Chanter en anglais pour les francophones?

Céder à la mode ou à l'assimilation?

Tribune libre

Les jeunes artistes doivent faire un choix épineux lorsque vient le temps d'entreprendre leur carrière dans le monde du spectacle. Français ou anglais?

Selon moi le choix doit se faire en fonction du public visé. Quelqu'un qui désire faire carrière au Québec ou dans la francophonie choisira tout naturellement le français. Par contre, un groupe rock comme Simple Plan visant le marché canadien ou américain composera ses morceaux en anglais.

Des artistes aussi diversifiés que Daniel Lavoie, Rock Voisine ou les Respectables ont lancé des disques en anglais pour tenter leur chance auprès du public cible. On aurait applaudi à leur succès comme on le fait pour Céline Dion.

Là où le bât blesse, c'est lorsqu'une artiste comme Pascale Picard fait d'abord un disque en anglais pour le marché international pour se rendre compte qu'elle n'obtient du succès que dans les pays francophones, mais qu'elle continue à chanter en anglais. C'est là chose répréhensible qui porte la marque de l'assimilation. Elle devrait se mettre à composer en français, sa langue maternelle, afin de mieux communiquer son message à son public. C'est une question de respect des gens et de sa culture.
À l'opposé, la jeune Ontarienne Andréa Lindsay est francophile et a déjà 2 albums entièrement en français à son actif. Son léger accent est tout à fait charmant et plaira aux amateurs de Jane Birkin ou Pétula Clark. On ne peut qu'applaudir son choix.

Un jour, je suis tombé sur le réseau Global; l'animateur et l'invité étaient tous deux francophones mais échangeaient en anglais (plus moi qui les écoutais): trèèèèès étrange... trois cerveaux francophones qui passaient par l'anglais pour communiquer (j'ai changé de poste sans tarder).
***


Pascale Picard




Andréa Lindsay


***
Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale.

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Plus de 815 articles publiés en ligne ont été lus un million 400 000 fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période de plus de 14 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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15 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    25 janvier 2010

    @ Gaétan Pelletier:
    «Elle dit n’avoir pas vraiment eu le choix. Elle a essayé en français, mais elle n’y arrivait pas. Il n’y a pas que le public visé, il y a également de qu’on ressent et la façon dont on l’exprime par le rythme. Et la langue anglaise est expressive et aisée, plus collée au rythme...»
    Bon, là, vous nous servez (pas nécessairement de mauvaise foi) le genre d'arguments dont sont friands les anglicisateurs...
    En sont temps, Mozart a écrit des opéras en allemand, chose innovatrice à l'époque, car généralement, ça se faisait en italien. On craignait que la consonnance de l'allemand soit trop dure, pour l'opéra... Je dirais que Mozart s'en est bien tiré. En tout cas, on se souviendra de lui, longtemps après que le temps ait effacé tout souvenir du Pascale Picard Band, j'en suis convaincu!
    Diane Dufresne, Offenbach, Corbeau, Marjo, ont fait du rock en français. Sans problème. Et Les Vulgaires Machins et Malajube, plus récemment (pour ne nommer que ceux-là).
    Qu'est-ce que vous faites de Nena et Falco, qui ont fait du rock en allemand? Ils ont eu du succès aux États-Unis, dans le cas de Nena, plus encore avec les versions allemandes, qu'anglaises, de leurs chansons.
    La langue anglaise est plus germanique, et s'exprime avec moins de syllabes pour chaque mot que ne le fait la langue française, demeurée plus proche de ses origines en partie latines (mais celtiques, aussi). Ça n'a pas empêché les écrivains français, depuis des siècles, de s'adonner à la poésie, n'est-ce pas?
    Si Pascale Picard a une maîtrise de sa langue maternelle, telle que ne peut écrire de «bons» textes qu'en anglais, c'est bel et bien chez Pascale Picard qu'il se trouve un problème. Pas chez la langue française!

