4 juin 2011. Le Devoir: le PQ risque l'implosion.
A.Khadir serait plus que jamais le politicien le plus populaire au Québec.
Le PQ se serait totalement fourvoyé dans la question du Colisée en rapport avec une loi protégeant des poursuites.
Que penser? Le PQ est confronté à son projet de souveraineté qui apparaît radical tout en jouant le rôle d'un parti centriste appelé à rassurer l'opinion dans la pratique d'une gouvernance responsable.
Ce modèle est contesté depuis longtemps par les médias et la bourgeoisie québécoise de 1970 à aujourd'hui.
Maintenant, une partie croissante des classes moyennes et surtout une certaine intellectualité populaire dite progressiste rejette à son tour après le Bloc, la voie difficile mais tenté par un PQ d'un centre ouvert à une démarche radicale de souveraineté. PQ qui souffre en outre d'une chef peu expressive et meneuse.
Dans ces conditions, les lecteurs de Vigile ou les électeurs politisés souverainistes devront comprendre que leurs réactions devant cette affaire de loi privée ou une autre déterminent l'avenir ou la fin du Parti Québécois.
Encourager la fin du PQ ce n'est pas une peccadille c'est une décision grave et réfléchie.
D'autant que le héros des derniers jours n'est pas blanc comme neige. Khadir connaît une ascension irrésistible en se positionnant comme le député libre envers la ligne de parti du parlementarisme british puisque seul de son groupe. Il apparaît pur d'intentions dans sa contestation générale. Portrait impeccable en principe, c'est pourtant le même individu qui a renié le bon travail d'opposition du Bloc Québécois en souhaitant l'élection d'un bon groupe de députés du Npd certes de gauche mais néanmoins résolument fédéralistes. Résultat, le BQ est presque rayé de la carte.
Le portrait politique au Québec qui se dessine me semble incertain.
Recommencer la voie de la souveraineté par la fondation d'un nouveau parti souverainiste à Québec.
Recommencer à zéro ou presque avec la base de 20% d'indépendantistes. C'est l'avenir de la gauche nationale?
Si c'est le cas, Khadir ne sera pas de ce nouveau parti parce qu'il dirige déjà son parti de gauche multiculturelle, Québec solidaire.
Actuellement. Le Québec progressiste joue le jeu de Power Corporation en n'étant pas seulement critique de l'entente Péladeau-Labeaume mais en la diabolisant.
Des projets de loi privés votés pour des situations d'exception, il y a en eu dans le passé. Là l'hystérie semble prévaloir complètement!
Critique de la loi 204, je ne sombrerais pas dans la diabolisation du PQ, la diabolisation des ambitions de la capitale nationale qu'elles soient de culture populaire ou muséale plus savante. Ni ne ferait l'apologie béate d'Amir Khadir ou autrement d'un François Legault.
La déraison totale s'empare des souverainistes en majorité ou de la gauche.
Le Québec est resté prisonnier d'un certain intégrisme d'une pureté d'intentions catholique. Cela aussi est pathétique pour reprendre Mme Lapointe autrement. L'angélisme hier du PQ si adoré des progressistes est aussi synonyme de deux référendums perdus.
Tant que les souverainistes ne comprendront pas machiavel et ses leçons. La souveraineté ne sera qu'un rêve.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
6 commentaires
Jean-Pierre Bouchard Répondre
5 juin 2011Monsieur Pierre Bouchard des Escoumins, à 13.30, j'ai demandé les correctifs et ils sont faits maintenant.
Je me nomme Pierre Bouchard également, nos mères ont manqué d'imagination!
Ayant pris connaissance monsieur de vos interventions antérieures aux miennes, j'ai pris le nom de Pierre Jean. Malheureusement, j'ai oublié hier de m'identifier comme Pierre Jean.
Je le regrette, croyez moi, malgré nos probables divergences d'opinions autour du comment de la souveraineté, dans cette erreur, nul complot ne s'est avéré.
Jean-Pierre Bouchard Répondre
5 juin 2011D'abord, erreur d'identité. Je ne suis pas ce Pierre Bouchard des Escoumins. J'ai oublié de m'identifier en tant que Pierre Jean afin d'éviter la confusion.
Le PQ porte le projet d'un parti de gouvernance provinciale voulant réaliser la souveraineté par référendum depuis 1974. Cette voie s'est soldée par un double échec. Depuis le PQ a gouverné à gauche puis à droite la province en suscitant un mécontentement croissant.
La gouvernance souverainiste de P.Marois dans un premier temps de gouvernance provinciale tente de relancer le processus de la souveraineté à travers l'adoption d'une constitution québécoise, des modifications linguistiques à la loi 101.
