Jamais plus!

Aux leaders québécois

et autres aspirants à la mairie de Montréal et au poste de premier ministre

Montréal - élection 2009


Plus jamais les Québécois ne tolèreront qu’un de leurs leaders québécois ne se laisse humilier en public parce qu’il ou elle ne maîtrise pas l’anglais ou toute autre langue que la langue officielle de la nation, le français.
Il y a trente-deux ans, en 1977, la Loi 101 consacrait le français, seule langue officielle du Québec, la langue du travail, la langue des communications, la langue de son gouvernement et de son administration publique, la langue de l’enseignement, la langue d’intégration des nouveaux Québécois, la langue commune, quoi!
Aujourd’hui, en juin 2009, le peuple québécois subit l’humiliation de l’incident « Louise Harel, candidate à la mairie de Montréal qui ne maîtrise pas l’anglais » qui suit de quelques mois l’incident « Pauline Marois candidate au poste de première ministre du Québec qui ne maîtrise pas l’anglais »!
Les Québécois subissent l’humiliation de voir à la télévision deux personnalités québécoises d’envergure, deux femmes en plus dans un Québec qui est d’une certaine façon un modèle dans le dossier de l’égalité femme/homme, deux de leurs leaders qui promettent devant les journalistes au Québec de suivre des cours d’anglais pour pouvoir répondre à quelques-unes de leurs questions en anglais!
Les Québécois vont-ils tolérer qu’un de leurs chefs ou aspirants-chefs se fasse humilier ainsi chez nous en public parce qu’il ou elle ne maîtrise pas l’anglais, une langue autre que la langue officielle de la nation québécoise?
Aujourd’hui, en 2009, 32 ans après l’adoption de la Loi 101, les Québécois vont-ils tolérer qu’un de leurs chefs ou aspirants-chefs envoie ainsi un puissant message dévastateur à nos nouveaux Québécois? Ces immigrants arrivant au Québec avec des compétences certaines, mais qui doivent souvent travailler 40 heures par semaine au salaire minimum en plus de suivre des cours de français de 30 heures par semaine tout en tentant de s’intégrer au Québec et en essayant de fonder une famille?
Ce message dévastateur envoyé aux nouveaux Québécois par nos leaders qui acceptent de se faire humilier en public est le suivant :

« On vous dit en arrivant que le français est la seule langue officielle au Québec, voilà pourquoi vous devez suivre des cours de français. Mais, ce n’est pas vrai que c’est suffisant et même si important que ça d’apprendre le français. Regardez-moi, leader québécois de grande expérience. Je dois me soumettre moi aussi à apprendre l’anglais au Québec, puisque certains anglophones l'exigent! »
Plus jamais les Québécois ne doivent accepter que leurs chefs ou aspirants-chefs acceptent ainsi de se faire humilier! Sinon, c’est le début de la louisianisation du Québec et du « Sorry I don’t speak French ».
Les Québécois s’attendent à ce que leurs chefs ou aspirants-chefs se tiennent debout devant de telles tentatives d’intimidation! »


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juin 2009

    Oui, vous avez raison M. LE GAL. Trouvons une façon d'unir nos voix et d'en finir avec l'humiliation.
    Daniel Roy, C.A.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juin 2009

    Monsieur Le Gal,
    Comme je suis d'accord avec vous! Mais des Québécois francophones se rangent derrière le rationnel et la volonté impudente de certains Anglos, ceux qui ne renoncent pas à être des dominateurs et des colonisateurs. Comme nous sommes serviles parfois! Souvent! J'ai vécu, à Québec même, des expériences de me faire répondre en Anglais avec le "Sorry, I don't speak french". J'ai refusé dans un cas et exigé que l'on me réponde dans notre langue commune; j'ai quitté le commerce dans un autre cas; je me suis plainte dans un 3e cas (une compagnie de taxi dont le message enregistré commence par l'anglais). Mais chaque fois sous la gêne de ceux qui étaient avec moi... Je me suis scandalisée de voir que lors d'une fête de fin d'année d'une école primaire, chaque classe exécutait deux chansons dont la première en Anglais... C'est tellement cute! Et je vais boycotter pour la première fois le Festival d'été de Québec qui s'anglicise alors qu'à l'origine, faisant suite, si ma mémoire est bonne, à la SuperfrancoFête de 1974, il se voulait un lieu de mise en valeur des musiques francophones du monde! On dirait que Québec est en train de devenir une belle de luxe qui se vend au plus offrant.
    Comme dit Robert Laplante: La Maison brûle! Et certains d'entre-nous dorment et ronflent!
    C'est pourquoi je crois que notre colère est saine en autant qu'elle demeure digne et souverainement maîtresse d'elle-même. Et je crois que nous sommes en train d'en apprivoiser la façon. Je l'espère. Il y en a tellement de moyens de l'exprimer de façon créative, voire inédite, qui entraîneraient l'assentiment et, qui sait, l'adhésion peut-être de l'ensemble des québécois.
    Vous étiez sûrement du rassemblement pour un Montréal français. Moi, j'étais au Colloque des Ipso et j'ai regretté cet autre court-circuit de nos efforts. Nous sommes longs à apprendre aussi, on dirait. Mais il y a de l'espoir!
    Merci, M. Le Gal,
    Nicole Hébert