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    25 janvier 2010

    Mme MMV,
    Les responsables ont été d'une ruse...
    UdeM:Forum/De 19 % à 38 % d'analphabètes au Québec?
    Elle fut là, la ruse: ignorance, bon boss, "job steady", hockey, aux autres la politique!

  • Archives de Vigile Répondre

    25 janvier 2010

    Un jour, peut-être qu'un jeune des générations X et Y trouvera-t-il des réponses à cette dérive identitaire.
    Qui ? (les fédéraux qui ont misé sur les mesures sociales pour éviter la colère des années 60 et nous mettre sur une voie d'évitement ?, Jean Lesage et « son maître chez-nous » (de source sûre) qui a été rémunéré 2 millions de dollars de l'époque et dont la somme a été placée au nom de son épouse Corinne ?, les marxistes-lénistes à la petite semaine ? que sais-je encore ?)
    Et Jean Charest qui, lui aussi, est sans doute rémunéré pour finir le travail... pour Toronto et Bay Street. Et pendant ce temps, on nous amuse encore une fois avec la laïcité, la religion et autres sujets dont les dossiers devraient être réglés depuis longtemps si nous n'avions eu des politiciens un peu plus visionnaires et surtout courageux.
    Que reste-t-il à faire ? Occuper le terrain sans relâche. Et ne comptez pas sur les politiciens actuels et les organismes dédiés à notre cause pour vous défendre. Ils ne sont plus là... Ils sont devenus marginaux.
    Que reste-t-il à sauver ? Notre patrimoine canadien-français littéraire, historique, religieux, artistique et musical incluant notre folklore. Et j'en passe.
    Comment avons-nous pu ne pas voir toute cette dérive ?... Les responsables ont été d'une ruse et d'une habileté incroyable.
    J'ai eu des doutes sérieux au moment de la formation du PQ, de la souveraineté-association du cheuf et de la faiblesse de nos représentants lors de la nuit des longs couteaux...

  • Archives de Vigile Répondre

    24 janvier 2010

    Nous aurions pu gagner sur toute la ligne si les Canadiens-Français, le peuple que reconnaît Durham, avaient eu la simplicité de faire du Québec (cette province qui les destinait à mieux s’intégrer au monde anglo-saxon), un véritable État national. Par malheur, plutôt que de nationaliser davantage leur État et d’en faire le Canada-Français, ils se sont québécisés. Quoi qu’ils aient pu croire au départ, ils se sont ainsi largement dénationalisés : en clair, ils ont donné tête baissée dans le piège qu’on leur tendait depuis 1763. La jeunesse en perte d’identité que vous évoquez, n’est que le résultat de cette tragique méprise.
    RCdB

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    24 janvier 2010

    Permettez-moi de citer simplement ci-dessous Monsieur Sauvé qui ne m'en voudra pas, je pense, pour répondre à cette pensée unique qui vous veut absolument des perdants !
    "Dans Géopolitique et avenir du Québec, j’explique comment nous, descendants des colons de Nouvelle France, voués à la fossilisation, avons non seulement survécu, envers et contre la volonté anglaise, loyaliste et orangiste : nous avons progressé au point de devenir un peuple et une nation, que Durham reconnaît dans son rapport de 1839. Nous sommes allés encore plus loin en fondant les assises de notre État, un État naturel et optimal.Nous avons gagné toute la longueur mais nous persistons à nous voir comme des perdants, des "losers" ce qui est faux et affecte notre stratégie d’État." Monsieur Sauvé.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2010

