Le bureau du premier ministre n’a pas fait pression sur un ex-ambassadeur en Chine pour qu’il consulte le ministère des Affaires étrangères avant de s’exprimer publiquement, assure Justin Trudeau.
«Je peux confirmer que le bureau du premier ministre n’a pas ordonné que cela se produise», a soutenu lundi M. Trudeau lors d’un point de presse à Vancouver, en Colombie-Britannique.
Selon TVA Nouvelles, le bureau de la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, avait aussi démenti cette affirmation la semaine dernière.
L’ancien ambassadeur David Mulroney, qui a œuvré à Pékin de 2009 à 2012, a affirmé avoir reçu un appel d’un haut fonctionnaire d’Affaires mondiales Canada pour qu’il s’exprime publiquement d’une même voie que le Canada lors de déclarations sur la Chine, d’après les informations publiées la semaine dernière par le Globe and Mail.
Un autre ancien diplomate en Chine, Guy Saint-Jacques, a soutenu avoir eu la même instruction, toujours selon le quotidien. La demande proviendrait du bureau du premier ministre.
À la suite de ces révélations, les conservateurs avaient demandé la tenue d’une réunion d’urgence du Comité permanent des affaires étrangères.
Le comité tiendra une séance mardi pour se pencher «sur la demande d’étudier la pression indue exercée sur les anciens diplomates».