Bernard Landry ne veut pas que Bernard Drainville soit le prochain chef du Parti québécois

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Non merci M. Drainville

Bernard Landry ne souhaite pas que Bernard Drainville soit le prochain chef du Parti québécois. «Ce ne sera pas mon chef», prédit même l’ex-premier ministre.
M. Landry ne s’en cache pas: il est «déçu» que le député de Marie-Victorin et potentiel candidat à la chefferie veuille repousser la date du prochain référendum à 2023.
«Ce qu’il a dit va contre mes convictions. Avec une phrase comme celle-là, je ne souhaite pas qu’il soit le prochain chef. Si on dit aux gens que l’indépendance n’est pas pressante, on leur envoie aussi le message qu’elle n’est pas importante», a confié l’ex-chef péquiste au Journal.
Pas mon chef
Plus tôt cette semaine, Bernard Drainville a publié un texte intitulé «Indépendance 2025: un plan sur dix ans», dans lequel il suggère que le PQ ne devrait pas s’engager à tenir un référendum aux prochaines élections. Il propose plutôt que ce soit fait lors d’un deuxième mandat en 2023.
Cette proposition ne plaît pas à Bernard Landry.
«Mon idée n’a pas changé. Quand j’étais à la tête du PQ, j’ai toujours préconisé que l’on fasse l’indépendance le plus rapidement possible. Malgré tout le respect que j’ai pour Bernard, ses délais m’apparaissent un peu longs.»
Alors qu’il s’adressait aux médias anglophones, M. Landry a même lancé: «Il n’est pas mon chef. Il ne sera pas mon chef.»
L’exemple de l’Écosse
M. Landry participait hier à un rassemblement en compagnie d’une vingtaine de jeunes souverainistes sur le référendum qui aura lieu prochainement en Écosse.
On y a notamment annoncé une série d’initiatives citoyennes pour relancer l’idée de l’indépendance, et l’envoi d’une délégation de jeunes souverainistes en Espagne et en Écosse en vue de leurs référendums respectifs.
«Les Catalans font un combat fantastique. Ils ont vécu des moments vraiment pas drôles. Je comprends que ça n’a pas été drôle pour nous avec Trudeau, mais eux ils ont eu Franco», a illustré Bernard Landry.
«L’Écosse et la Catalogne méritent leur place à l’ONU, tout comme le Québec», a-t-il martelé.
Enfin, malgré le «ciel gris» qui flotte au-dessus de la mouvance souverainiste, l’ex-chef péquiste a tenté de galvaniser ses troupes.
«Avec votre travail, avec l’alliance patriotique intergénérationnelle, nous allons y arriver. Je vais vous choquer, mais l’indépendance n’est ni à gauche, ni à droite: elle est en avant.»


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