    J'ai 21 ans, je lis presque quotidiennement les tribunes de vigile, je lis le devoir, le canal argent, rue frontenac, amériquebec, l'autjournal, le québécois, les journaux locaux, je suis impliqué au bloc, je suis aux études, je travaille et je suis impliqué dans plusieurs organisations.
    Je connais bien d'autres personnes de mon âge qui s'impliquent beaucoup plus que moi. Les jeunes ne sont pas absent du combat, ils s'impliquent dans les combats à la mode comme l'environnement. Mais la grande majorité d'entre eux sont comme vous, enfermés dans leur salons à se regarder le nombril et endoctrinés par les grands médias.
    Il est bien difficile comme vous le dites, dans ces circonstances de ''défaites'' qui n'en finissent plus de s'investir dans un combat qu'on dit tourner en rond et qu'on dit perdu d'avance.
    Cependant, quelques résistants qui ont connu autre époque gardent un peu espoir continuent. Les jeunes de mon âge n'ont pas connu ces moments et voient des partis politiques pris dans l'immobilisme.
    Ils y a actuellement une chaise vide et les jeunes, comme les plus vieux qui se regardent le nombril attendent le changement. Il est là le problème, le changement ne s'attend pas, il se fait.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    23 janvier 2010

    marie-hélène,
    Sans vouloir poursuivre ici un dialogue restreint, et tout en vous remerciant du mérite que vous voulez bien nous prêter par association avec les ancêtres, je crois utile d’insister sur la réalité actuelle. Pierre Radisson (tout comme d’Iberville) a bien diverti mon enfance à la télé par ses voyages en canot avec les Indiens. Un historien vulgarisateur d’ici, Georges-Hébert Germain, en a même fait son idole parce qu’il s’est fait arracher les ongles plus d’une fois, (selon lui, ça finit par repousser…) On sait que nos ancêtres Français se passionnaient plus pour les fourrures (et les Indiennes) que pour la terre, revendiquée par les Anglais. On peut même ajouter Toussaint Charbonneau, qui fut utilisé par les Américains Lewis et Clark comme bête de somme surtout pour les talents d’interprète de sa compagne shoshone Sacagawea
    Mais si j’entreprends ces récits auprès de nos jeunes rockers, ils vont me répondre qu’ils ont passé l’âge des contes de Disney. Pour eux, ce qu’ils voient plutôt aujourd’hui, c’est :
    En l’absence d’un porte-étendard fougueux qui nous mette en valeur comme modèle attrayant, et GAGNANT,
    Quand le Président français ne nous choisit pas…
    Quand son mentor, le magnat de la presse et de la finance ne nous choisit pas…
    Quand les Montreal West Islanders ne nous choisissent pas…
    Quand McGill et Molson ne nous choisissent pas…
    Quand les Acadiens ne nous choisissent pas…
    Quand les immigrants ne nous choisissent pas…
    Quand les olympiques ne nous choisissent pas, pas plus que l’affichage du commerce,
    Pourquoi les jeunes artistes de la scène, nos enfants, voudraient-ils porter notre nom ?…
    QUÉBEC, OÙ EST TA VICTOIRE ?
    Les descendants des Canadiens français émigrés en Nouvelle-Angleterre il y a 100 ans regrettent-ils les rives du Saint-Laurent ?
    Malgré cette réalité, nous les pré-boomers, sommes encore fiers de marcher la tête bien haute pour saluer en français les touristes. Rassurés aussi sommes-nous quand vous nous montrez la France profonde comme résistante à cette vague anglicisante. Espoir d’un refuge pour retour aux sources : Rebâtir Haïti au Québec et le Québec en France ? Merci. Ouhgo

