Chute brutale de l’Indice Jobboom

Actualité du Québec-dans-le-Canada - Le Québec entravé



L’Indice Jobboom sur la force (on doit peut-être parler de faiblesse maintenant) du marché de l’emploi est une fois de plus en régression pour novembre au Québec. Il subit une sévère correction vers le bas, pour cet avant-dernier Indice de l’année 2011, de près de 10 points, pour se fixer à 53,4. Il s’agit du taux le plus bas depuis mars 2010.

La chute de l’Indice Jobboom pour le Québec ces derniers mois n’est rien de moins que spectaculaire : d’un sommet de 77,8 qu’il avait atteint un juin dernier, il aura perdu quelque 23 points en à peine 5 mois.
Une bonne partie de l’explication pour cette glissade est la sérieuse sous-performance du marché de l’emploi québécois depuis le début de l’année. Il ne s’est créé en 2011 – jusqu’à maintenant – à peine 5200 emplois, alors que près de 13 000 personnes se sont ajoutées à la population active. Ce qui laisse 8000 personnes sur le carreau. Au cours des douze derniers mois, donc depuis octobre 2010, l’économie québécoise n’a créé que 16 600 emplois.
Au cours des dernières années, on s’est grandement gargarisé de l’exceptionnelle résilience de l’économie québécoise face à la récession mondiale, et à raison. Mais depuis le milieu de 2010, ça s’essouffle. Et pendant les derniers mois, le marché du travail souffre presque d’asphyxie. Le secteur privé n’arrive tout simplement plus à créer de jobs. Trois secteurs d’emplois seulement performent bien depuis un an : la construction, les services d’enseignement, et les mines. Dans le premier cas, cette performance est fortement tributaire des investissements publics massifs. Et tout va bien Madame la Marquise nous entonne le ministre des Finances Raymond Bachand.
S’il y a de quoi se consoler au Québec, c’est en se comparant avec l’Ontario, où l’Indice Jobboom atteint des bas-fonds rarement vus. À 14,3, c’est une des sorties de l’Indice Jobboom les plus basses jamais observées. Et cela tient entre autres à la très mauvaise tendance de l’emploi en Ontario depuis quelques mois, après une embellie en début d’année.
Juste durant le dernier mois (octobre), le taux de chômage a surpassé de nouveau celui du Québec, pour atteindre 8,1%. En un seul mois, 75 000 emplois à temps pleins ont disparus. Cela corrige sérieusement une performance qui était assez remarquable depuis 12 mois, avec plus de 100 000 emplois créés. Mais comme au Québec, ça tourne pas rond dans le marché du travail ontarien depuis quelques mois. La très désespérément lente reprise aux États-Unis commence à peser sur nos économies, et les travailleurs canadiens en font malheureusement les frais.





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