Une solution toute québécoise

Le club de hockey le Canadien, le français et les Québécois

Tribune libre

[->rub613]C’est en 1993 que le Canadien a gagné sa dernière coupe Stanley. Il y avait alors 14 joueurs québécois dans l’équipe. En 1986 et en 1979, il y en avait respectivement huit et douze lors de la victoire ultime.
Aujourd’hui et depuis plusieurs années on peut les compter sur les doigts d’une main les Québécois chez le Canadien et… aucune coupe Stanley, et ce, malgré l’amour et l’appui indéfectible des partisans québécois.
Le 26 avril dernier au gala Artis diffusé sur TVA, les artistes et le public ont réservé à Guy Carbonneau un accueil digne de Maurice Richard. Ce fut le même accueil à Tout le monde en parle à Radio-Canada le dimanche suivant.
Devant ce spectacle émouvant, devant la crise qui sévit avec Gainey et le Canadien, devant le potentiel de rentabilité financière du club et du Centre Bell, voici une solution toute québécoise en dix points :
1. Que Quebecor, assisté sur la première ligne à l’aile droite par la Caisse de dépôt et placement du Québec et à l’aile gauche par les Fonds de solidarité de la FTQ et de la CSN et assisté sur la deuxième ligne à l’aile droite par René Angélil et à l’aile gauche par Investissement Québec achète le Canadien et le Centre Bell. Une troisième ligne formée des Serge Savard, Céline Dion et Joey Saputo pourrait s’ajouter.
2. Que les postes de directeur général et évidemment de président soient occupés par des Québécois.
3. Que le poste d’entraîneur chef et ceux de ses adjoints soient occupés par des Québécois et plus spécifiquement en débutant par Guy Carbonneau.
4. Que le poste de capitaine soit occupé par un Québécois.
5. Que d’ici deux ans l’équipe atteigne le 50 % +1 de joueurs québécois.
6. Que le français devienne rapidement la langue commune de l’Organisation, quitte à avoir un système d’interprète pour les joueurs qui ne connaissent pas le français.
7. Que les joueurs soient incités à apprendre la langue de l’Organisation, la langue de la nation, le français. À cet effet, qu’un programme d’accueil et d’intégration à la langue et à la culture québécoise soit institué pour les joueurs et leur famille.
8. Que le nom du Centre Bell soit changé en un nom typiquement québécois et donc français, et ce, après avoir lancé un concours parmi le public.
9. Que les annonces lors des parties de hockey ne soient plus bilingues comme présentement, ni unilingues anglaises comme à Toronto, Calgary, Edmonton et Vancouver, mais largement prédominantes en français.
10. Que l’Organisation québécoise œuvre avec la Ligue junior majeure du Québec et le gouvernement du Québec pour réformer radicalement cette ligue afin qu’elle réponde aux aspirations de dépassement et de succès des jeunes Québécois tout en produisant plus de joueurs pour la Ligue nationale, mais surtout pour le club québécois de cette ligue, le Canadien de Montréal. Cette réforme devra entre autres, faire de la poursuite des études supérieures et de l’élimination de la violence des priorités.
L’heure du réveil a sonné pour le Canadien!
Georges Le Gal, Montréal
P.-S. Ce texte paru dans le bulletin électronique bimensuel du Mouvement Montréal français du 30 avril 2009. Pour vous abonner gratuitement, entrez votre courriel à l’adresse suivante et cliquez sur « abonnement ». http://bulletin.montrealfrancais.info/


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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2009