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    23 janvier 2010

    Cher Ouhgo, ne croyez-vous pas qu'il y a bien autre chose que des perdants dans votre extraordinaire Histoire ? Alors justement si la jeunesse la connaissait à fond, au lieu de regarder seulement la surface, ils y trouveraient tellement de raisons de fierté ! Tant de héros qui ont traversé cette Histoire de la Nouvelle France , tels Pierre Le Moyne d'Iberville qui a fait si souvent plier l'Anglais, que ce soit à la baie d'Hudson ou dans les eaux chaudes des Caraïbes... Pierre Boucher jeune gouverneur de Trois Rivières assez extraordinaire dans son genre lui aussi.. Tant d'hommes connus ou moins connus mais tous au grand courage, qui ont fondé votre pays, tant d'autres encore qu'on pourrait citer, et dont on pourrait décrire les exploits .. ..
    Vous évoquez Adam Dollard des Ormeaux, mais ce n'était pas un perdant !
    Il a, bien au contraire, et sans le savoir, par sa mort et celle des ses seize compagnons, sauvé deux fois Montréal, et par contre coup la Nouvelle France. En premier, en arrêtant la horde des Odinossonis, et plus particulièrement des Onnaontagués, qui avaient décidé d'aller attaquer Montréal, au retour de leur saison de chasse, et en deuxième, grâce à leur longue résistance, ils ont eu le temps en effet de tuer un grand nombre de leurs assaillants, ces derniers ont été obligés de laisser toutes les fourrures dont ils avaient rempli leurs canots, pour pouvoir à la place ramener leurs morts et leurs blessés, jusque dans leurs tribus, ce qui a permis, à Pierre Esprit Radisson et à son beau frère Chouard des Grosseilliers, lorsqu'ils sont passés par là, quelques jours aprés par hasard, de trouver les Français, certes bien tristement tués, mais ils ont pu ramener à Montréal toutes les fourrures.
    Elles ont alors redonné un peu de prospérité à la colonie à un moment si crucial, que même Marie de l'Incarnation et le vaillant et optimiste Pierre Boucher se demandaient s'il ne fallait pas faire revenir les vaisseaux de France pour rapatrier tout le monde en France ..
    N'a-t-on pas un peu trop occulté tous ces exploits-là ? Quels sont les peuples qui peuvent se targuer d'avoir ainsi édifié un pays tout comme vous ? Rien que pour cela vous pouvez relever la tête, il faudrait bien que votre jeunesse puisse en prendre conscience et ne jamais se laisser rabaisser !

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    23 janvier 2010

    marie-hélène,

    Pourquoi, en effet, par manque de connaissance de leur passé?
    Vous y êtes sans doute presque. Perte d'identité!
    Pas de professeurs passionnés d'histoire, seulement les contacts de bars avec les anglos punks... Où il ne faut pas se présenter comme "loser".
    Vers 2003-04, je mangeais dans le Liquor Store Resto-ambiance d'un grand centre commercial de la Capitale nationale de Québec. La mignonne ado qui y chantait comme une Ontarienne brillait déjà sans laisser voir qu'elle était à former le Pascale Picard Band. Née de parents pure-laine elle n'écoutait dans son sous-sol de Sainte-Foy que du folk-rock américain qui lui forma l'oreille et la sensibilité. Elle devait déjà vouloir n'être pas associée aux pendus de 1839, à l'intrépide Dollard Desormeaux du fatal baril de poudre, aux déserteurs des guerres canadiennes, au rapatriement unilatéral de Trudeau, aux défaites de 1980 et 1995 qui font tant ricaner les "amis" du ROC et des É.U. En somme, ce serait donc au contraire par trop grande connaissance de son histoire... raison pourquoi les jeunes nous ont abandonnés. Pour eux. le mot lourd est "LOSERS" qu'ils veulent se décoller du front.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 janvier 2010

    La génération dite X à qui on avait promis mer et monde, à qui on disait qu'ils devaient se faire instruire (s'endetter de 25 à 30 000$). Mon fils, à la grande déception de son directeur à la maîtrise, a dû renoncer à des études au doctorat en mathématiques pures parce qu'il était trop endetté.
    Cette génération qui a vécu le début des réformes de l'enseignement (méthode globale en français qui les a préparés insidieusement à la globalisation et non à l'analyse (méthode analytique).
    Cette génération à qui on a enseigné l'Histoire une année sur deux, à partir de la 4e année, afin de faire place à la géographie, disait-on. C'est cette génération qui a dû se taper toute l'histoire du Canada en secondaire V.
    Cette génération dont les souverainistes boomers progressistes se sont bien fichés au plus haut point et dont ils se sont honteusement désintéressés répétait dans les années 80-90 : « Y a rien là; tout est relatif », sans doute pour occulter leurs angoisses et fuir la réalité.
    Où sont-ils maintenant? La plupart s'étaient rangés avec l'ADQ. Depuis, où se sont-ils nichés ? Que sont-ils devenus?
    Ce sont les mêmes qui chantent indifféremment et le plus souvent en anglais, à mon avis. Ceux-là même qui regardent indifféremment la télé anglaise. Ceux-là même qui ne font pour ainsi dire plus la différence entre le français et l'anglais.
    Mais...y a rien là... tout est relatif...
    Et ce n'est pas moi qui les condamnerai...
    Et les spécialistes de l'ombre du MEQ doivent se féliciter de les entendre chanter en anglais.

