Bédard et Drainville ripostent aux pronostics de Legault

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La CAQ, le club-école du Parti libéral

Le chef intérimaire du Parti québécois, Stéphane Bédard, doute que la Coalition avenir Québec (CAQ) pourra conserver ses effectifs jusqu'à la prochaine élection générale.
M. Bédard croit également que la CAQ ne réussira pas à mettre de l'avant un discours qui la distinguera du Parti libéral du Québec (PLQ).
«On est les seuls à avoir un discours différent, a-t-il dit lors d'une entrevue téléphonique. La CAQ, c'est une pâle copie du Parti libéral. (...) Je dirais que la CAQ est le club-école du Parti libéral.»
Selon le chef péquiste intérimaire, le départ de la CAQ du député vedette Christian Dubé, le mois dernier, est un mauvais présage pour la formation politique.
«Je me demande d'ailleurs s'ils vont se rendre à l'élection générale, a-t-il dit. M. Legault, ça devrait être ça, sa préoccupation. On a vu le départ de M. Dubé. On voit qu'il y en a d'autres qui veulent partir. Il n'y a pas de différence entre lui et le Parti libéral. On sait que le Parti libéral fait des approches.»
M. Bédard a rappelé que les libéraux avaient réussi à inciter deux députés de l'Action démocratique du Québec, maintenant fusionnée à la CAQ, à joindre leurs rangs, en 2008.
«La dernière fois ils étaient allés puiser dans les éléments de l'ADQ à l'époque, a-t-il dit. C'est bonnet blanc, blanc bonnet.»
Le chef de la CAQ, François Legault, a tenu cette semaine une réunion de ses députés à Saguenay, dans la circonscription de M. Bédard.
À cette occasion, M. Legault, dont le parti est en deuxième position dans les sondages derrière les libéraux, a prédit que le PQ ne réussirait plus jamais à se faire élire au gouvernement.
M. Bédard a rappelé qu'avant la dernière campagne, plusieurs pronostiquaient la fin de la CAQ, au plus creux dans les sondages, une situation qui pourrait se répéter.
«M. Legault essaie d'être la saveur du mois, la personne dont on parle, il n'a aucune conviction derrière ça, a-t-il dit. Je pense que la population va fuir l'absence de convictions. Il oublie encore qu'il y a quelques semaines, avant la campagne, son parti était voué à la disparition. Malheureusement, un parti qui n'a pas de conviction, c'est ce qui risque de lui arriver.»
Tout au plus, M. Bédard, dont le parti forme l'opposition officielle, remarque que la CAQ se distingue des libéraux par son approche des finances publiques.
«(M. Legault) a beaucoup de difficulté à définir ce qu'est un caquiste, a-t-il dit. D'ailleurs, il n'y a personne qui est capable de le définir. C'est quoi un caquiste? C'est quelqu'un qui veut couper un peu plus que le Parti libéral? Ça se résume à à peu près ça.»
Jeudi, M. Legault a pris ses distances d'une proposition du député péquiste Bernard Drainville, qui suggère un référendum en 2023, dans le deuxième mandat d'un éventuel gouvernement péquiste.
Le chef caquiste a rappelé que son parti «nationaliste moderne» s'est déjà engagé à ne jamais tenir de référendum sur la souveraineté.
M. Legault a également affirmé que les militants du PQ se choisiront un chef qui sera le plus pressé de tenir un référendum, parmi les candidats.
M. Drainville, qui réfléchit à la possibilité d'une candidature, a invité le chef caquiste à faire preuve de plus d'envergure dans ses jugements.
«L'important ce n'est pas d'être pressé, c'est d'avoir le meilleur plan pour réaliser l'indépendance, a-t-il dit. Contrairement à François Legault, je n'ai pas renoncé à ce projet et je ne deviendrai pas provincialiste comme François l'est devenu.»


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