Beaconsfield devra se conformer aux lois linguistiques, prévient Charest

Québec français


Que cela lui plaise ou non, la municipalité de Beaconsfield devra se conformer aux lois linguistiques québécoises, a prévenu le premier ministre Jean Charest.
«Comme tous les citoyens, qu'ils soient corporatifs, institutionnels ou individuels, chacun doit respecter les lois», a mentionné M. Charest à Vienne, en Autriche, où il poursuivait un périple de deux semaines en Europe.
Majoritairement anglophone, défusionnée de la ville de Montréal depuis janvier, la municipalité de Beaconsfield refuse modifier le nom de ses rues pour leur donner un caractère distinctement français. Se faisant, la localité contrevient aux exigences de l'Office de la langue française et de la Commission de la toponymie.
Selon ce que rapporté plus tôt cette semaine le quotidien La Presse, le conseil de ville a voté lundi à l'unanimité une résolution rejetant 200 changements proposés par la Commission de la toponymie, des modifications pourtant jugées nécessaires pour conformer la municipalité à la Charte de la langue française.
Actuellement, certaines affiches sont uniquement en anglais à Beaconsfield alors que d'autres sont bilingues, sans toutefois accorder une prédominance au français comme le stipule la loi.
Mais les autorités municipales jugent les changements proposés trop coûteux pour la ville et se disent rebutées par la complexité de la Charte.
Dans un domaine aussi délicat que celui de la langue, la souplesse et le doigté de l'appareil d'État sont nécessaires, a souligné le premier ministre, redoutant par dessus tout une nouvelle crise linguistique.
«Lorsqu'une situation comme celle-là se présente, on doit être capable de se parler pour prendre des arrangements avec des délais raisonnables et des solutions raisonnables», a-t-il dit.
Il n'en demeure pas moins qu'au terme du processus, la municipalité devra se conformer aux lois, a-t-il insisté.
«En bout de ligne, la loi est là pour tout le monde. Je ne dis pas qu'elle doit être appliquée bêtement et de façon déraisonnable, mais elle doit être respectée.»


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