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    22 janvier 2010

    Monsieur Labrie, très intéressant sujet en effet qui apporte bien des réflexions !
    Monsieur Ouhgo, je suis étonnée parce que qui connaît réellement en France, Pascale Picard ? .. Cette chanteuse fait peut-être un succés dans un certain milieu tel le monde de la télé, ou celui du spectacle parisien, certes brillant mais forcément éphémère, personnellement c'est la première fois que j'entends ce nom..et autour de moi c'est la même chose.. La France profonde n'est donc pas aussi enthousiasmée par de telles chansons en anglais .. .

    " Nos jeunes nous ont trop vus méprisés par le Canada pour notre combat de losers. Ils choisissent de vivre leur différence en famille mais de ne pas résister à la vague "mondialisante", comme les Hollandais, Danois, Suédois et même Sud-Américains les moins opprimés : World Music is Beautiful, font-ils le choix. C’est ce qui fait pour nous, vivons et ménageons notre ulcère avant de leur passer la main. Ils se soucient peu de la Nouvelle-France et du pari Durham."
    Alors pourquoi la jeunesse se soucie si peu de la Nouvelle France et du rapport de Durham ?"
    La question est épineuse et triste, pourquoi en effet? Par manque d'informations, par manque de connaître leur passé...N'est-ce pas là en premier ce qu'il faudrait changer?

  • Gaëtan Pelletier Répondre

    22 janvier 2010

    Ce n'est pas aussi simple...
    J'ai été musicien.
    Pascale Picard s'est expliquée dans un entrevue avec Nathalie Petrowvki à ce sujet. Elle dit n'avoir pas vraiment eu le choix. Elle a essayé en français, mais elle n'y arrivait pas.
    Il n'y a pas que le public visé, il y a également de qu'on ressent et la façon dont on l'exprime par le rythme. Et la langue anglaise est expressive et aisée, plus collée au rythme.
    Saviez-vous que Francis Cabrel écrit ses chansons en baragouinant un anglais qui n'en est pas un, juste pour chercher un rythme?
    C'est sa méthode.
    Il ne faut pas oublier que nous sommes latin. Pas étonnant que la chanson française soit "lamenteuse" à la Ferrat ou autres. Pour la faire swingner (?) comme dirai Charlebois, c'est très difficile. Le joual exprimait mieux ce swing. Les textes de Réjean Ducharme, ( Tout écartillé) ont été écrits pour Charlebois. On voit ce que ça donne.
    "Elle devrait se mettre à composer en français, question de respect".
    J'aimerais bien, mais j'en compose aussi des chansons et ce n'est pas évident de se plier au carcan de la technique "française".
    Il existe de nombreux petits groupes québécois qui chantent en français... Un peu punk, ou je ne sais quoi, mais les élèves de mon école en consommaient énormément.
    Simple Plan me paraît plutôt commme un choix encore pire...
    LES USA
    Dans le passé, faire une carrière internationale voulait dire "percer aux États-Unis".
    Ce n'est plus le cas.
    On peut chanter dans un anglais moyen.
    Le marché du reste du monde, Chinois et autres est devenu dix fois plus important. Et ils ne perçoivent pas trop les subtilités. Alors, le bar est ouvert...
    Un jeune chanteur français, compositeur et interprète, fait un malheur sur You Tube: Frenchytouch. Il a commencé par faire des "covers" de Beatles, puis a lancé ses chansons.
    Je connais des groupes allemands qui écrivent en anglais...
    J'avoue ne pas suivre toute la bande de jeunes québécois qui écrivent en français, mais ils sont nombreux.
    Qu'il y en est quelques un qui le font en anglais, ça n'est pas trop dérangeant.
    GÉBÉ
    On se connaît un peu.. Dites-moi ce que vous écoutiez quand vous étiez jeune?
    Et on n'a pas fini. Mon fils est en Colombie, marié et il va y demeurer un bon bout de temps. Une compagne de travail; sa fille est en Italie... Et une autre: son gars, lors d'un stage à Tokyo a rencontré une Koréenne. Je ne sais pas trop où ils vont vivre, mais je pense que c'est en Korée.
    Comme quoi le monde change, se mondialise.
    ___________________
    La chanson française au Québec se porte tout de même très bien.
    Pour Pascale Picard? Bof! Elle est larmoyante?
    C'est nous ..:-)

