Haro sur le PLQ...

Caucus du PLQ sur fond de grogne

L'affaire Schautaud

Tribune libre

L’histoire est bien connue, les décisions unilatérales provenant du bureau du premier ministre Philippe Couillard refont régulièrement surface sur la scène médiatique, les deux dernières ayant trait au dossier de Rona et au boycott de l'émission de radio de l'ex-vice-première ministre Nathalie Normandeau, sans parler de la déclaration percutante du premier ministre à la Conférence de Paris sur la fin du pétrole sur l’île d’Anticosti.
S'ajoutent à ces impairs les cabinets ministériels, qui ont aussi leurs griefs. Les communications avec le bureau du premier ministre sont déficientes. La semaine dernière encore, sur le salaire minimum à 15 dollars, les positions du ministre des Finances et du premier ministre sont apparues contradictoires, une situation qui est loin d’être unique.
Toutefois, les libéraux, généralement très discrets sur leurs états d'âme, sont beaucoup moins gênés de partager leurs frustrations, un phénomène nouveau qui sème la grogne au caucus présessionnel du parti qui se tient à Gatineau.
Or, malgré ce climat de méfiance et de mécontentement, les libéraux continuent de dominer dans les sondages…C’est vous dire à quel point l’opposition manque de stratégie pour profiter d’une situation aussi chaotique dans le clan des libéraux!
L’affaire Schautaud

Ce n’est pas la première fois que l’éthique libérale est remise en question. Cette fois-ci, un transfuge de la Coalition avenir Québec (CAQ), Frédéric Schautaud, pris la main dans le sac dans une histoire de documents confidentiels dérobés à la CAQ avant de trouver refuge dans le clan Couillard, vient en rajouter sur l’élasticité de l’éthique du PLQ.
C’est quand même incroyable que et la ministre Dominique Anglade et le premier ministre Philippe Couillard, connaissant pourtant les faits reprochés à Schautaud, l’ait accueilli quand même au sein de l’équipe libérale dans un premier temps, M. Couillard alléguant le « regret explicitement indiqué » du fugitif, allant même à défendre son jugement en ces termes : «Le jugement peut s’appliquer également dans le choix qu’une personne fait d’adhérer à une organisation qui correspond mieux à ses valeurs [le PLQ]. Il faut regarder cet aspect»,
Or, dans un revirement inattendu de la part de la ministre Anglade, en l’espace de quelques heures, M. Schautaud est devenu tout à coup persona non grata et n’avait pas la probité suffisante pour faire partie de son cabinet dû au fait qu’il aurait «sous-estimé» la gravité des actions qu’il a perpétrées… Une histoire abracadabrante qui confirme sans l’ombre d’un doute que les libéraux de Couillard s’empêtrent facilement lorsqu’il s’agit d’éthique!
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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