    On peut souhaiter comme on le veut que ce soit des Québécois qui possèdent l'équipe, dans les faits très peu de groupe de la province peuvent se permettre un tel achat. Il y a le groupe de Serge Savard (bien que Québécois, ce dernier est un fédéraliste passionné) et le groupe Québécor (le groupe de la centralisation, imaginez un Habs.tv à des frais très onéreux pour pouvoir écouter les parties du CH).
    Même si c'était un de ces deux groupes qui achetait le Canadiens de Montréal, il n'y aurait pas plus de Québécois dans l'équipe, ce n'est pas le propriétaire qui s"occupe des opération hockey dans un club professionnel. De plus n'importe qui qui suit moindrement un peu le hockey se rendrait compte assez rapidement que prioriser les Québécois au lieux du meilleur joueur disponible, assurerait le fond du classement éternel au Canadiens.
    Tout ça pour dire qu'avoir des Québécois comme actionnaire ne changerait rien à la direction de l'équipe et surtout remplirait les poches d'un arriviste possiblement moins qualifié qu'un autre. Le Canadiens est Québécois, qu'il soit posséder par un entrepreneur québécois ou non.
    Un article paru dans La Presse aujourd'hui fait bien état des choses, un joueur québécois n'est jamais garant de succès. Les Finlandais, les Suédois et les Ontariens ont autant de chances de gagner un match qu'un Québécois.
    Je puis assurer que quelqu'un qui investirait autant d'argent dans un club de hockey n'irait mettre en œuvre un plan aussi saugrenu ou sinon il se ferait détruire sur la place publique pour avoir donner aux fans du CH un club aussi médiocre.
    C'est désagréable la réalité, non?
    PS: Le fait que la suspension de Maurice Richard aie provoqué une émeute n'a rien à voir avec le fait que le Canadiens soit une raison d'état; un soir une injustice a été fait à un idole chez le peuple et les Québécois se sont révolté, le problème était entre Maurice et la ligue.
    PPS:Maintenant j'aurai sûrement droit à une citation où on me servira une correction à coup d'argument fallacieux, mais bon je m'en remettrai bien, j'suis fait solide.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 mai 2009

    Et... le but visé n'est pas de faire une équipe à 100% constitué de joueurs québécois. Il est question de constituer une masse critique qui augmente la proportion actuelle. On n'est pas aux Olympiques et il n'est pas question d'en de faire du CH une équipe olympique.
    Cela dit, comme existent des joutes dites nationale, il serait normal même dans un État bi-national comme prétend l'être le Canada quand il reconnaît la nation québécoise, que de temps à autre se constituent une équipe nationale de hockey québécoise qui participe de plain-pied aux tournois qui opposent les différentes équipes nationales. Le Canada aurait son équipe nationale, et le Québec la sienne. Pareil aux olympiques. Mais ça... c'est une autre histoire...

  • Archives de Vigile Répondre

    6 mai 2009

    Le CH est une affaire d'État depuis qu'un certain Maurice Richard a provoqué une émeute ce qui est le résultat de l'exacerbation du sentiment identitaire national des Québécois. ET... bien sûr que tout ce que vous invoquez compte, mais n'empêche rien à long terme. Ce dont je parle n'a rien avoir avec le circonstanciel et le court terme.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mai 2009

    Mais quand donc le Canadien est-il devenu raison d’État ?
    Vous écrivez beaucoup, tout cela parait relativement cohérent, mais n’a pas grand-chose à avoir avec la Ligne nationale de hockey, ses statuts et règlements, la culture de l’argent, etc. De plus, la sociologie et les affaires sont deux domaines relativement exclusifs.
    Que vous soyez une sorte de patriote-fou n’implique pas que ce soit le cas des cinquante et quelques joueurs de hockey Québécois évoluant dans la ligue, la majorité desquels, faut-il le rappeler, a été repêchée par d’autres organisations que le Canadien -- la Sainte-Flanelle n’a malheureusement droit de parole qu’une fois sur 30, exactement comme les autres clubs. Ces joueurs demeurent attachés à leurs équipes pour une assez longue période de temps, le plus souvent suffisante pour en venir à fonder des familles à l’étranger, avec des étrangères, lesquelles sont très bien là où elles sont.
    Bienvenue en 2009.
    Par contre, nous avons une ligue de développement, la Ligue de hockey junior majeur du Québec, qui ne demande qu’à être embrassée par un plus grand nombre.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mai 2009

