Chantier maritime Davie: Blaney réplique aux attaques de Mulcair

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Regarder bien aller les Verts, ils pourraient causer toute une surprise

(Québec) Le ministre sortant et candidat dans Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, Steven Blaney, n'a visiblement pas apprécié le passage du chef néo-démocrate dans sa circonscription mercredi. Le conservateur a attaqué son visiteur et défendu son bilan, affirmant que contrairement à Thomas Mulcair, il avait toujours soutenu le chantier maritime Davie.
Piqué au vif par les propos de M. Mulcair, mercredi, qui l'accusait de ne pas avoir fourni «le moindre contrat valable» au chantier Davie contrairement à ceux obtenus par ses concurrents de Vancouver et d'Halifax, Steven Blaney avait convoqué les médias en avant-midi en face du Centre de congrès et d'expositions de Lévis. Devant son lutrin de fortune, il a brandi une affichette sur laquelle son équipe avait recopié un extrait du journal des débats de l'Assemblée nationale datant d'octobre 2002.
«Pourquoi risquer des millions de dollars dans un chantier maritime toujours en faillite alors qu'on a des besoins criants en santé et en éducation, Mme la Présidente?» pouvait-on lire. Ces mots sont ceux de Thomas Mulcair, qui était alors député libéral de Chomedey. Celui-ci réagissait à la volonté du Parti québécois alors au pouvoir d'injecter des fonds dans le chantier maritime Davie.
«On a affaire à un élu qui a abandonné le chantier au moment où il en avait le plus besoin», a dénoncé Steven Blaney, invitant M. Mulcair «à faire preuve de rigueur» dans ses propos. En plus de faire part de son bilan dans la circonscription dans laquelle il dit avoir investi plus de 50 millions$, il a martelé que c'était grâce à son gouvernement qu'une lettre d'intention a été signée entre le gouvernement du Canada et le chantier Davie pour le projet Resolve, qui prévoit la transformation d'un navire marchand en navire de ravitaillement pour la Marine royale canadienne.
1 milliard $ en retombées
Selon le ministre sortant, ce contrat aura des retombées économiques d'un milliard de dollars et permettra de préserver 200 emplois. Lorsque questionné sur le fait qu'il ne s'agissait que d'une lettre d'entente et non pas d'un contrat en bonne et due forme qui avait été signé, le candidat conservateur a réitéré son optimisme pour la suite des choses, affirmant que le chantier avait déjà commencé à octroyer des contrats en sous-traitance. Il a également fait valoir que ses dirigeants avaient exprimé leur satisfaction à l'égard des derniers développements.
Steven Blaney a aussi souligné que si le chantier Davie n'avait pas obtenu les lucratifs contrats pour la construction de nouveaux navires fédéraux en 2011, c'est qu'il n'a tout simplement pas remporté l'appel d'offres qui avait été lancé par le gouvernement.
M. Blaney tente d'obtenir un quatrième mandat de la part des électeurs de sa circonscription. En 2011, il avait obtenu 44 % des suffrages contre 34 % pour sa plus proche rivale, la néo-démocrate Nicole Laliberté.
Une lettre d'intention peu impressionnante, selon le Parti vert
Le candidat du Parti vert du Canada dans Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, André Bélisle, n'est guère impressionné par la lettre d'intention entre le gouvernement fédéral et le chantier maritime Davie. «Ce n'est pas avec une lettre d'intention qu'on accorde des contrats», a-t-il réagi vendredi. «La Davie a besoin de contrats et d'argent. Les chantiers d'Halifax et de Vancouver ont reçu des milliards en contrats de la part des conservateurs. De son côté, la Davie a eu droit à des peanuts et des bonbons pendant cette période», a-t-il dénoncé dans un communiqué de presse.
L'ancien président de l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique aimerait que son adversaire, le député conservateur sortant Steven Blaney, passe de la parole aux actes et que le chantier de Lévis ait de réelles opportunités. «L'action prouve la pensée. À date, le gouvernement a méprisé la Davie, alors les bonnes intentions ne rachèteront jamais tout ce mépris, surtout pas en période électorale.» M. Bélisle suggère de confier la construction «d'un brise-glace de classe mondiale» aux employés de la Davie. «Le vérificateur général du Canada a affirmé qu'il est impossible avec les ressources actuelles d'assurer la sécurité maritime sur le fleuve Saint-Laurent, et encore moins dans le golfe et l'estuaire», soutient-il.


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