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Cirque du Soleil: Legault défend le rachat des actions de Laliberté par la Caisse de dépôt

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Legault tente de sauver son image publique sur le scandale de la Caisse de dépôt


François Legault défend l'achat des actions du Cirque du Soleil de Guy Laliberté par la Caisse de dépôt et placement du Québec, alors que le coronavirus avait commencé à se répandre, même si ça ne fera pas partie de ses «bons coups».


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«À un moment donné, la Caisse de dépôt fait des bons coups dans certains dossiers, fait des moins bons coups dans d’autres dossiers, prend des décisions de façon indépendante du gouvernement», a-t-il indiqué mardi en point de presse à Mascouche, dans la région de Lanaudière.


Même si la pandémie de COVID-19 gagnait du terrain depuis décembre et entraînait déjà des annulations de spectacles, notamment en Chine, le premier pays touché, François Legault a affirmé que «la Caisse ne pouvait pas prévoir la pandémie qui est arrivée à partir du mois de mars».


Vendredi dernier, la Caisse de dépôt a annoncé avoir radié l’investissement de 228 millions $ qu’elle détenait dans le Cirque du Soleil.


«Il paraissait évident que ce montant-là devait être radié, alors c’est ce qui a été fait à 100 %», a indiqué, par la suite, son PDG, Charles Émond.


Mardi, les partis d’oppositions ont dit attendre de pied ferme M. Émond qui viendra présenter les crédits annuels de l’organisation à l’Assemblée nationale lundi prochain.


Ils auront alors la chance de questionner le dirigeant pendant une heure.


Et s’ils n’obtiennent pas les réponses souhaitées, les représentants de Québec solidaire et du Parti québécois n’excluent pas de demander au premier ministre d’enclencher une enquête sur l’achat des parts du fondateur du Cirque, Guy Laliberté, par la Caisse en février dernier.


«Qui a approché qui? Est-ce M. Laliberté qui a voulu vendre ses actions? Ou c’est la Caisse qui a vu là une opportunité? C’est fondamental, car si c’est la Caisse, c’est un très mauvais jugement considérant les informations qu’on avait à l’époque», a affirmé le porte-parole du Parti québécois en matière de Finances, Martin Ouellet.


Pour ce dernier, l’audition de M. Émond représente un «test de leadership» pour le dirigeant, bien qu’il souhaite «laisser la chance au coureur».


«Je lui lance le défi de la transparence», a lancé le porte-parole de Québec solidaire en matière de Finances, Vincent Marrissal, pour qui «le cirque a assez duré».


«Ça prendrait beaucoup d’imagination pour dire que c’est un bon coup de perdre 228 millions $. Quand on a les moyens d’investigation de la Caisse, on fait ses devoirs et on vérifie avant de faire une telle transaction», a ajouté le député de Rosemont.


«Les Québécois méritent de savoir le pourquoi et le comment de cette transaction et je pense qu’il a intérêt à être prêt à répondre à nos questions la semaine prochaine», estime pour sa part le député libéral Monsef Derraji.


Fin juin, le Cirque du Soleil s’est placé à l’abri de ses créanciers après que tous ses spectacles aient été mis sur pause en raison de la pandémie mondiale de COVID-19. Le mois dernier, le Cirque a rejeté une offre de rachat présentée par la Caisse et ses deux autres actionnaires, TPG et Fosun, lui préférant une proposition venant de certains prêteurs.


La transaction en quelques dates:    








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