    J'oubliais, le fameux et supposé imparable argument du « divertissement »...
    Le même qui a eu cours au 400e de Québec et qui a justifié la canadianisation de le fête qui a, autant que faire se peut, caché nos couleurs nationales, et tant qu'à faire aussi cachée celle de Québec, la Ville, comme l'a déploré même Jean Pelletier, parce qu'elles étaient le blanc, le bleu et l'or. Des couleurs du reste que veut changer à ce qui semble le maire Labeaume-Taureau-rouge-crache-glace. Trop bleu et blanc.
    La même argumentation du « divertissement » qui a voulu s'appliquer pour « commémorer » le 250e anniversaire de la bataille des Plaines d'Abraham... mais qui, on n'y avait pas pensé, s'appliquait difficilement à la « commémoration » d'une guerre de Conquête qui n'a toujours pas été conclue par une vraie concorde puisque l'État du Canada qui en est l'héritier s'impose toujours de force et d'autorité sans jamais se nommément soumettre aux voix du peuple. Une argumentation qui a fait long feu... dans ce cas devant le tollé général...
    Le voilà à nouveau de service...
    Signez la pétition Rapatrier le CH au Québec dans jesignequebec.com
    Pour un CHQ. Pour un Club de hockey du Québec à Montréal.

    Et sur la lancée, signez aussi la pétition Rapatrier les Plaines au Québec...
    Merci de prendre le temps de le faire. C'est pas pour moi... c'est pour nous...
    Et c'est comme pour les Olympiques, l'important c'est de participer.
    C'est comme ça qu'on peut finir par gagner... il faut d'abord participer...

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mai 2009

    Suite
    Bref vos arguments ne tiennent pas la route. Et cela aussi est la réalité. La réalité d'une tutelle qui n'a pas lieu d'être et qui un jour tombera, plafond salarial et contrats ou pas... Un jour, il sera parfaitement normal que le CH appartienne aux Québécois, à des entreprises québécoises, normal qu'un fort contingent de joueurs soient Québécois, normal que cela participe au succès d'estime et de fierté de ce « divertissement » québécois tout en faisant aussi bien, voire mieux la fortune de ses actionnaires.
    Cela, comme il est maintenant normal que les « divertissements » de Hollywood soient traduits en même temps ou presque que leur sortie en langue originale anglaise ici, alors que supposément il n'y a pas si longtemps on nous disait que les lois du « divertissement » ne pouvaient être bridées par nos lois de protections de notre culture et de notre survie nationale en tant que nation francophone. Il en est de même pour les cotas radios qui ont permis à notre chanson populaire non pas seulement de survivre mais de prospérer. Et, le divertissement, les entreprises privées, les actionnaires de ces entreprises privées sont loin d'en souffrir, au contraire. Ça aussi c'est la réalité.
    Cela dit, je vous l'accorde, il faudra une fois rapatriée la propriété au Québec du CH pour en faire un CHQ, il faudra du temps pour atteindre les objectifs voulus compte-tenu de la réalité que vous décrivez, contrats, règles de ceci ou de cela et plafond salarial... Comme Guy Carbonneau, je suis certains que de très nombreux autres joueurs québécois accepteraient sans mal de jouer ici pour un salaire inférieur à ce qu'ils pourraient faire ailleurs, cela par fierté nationale, mais pour que cela ait un sens, encore faut-il d'abord que la propriété de l'équipe soit nationale pour que cette prime incalculable puisse s'appliquer à fond.
    Voilà pourquoi il faut commencer par rapatrier au Québec notre souveraineté culturelle sportive, à commencer par le CH et ensuite par une équipe nationale québécoise aux Olympiques d'été et d'hiver, ce rendez-vous des nations de ce monde. Un Canada bi-national ne l'empêcherait pas le moins du monde si cet État du Canada était un État qui émane des peuples qui le composent. Ce qui n'est pas le cas, et ce pourquoi la tutelle a cours aussi en matière de « divertissements ». Ça aussi c'est une réalité qui compte et qui n'a rien de divertissant, mais dont on voudrait bien nous divertir... en nous en éloignant, divertissement aidant.
    Maintenant, pourquoi ne le fait-on pas... ?
    Parce que ce succès qui mettrait fin à une tutelle séculaire ne pourrait qu'encourager la levée de cette autre tutelle, politique celle-là, qui est tant redoutée par nos tuteurs canadianisateurs qui s'imposent sans se jamais nommément soumettre aux voix du peuple souverain du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mai 2009

