«C’est une situation qui est non viable»

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Les autorités encouragent l'illégalité





Insalubrité, sécurité déficiente... L’accueil de centaines de migrants à Saint-Bernard-de-Lacolle est de plus en plus difficile, déplore le syndicat des douaniers, qui demande au gouvernement de doubler les effectifs sur le terrain.


« Le flot de demandeurs d’asile ne ralentit pas. On parle de 300 à 350 personnes qui entrent au pays quotidiennement et on a la capacité de traiter à peine 200 demandes par jour. C’est une situation qui est non viable », déplore le président national du Syndicat des douanes et de l’immigration, Jean-Pierre Fortin.


Lundi, les Forces armées canadiennes terminaient l’installation d’un second camp à la douane, qui permettra d’héberger environ 400 migrants de plus.


Les autorités espèrent pouvoir offrir 1200 lits au total dans les prochains jours, au grand dam des douaniers qui peinent à reprendre leur souffle, assure M. Fortin.











Jean-Pierre Fortin<br><br>Président du syndicat des douaniers




Photo courtoisie


Jean-Pierre Fortin

Président du syndicat des douaniers





« Chaque jour, on augmente la population avec des dossiers qu’on ne peut pas traiter. Il y a des problèmes d’insalubrité, nos agents sont exténués, extrêmement fatigués... et la solution proposée est de bâtir un autre camp ? », demande-t-il.


M. Fortin estime que le gouvernement doit doubler les effectifs sur le terrain. « Normalement, sur un horaire de travail, on a 90 employés. Et là, on a à peine 15 à 20 ressources supplémentaires par jour. Ce n’est pas assez », dit-il.


Selon lui, il s’agit avant tout d’une question de sécurité pour les migrants.


« Ça n’arrête pas »


Lors du passage du Journal, lundi, le terrain où a été érigé le second camp semblait particulièrement boueux, en plus d’être situé tout près d’une route.


Le major des Forces armées canadiennes Alexandre Hottin assure toutefois que l’endroit sera sécuritaire.


« Le terrain a été testé. Il y a certaines places où l’eau s’accumule, mais on facilite la mobilité avec des palettes de bois pour s’assurer que les gens puissent se rendre aux endroits clés sans mettre les pieds dans la bouette », explique-t-il.


Il admet néanmoins que la gestion des lieux constitue un défi logistique et que l’activité est loin de ralentir dans le secteur.


« Chaque fois qu’un migrant occupe un lit, il doit être nettoyé. Donc, le lit, il quitte le camp, il est lavé, séché, et ensuite il rentre. Il y a un mouvement de va-et-vient continuel depuis mercredi passé. Ça n’arrête pas », dit le major Hottin.




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