Bon débarras!

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Pour un CQRT


«Nous vivons dans un monde complexe qui ne ressemble en rien aux «vérités » simplistes qui sont colportées avec désinvolture à cette antenne », affirme Alain Charbonneau. (Photo Robert Mailloux, La Presse)

Malgré le déluge de larmes, dont certaines de crocodiles, la disparition prochaine des nouvelles à TQS est un bon débarras. Le sensationnalisme pratiqué par la plupart de ses pseudo journalistes est une honte pour la profession.

Comme relationniste, j'ai eu régulièrement maille à partir avec les jeunes reporters de TQS. Et je ne suis pas le seul à avoir constaté que la plupart d'entre eux se contrefichent totalement des faits.
Leur attitude de: «Vous êtes coupable, qu'avez-vous à déclarer pour votre défense?» est tellement plus facile à soutenir que la quête méthodique des faits.
Je suis certain que la plupart de ces reporters blancs-becs à l'ego démesuré n'ont jamais lu le code d'éthique de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec.
Ils sont plutôt inspirés par le grand-prêtre qui préside au bulletin quotidien et qui explique en annonçant enfin sa retraite que la rigueur journalistique ne l'intéresse pas et que ce sont les autres médias qui sont hypocrites. Voilà qui est faire preuve d'une infaillibilité perverse et dangereuse.
Il est tellement facile de déchirer sa chemise chaque soir en ânonnant: «C'est pourri, c'est scandaleux, c'est une gang de pas d'allure, etc.»
Nous vivons dans un monde complexe qui ne ressemble en rien aux «vérités» simplistes qui sont colportées avec désinvolture à cette antenne.
Entendons-nous bien, je ne préconise absolument pas un journalisme de complaisance. Je n'ai rien contre les questions les plus tordues, difficiles, pointues. Je n'ai rien contre la critique journalistique. Au contraire, je crois que les médias québécois pourraient être plus critiques.
J'en ai contre la malhonnêteté intellectuelle et le je-m'en-foutisme des faits. Cette dictature de l'opinion facile qui a remplacé le respect journalistique et civique le plus élémentaire. Qu'on ne désigne pas comme nouvelles ce qui est une parodie, un derby de démolition de réputations.
On ne devrait pas non plus élever au rang de tragédie nationale la disparition des soi-disant nouvelles de TQS. Certes, en région, il y a une perte. L'information pourrait certainement y être relevée, particulièrement par les hebdomadaires.
N'oublions pas non plus que la télévision n'est plus autant la vache sacrée qu'elle a déjà été. L'Internet devient la source première d'information pour bien des gens.
Que TQS continue à faire des variétés, parfait.
***
Alain Charbonneau
L'auteur est consultant en relations publiques. Il a notamment travaillé dans le milieu financier et municipal ainsi qu'en santé. Il est aussi un ancien journaliste.

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Consultant en relations publiques. Il a notamment travaillé dans le milieu financier et municipal ainsi qu'en santé. Il est aussi un ancien journaliste.





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