    La passe du divertissement et de l'entreprise privée maintenant !
    @ Julien
    Vous dites :
    « C’est du divertissement ! Ils n’ont de comptes à rendre à personne, sinon leurs actionnaires... ».
    Bizarre comme ça tombe bien... les actionnaires ne sont pas Québécois ! Bizarre non !?
    Ce pourquoi l'entreprise privée en question doit être rapatriée au Québec, pour que ce « divertissement » national soit la propriété d'entreprises québécoises et d'actionnaires québécois, comme le sont la très grande majorité des équipes de sport de chaque nation, partout dans le monde. Pourquoi serait-ce différent ici ?
    Et, le cinéma et la musique aussi ce sont des « divertissements », pourtant ce sont les fers de lance de l'impérialisme culturel étatsunien. Ce pourquoi existent les cotas et autres dispositions pour limiter leur emprise partout dans le monde afin de contrer cette supposée neutralité du « divertissement ». La réalité, c'est que le divertissement n'est pas neutre et cela depuis très longtemps. Depuis le « Du pain et des jeux » des maîtres du monde de l'époque, je parle de l'Empire Romain qui ont emprunté à la pratique grecque de trève pour faire des jeux, une manière nouvelle d'imposer la PAX Romana, qui par la force imposait la tutelle romaine sur l'Occident méditerranéen de l'époque et plus encore.
    Cela n'empêche pas tout ce que vous dites, mais tout ce que vous dites n'empêche pas de rapatrier au Québec la propriété du CH et je ne parle pas de nationalisation, ni d'imposer des cotas.
    Et... si le CH et le hockey au Québec se sont que des vecteurs de « divertissement », comme vous le prétendez, comment expliquer que Maurice Richard ait été et soit toujours une légende nationale ? Comment expliquer que Guy Carbonneau le soit aussi et soit applaudi par tout le Québec alors qu'en termes strictement sportifs et de divertissement sa fiche n'appelle pas tant de transports identitaires ? Comment l'expliquer autrement que par le fait que les « divertissements » sont tout sauf neutres ? Il sont identitaires.
    Comment expliquer que malgré l'appui massif des « divertis », la LNH n'ait pas compris qu'il aurait mieux valu agir autrement, avant et après les émeutes causées par le soulèvement populaire du Québec tout entier à l'époque de Maurice Richard ? Si ce n'était qu'un divertissement, pourquoi en faire une affaire d'État ?
    La raison est bien simple, c'est que c'était une affaire d'État. Cela parce qu'il était question de bien autre chose que de divertissement. Il était question de remettre à sa place tout un peuple qu'il fallait garder sous tutelle. La question actuelle soulève les mêmes causes produisant les mêmes effets. Il est toujours question de tutelle. Jusqu'à plaider l'immuabilité d'un système qui incarne bien la tutelle qui est la nôtre a contrario même des règles de conduite d'une entreprise tenant compte de son marché. Et, le marché au Québec est presqu'unanimement en faveur d'une équipe de hockey à Québec et à Montréal qui fonctionne en français, qui rassemble un maximum de joueurs québécois. Comment expliquer que ses supposées entreprises privées n'ayant de compte à rendre qu'à leurs actionnaires s'écartent si facilement des règles normales du marché qui s'appliquent partout ailleurs. Au point où c'est à Québec que Marcel Aubut a ouvert la porte aux joueurs européens de l'Est et du Nord ? Cela parce que le dit marché supposé ouvert était réservé aux joueurs de l'Amérique du Nord, blanc si possible... et bien sûr le plus possible anglophones, même au Québec.
    Suite ici-bas

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mai 2009

    Le Canadien est une entreprise privée. Les joueurs de hockey québécois, en nombre limité au travers de la ligue, sont en majorité liés par contrat à leurs équipes respectives. En outre, ils peuvent, ou non, désirer jouer pour l’équipe montréalaise. Il y a un plafond salarial. Etc.
    C’est du divertissement! Ils n’ont de comptes à rendre à personne, sinon leurs actionnaires, et vous pensez bien que, en gens de hockey qu’ils sont, ils ont toutes les chances du monde de savoir mieux que vous comment s’y prendre pour gagner.
    Il y a une telle chose que la réalité, vous savez...

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mai 2009

    D'accord...
    En commençant par encourager le rapatriement au Québec du CH de Montréal.

    Signez la pétition dans jesignequebec.com

    Pétition - 2009 04 22 - Rapatrier le CH au Québec
    Pour un CHQ-Club de hockey Québécois de Montréal
    Encourageons nos entrepreneurs et entreprises à s'impliquer dans le rachat du CH par des entreprises ou un consortium d'entreprises québécoises.