  • Archives de Vigile Répondre

    22 janvier 2010

    C'est terrible en effet.
    Mes deux garçons écoutent des groupes allemands et finlandais !
    Des groupes carrément nationalistes !
    Ils décortiquent les paroles grâce à Google.
    Il n'y a rien de tel au Québec, alors ils cherchent chez les autres.
    La musique québécoise depuis 30 ans est lancinante, pleurante, docile, capitulante. Insupportablement braillarde.
    Elle ne s'affirme pas plus que son peuple.
    Absolument rien pour allumer l'ambiance d'une joute de hockey au centre Bell, par exemple.
    Ce n'est pas la langue le problème, c'est l'attitude. Le caractère. Ça se reflette dans le son, les arrangements et le rythme.
    Déprimant.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    22 janvier 2010

    Dans le cas de Simple Plan, il ne faut pas trop s'étonner de leur choix...
    Je ne crois même pas nécessairement qu'ils aient au départ eu l'amibition de se rendre jusqu'où ils se sont rendus.
    Ils sont apparus à la fin des années 1990, alors que la mode «pop punk» s'éternisait depuis 1994, et était devenue synonyme de manque total d'originalité. Ils ont choisi ce style archi-commercial, déjà usé à la corde; cela s'inscrit de façon cohérente, dans l'ensemble de leur oeuvre, qui est d'une médiocrité inqualifiable.
    Leur succès aux États-Unis (bref), un pays où il y avait déjà TROP de groupes rock de ce genre, me dépasse complètement.
    Je puis comprendre, qu'ils aient été essentiellement boudés par l'ADISQ; il faut récompenser l'art, la création. Pas le fast food musical.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    22 janvier 2010

    L'autre nation dirait: "Wishful thinking"
    Là où le bât blesse, c’est lorsqu’une artiste comme Pascale Picard fait d’abord un disque en anglais pour le marché international pour se rendre compte qu’elle n’obtient du succès que dans les pays francophones, mais qu’elle continue à chanter en anglais. C’est là chose répréhensible qui porte la marque de l’assimilation. Elle devrait se mettre à composer en français, sa langue maternelle, afin de mieux communiquer son message à son public. C’est une question de respect des gens et de sa culture.
    Nous, nationalistes de la vieille garde, c'est ce que nous aimerions. Mais Picard l'a répété en public: I want to pogne! Et elle résussit son pari: Le tout Paris à ses pieds!
    S'il y a manque de respect, c'est plutôt de la part de ceux qui consomment son produit, ce sont eux les assimilés. Elle, elle est un entrepreneur rusé et "successful". Les Québécois ne changent plus de canal devant la culture de l'autre. Nos jeunes nous ont trop vus méprisés par le Canada pour notre combat de losers. Ils choisissent de vivre leur différence en famille mais de ne pas résister à la vague "mondialisante", comme les Hollandais, Danois, Suédois et même Sud-Américains les moins opprimés: World Music is Beautiful, font-ils le choix. C'est ce qui fait pour nous, vivons et ménageons notre ulcère avant de leur passer la main. Ils se soucient peu de la Nouvelle-France et du pari Durham.