Baie-des-Sables: la résistance à TransCanada s'organise

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Trans-Canada n'est bienvenue nulle part au Québec

Le projet d'un port pétrolier d'Énergie Est à Cacouna au Bas-Saint-Laurent est suspendu depuis décembre, mais les opposants eux ne désarment pas. Un groupe de citoyens s'est formé récemment pour s'opposer au projet de Transcanada, pas à celui de Cacouna, mais plutôt à celui de Baie-des-Sables
Pourtant, Hugues Deglaire et Thomas-René Dupont sont bien conscients qu'il n'y a aucun projet de port pétrolier qui a été annoncé à Baie-des-Sables. Mais le comité d'une dizaine de citoyens de la région qu'ils représentent croit tout de même que le débat doit avoir lieu.
« De toute façon le débat est intéressant à avoir que ce soit pour ça ou pour un prochain développement de gaz de schiste ou d'autres affaires dans le domaine pétrolier ou gazier », estime Hugues Deglaire.
« Parce que justement le projet est dans l'air. On s'est dit que la base est là il y a sûrement quelque chose, une base à aller chercher, il y a une mobilisation citoyenne à faire préventivement », estime pour sa part Thomas-René Dupont.
Selon le maire de Baie-des-Sables, Denis Santerre, Transcanada n'a jamais communiqué avec lui pour présenter un éventuel projet. Pourtant ça n'a pas empêché plusieurs élus de la région de se positionner "contre" parce que dans un tel cas, le pipeline traverserait des dizaines de communautés. À Mont-Joli, par exemple, la mairesse se dit craintive.
« Ce qu'on lit dans les journaux nous fait avoir peur aussi », affirme Mme Doyer. La mairesse aimerait aussi en savoir plus pour se faire une idée claire des intentions de Transcanada. « Alors moi je pense qu'on devrait venir expliquer tout ça aux élus là avant que ça ne dégénère parce que les gens n'en veulent pas, n'en veulent pas, moi aussi je serais portée à ne pas en vouloir », explique Danielle Doyer.
Pendant ce temps, les opposants se font entendre. Vendredi à Montréal des groupes demandaient à l'Office national de l'énergie de suspendre l'évaluation du projet albertain.
« J'ai participé à des audiences du BAPE pour des projets éoliens. On sait exactement quand on arrive devant le BAPE où sont chacune des éoliennes au mètre près, les chemins d'accès toutes ces informations-là nous ne les aurons pas alors qu'on doit faire l'évaluation de projet », rappelle le porte-parole d'Équiterre, Steven Guilbeault.
Transcanada ne commentera pas et rappelle plutôt que l'avenir du port pétrolier de Cacouna sera connu d'ici la fin du mois de mars.
D'après les informations recueillies par Jean-François Deschênes


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