l'anglais mais ce n'est pas d'abord parce qu'ils parlent anglais que leurs revenus sont plus élevés. Les québécois bilingues qui sont dans les statistiques actuelles ont pour la plupart appris l'anglais en dehors de l'école. C'est beaucoup plus difficile de compléter un diplôme collégial ou universitaire que d'apprendre l'anglais. Poussons nos jeunes à se donner une bonne formation et ils deviendrons fonctionnels en anglais si nécessaire ou s'ils le désirent. Le bilinguisme sans compétence ce n'est pas payant, c'est aussi dans les statistiques.
Stéphane Martel Répondre
1 mars 2011Il faut faire attention de bien faire la différence: ne pas vouloir que l'école québécoise se fasse en anglais ne signifie pas de prôner l'unilinguisme.
Le mandat de l'école québécoise n'est pas d'apprendre l'anglais aux Québécois, mais plutôt de leur apprendre la seule et unique langue officielle du Québec: le français. L'école peut dispenser des cours de langue seconde, mais elle ne doit pas se faire uniquement en anglais comme le prône le gouvernement de John James Charest.
Si les individus veulent perfectionner leur langue seconde davantage que ce que permet les cours dispensés par l'école québécoise, alors c'est à eux-mêmes à faire les efforts et les démarches en ce sens. Notre école ne doit pas devenir une école anglaise.
S. Martel