Cherchez l’austérité

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Ça va faire !

Prétendre qu’il y a une crise financière au Québec est aussi vulgaire que de dire que les poules ont des dents.
L’illusion de la crise patentée
Se servir de la supposée crise au Québec comme prétexte afin d’implanter les scandaleuses politiques de rigueur des libéraux et de son chef Philippe Couillard c’est insulter les gens. Me semble l’avoir démontré clairement avec des faits dans mon dernier article que la crise n’est que pure légende. Je vais fournir dans cet article d’autres vérités mais que l’élite économique et son char allégorique continueront à crier et à ignorer. Leurs impitoyables préjugés prévalent sur les faits indéniables.
Les compagnies québécoises et la Bourse
La valeur au marché de l’action des compagnies est directement liée à la rentabilité des entreprises. Gros profits riment avec hausse du prix de l’action transigée sur le marché des valeurs mobilières. En période de vraie crise financière, les profits des entreprises chutent et la valeur au marché de l’action dégringole. La prétention de la crise pour assouvir les instincts mercantiles de la classe dominante ne résiste pas une seule seconde aux faits.
Prenons les exemples de chroniqueurs de droite
Jean-Philippe Décarie de La Presse a écrit ceci dans sa chronique du 9 décembre 2014 et en grosses lettres en plus de ça : «Encore cette année, le groupe des quelques 110 entreprises québécoises qui sont inscrites à la cote de la Bourse de Toronto surclasse la performance boursière canadienne avec un rendement moten depuis le début de l’année 2014 de plus de 16%». Qui dit mieux? Crise vous dites? Mais faut pas, selon la religion de Couillard et Harper, taxer davantage les entreprises québécoises qui sont plus de trois fois moins imposées qu’aux States. Et faut pas taxer non plus les riches détenteurs d’actions sur leurs immenses gains sur leurs capitaux à la Bourse. Ce sont des vaches sacrées qu’il ne faut pas toucher. Rien qu’en parler ou en effleurer le sujet est subversif et fait de nous des «communiches». Dites-moi, mes amis, pourquoi tout le revenu du travail du monde ordinaire touché sous forme de chèque de paie est imposable en entier alors que pour le salaires des dirigeants d’entreprises versé en options d’achat d’action et les gains de capitaux des gras durs, la moitié de leurs revenus n’est pas imposable?
Voilà pourquoi le taux d’impôt effectif sur le revenu des nantis est nettement inférieur à celui de la classe moyenne. La troisième fortune mondiale, l’Américain multimilliardaire Warren Buffet l’a dit bien honnêtement : «il n’est pas normal que mon taux d’impôt soit inférieur à celui de ma secrétaire et de ma femme de ménage». Aussi, «selon le milliardaire Warren Buffet. Les riches Américains devraient payer plus d’impôts» (Le Devoir, octobre 2010). Comme les riches sont moins imposés, en plus de réaliser d’immenses revenus, ça vient accentuer les inégalités économiques entre riches et pauvres et ça donne comme résultat que : «Le nombre de millionnaires nettement en hausse au Québec» (La Presse, 21 septembre 2012). Mais faut quand même passer le rouleau compresseur de la «rigueur». Moi je dirais plutôt le scalpel de la «lâcheté».
Et ça continue de plus belle : the show must go on
Dans son texte du 30- octobre 2013 paru également dans La Presse et intitulé : «Québec inc. touche les 300 milliards en Bourse», Martin Vallières écrit au premier paragraphe : «Décidément, plusieurs entreprises québécoises ont de l’élan à revendre en Bourse. Au point où la capitalisation boursière de Québec inc. vient de franchir le seuil des 300 millions de dollars, un record historique et une valeur doublée en cinq ans». Pas si mal. Si jamais vous trouvez l’ombre du début d’un semblant de crise, s’il vous plait, faites-moi le savoir. Moi je proposerais un nouveau quiz télévisuel dans le genre : «Cherchez la crise».
Et Paul Durivage de La Presse dans sa chronique du 27 mai 2014 intitulée «Go, Québec, Go! Un rendement à faire rougir d’envie les Américains», a écrit ceci : «Sur une période d’un an, les vedettes de Québec inc. volent le premier rang mondial au TSX de la Bourse de Toronto. L’indice Québec affiche en effet un rendement de 23,4% avec les dividendes. Cela éclipse les rendements globaux de 19,8% et 17,6% obtenus respectivement par le TSX et le S+P 500». Un rendement des entreprises québécoises à faire rougir même les Américains. Et après on vient nous faire avaler la légende de la crise afin de charcuter nos programmes sociaux et taxer le monde ben ordinaire sans moyen pour se faire entendre et encore moins pour se défendre. Mais, on ne sait jamais, on pourrait avoir des petites surprises.
Et les PME que vous me demandez
Naturellement, on essaie toujours de nous faire passer les PME québécoises pour des martyrs – pas sur le bord mais carrément en faillite. C’est en agissant ainsi qu’elles obtiennent les faveurs des gouvernements, ce qui n’est pas le cas pour la classe moyenne. Ah ben : «Récession. Les PME québécoises ont continué à faire des profits» (La Presse, 19 octobre 2010). Alors, si elles réalisent des bénéfices en pleine période de récession, imaginez ce qu’elles engrangent en d’autres temps. Et ajoutons ce fait : «Les PME québécoises. Revenus en croissance malgré les turbulences» (La Presse, 28 décembre 2011). Et elles engrangent combien quand il n’y a pas de turbulence? Pôvres PME!
Faut arrêter le mépris et l’exploitation
Moi je me dis que quand les affairistes, des universitaires, des politiciens, des éditorialistes et autres experts du genre en rajoutent et viennent nous dire sans broncher que : «L’explosion des profits n’annonce pas la fin de la crise» (Le Devoir, 4 septembre 2010) et aussi : «Selon la TD. Les Québécois devront faire des sacrifices» (La Presse, 2 septembre 2009). Ils vous l’ont dit : malgré l’explosion des profits, la crise continue et les Québécois doivent faire des sacrifices, mais pas tous.
Puis : «Modestie, le mot-clé de l’avenir. Les Canadiens doivent réduire leurs attentes, selon Desjardins» (Le Devoir, 21 août 2014) et enfin, comme si ce n’était pas assez : «La croissance se poursuivra, prédisent les économistes. Mais tous n’en profiteront pas» (Le Devoir, 17 novembre 2010). Je ne sais pas pour vous, mais moi la moutarde me monte au nez. Ne me dites pas que vous trouvez ça normal de se faire dire de telles inepties par des énergumènes comme le Mouvement Desjardins et la Banque TD, entre autres? Moi je pense qu’un moment donné, enough is enough.


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