C'est une langue «Bell»...

CH — boycott des produits Molson


Le Québec lutte pour conserver ses racines françaises en Amérique. Il a essayé de protéger la langue française en promulguant la loi 101, mais cette loi, datant de 1977, est de plus en plus vidée de sa substance. Aucune loi, si restrictive soit-elle, ne peut sauver une langue. Toute langue est sauvée par la volonté de ceux qui la parlent. Qui la parlent le mieux possible. Qui l'écrivent le mieux possible. Les personnes, occupant un poste prestigieux dans la société, doivent donner l'exemple. De cette façon, la vie sera «BELL»...
Le Club de hockey Canadien a répété une grave erreur historique en imposant un unilingue anglophone comme entraîneur de la Sainte-Flanelle. Peut-on imaginer un entraîneur du club de hockey de Toronto unilingue francophone? Le tollé serait généralisé.
La tolérance des Québécois francophones est légendaire. Une fois de plus, une fois de trop, ils accepteront, ils plieront l'échine, ils se tairont et bêleront dans leur petit coin de bergerie personnelle. On n'a pas besoin de leur dessiner le portrait d'un colonisé: ils le véhiculent quotidiennement et semblent contents de le faire, jour après jour.
Les «francofuns» du Québec ne doivent pas se gêner pour manifester leur mécontentement. Je suggère, personnellement, deux gestes significatifs: ne plus acheter les produits de la brasserie Molson et, un samedi soir, après l'hymne national chanté «bilingual», entonner spontanément Gens du pays de Gilles Vigneault. Ou qu'un organisme nationaliste québécois distribue, à l'entrée du centre sportif, un brassard sur lequel seraient imprimés les mots: «Québec français». L'entraîneur pourrait, en une soirée, apprendre au moins deux mots de la langue de chez nous. Ce serait un début...
Il faut encourager le bilinguisme, même le trilinguisme. Il faut cependant exiger l'unilinguisme français dans les institutions québécoises. La nation québécoise est une nation française d'Amérique. A-t-elle uniquement le goût de survivre ou a-t-elle le goût de disparaître? Toute la question est là!
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Nestor Turcotte - Matane, le 19 décembre 2011


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