Que se passe t'il? Des souverainistes pratiquent la politique du hara kiri, 15% d'entre eux abandonnent le BQ et contribuent directement à l'élection de 59 Npdistes fédéralistes d'un parti pan canadien. Un projet de construction d'un amphithéâtre pour remplacer un bâtiment vétuste à Québec (capitale nationale) fait ruer dans les brancards ces mêmes souverainistes récemment transfuges ou abstentionnistes depuis 16 ans purs et durs qui ne demandent la réalisation de l'indépendance que sous un ciel bleu et clair impeccable!
Pauline Marois est maladroite, joue mal son rôle de chef. Le PQ s'est oui institutionnalisé d'une façon.
Le PQ sincèrement a tenu quand même deux référendums dont celui de 1995 qui a presque réussi malgré la modération à outrance pour rassurer le peuple craintif, tenter une alliance décriée par certains entre la gauche et la droite celle adéquiste notamment de Mario Dumont.
La droite dominante libérale ayant fait de la lutte contre le -séparatisme- une condition de guerre politique totale avec les résultats finaux que nous connaissons.
Là ou je veux en venir, je suis qu'un quidam ici. Si Vigile ou les souverainistes de première ou seconde conviction dont je suis ne veulent plus négocier avec le PQ existant. Qu'ils souhaitent tout au moins le maintien même affaibli du BQ à Ottawa mais qu'ils se fichent par contre pour l'essentiel de la survie du PQ lors de la prochaine élection québécoise.
Que les souverainistes soient conscients fondamentalement qu'avec le scrutin uninominal. Que le partage des voix entre Québec solidaire surtout socialiste et le PQ se fera contre l'un des deux partis.
ALORS
a) Que la souveraineté après deux ans dans le contexte actuel se fera par des organisations dans la rue et par des assemblées de mouvements.
b) Que la souveraineté après deux ans dans le contexte actuel devra se faire par la fondation plausible d'un nouveau parti qui resterait pour un temps donné un tiers parti.
L'électeur décidera, les souverainistes choisiront aussi peut être d'éliminer le PQ de la carte.
Tout saura ainsi si décidé. Alors la souveraineté pour ce faire recommencera sur de nouvelles bases.
La conscience des souverainistes doit être claire des enjeux. des conséquences des choix faits sans sombrer plus tard dans le regret stérile par la suite d'avoir souhaité faire disparaître le PQ.
C'est le message dominant du texte. Le groupe le plus militant de l'indépendance n'a rien à faire de la gouvernance souverainiste, du PQ, de Pauline Marois en ne croyant même pas à son remplacement. Soyez conscients profondément donc de la portée de vos choix.
Archives de Vigile Répondre
5 juin 2011Je découvre à l'instant ce texte qui parait sur Vigile depuis samedi, on voit même ma photo. Je ne suis pas l'auteur de ce texte et je suis extrêmement dérangé par cette parution. Je demande à Vigile d'apporter les correctifs le plus rapidement possible. Et je questionne le véritable auteur : quelle est ton intention, pourquoi n'as-tu pas fait faire les corrections auprès de Vigile ?
Pierre Bouchard,
Escoumins
5 juin 2011
Jean-François-le-Québécois Répondre
5 juin 2011Personnellement, je ne voudrais surtout pas voir le PQ sortir blessé, de cette hisotire initiée par l'autocrate Labeaume. Nous avons trop besoin de ce parti, qui est toujours le navire amiral des forces souverainistes.
Mais... si Amir Khadir quittait Québec Solidaire, un parti qui ne prendra possiblement jamais le pouvoir, et passait dans le camp du PQ, pour devenir candidat à un poste de député, aux élections provinciales de 2012?
Non, Khadir n'as pas parfait, est un peu impulsif, notamment, mais il contribuerait à redonner au PQ, un peu de ce dont ce parti a perdu: de la conviction, et du courage politique. Il fait de la politique, d'une façon un peu plus vivante, qui va plus chercher les gens aux tripes, que par exemple la politique à la André Boisclair (figure centrale d'une campagne électorale qui fut un fiaco, et personnage ayant largement fait de la souveraineté, surtout une affaire de constitution, de fiscalité, et autres choses plus techniques).
La chose est tout à fait possible.
L'engagé Répondre
5 juin 2011Comprenez bien que j'étais ironique lorsque j'ai écrit ceci : «Ce que je viens d’écrire s’applique tout autant à Khadir qui nous promet un projet de gauche, lequel attirera spontanément les Québécois à devenir indépendants.»
Cela tient tout autant de la pensée magique et pendant ce temps le travail nécessaire à la base ne se fait pas.
L'engagé Répondre
5 juin 2011Je vous invite à lire le texte que je viens d'écrire sur Séguin et les niveaux de lutte nationale.
Vous présumez que le PQ fasse son travail, vous prétendez que si Vigile se range du côté des opposants à la loi 204, c'en sera fini? N'avons-nous pas la preuve que le seul souhait du PQ est de prendre le pouvoir pour gouverner une province? Vous pensez qu'il suffit d'élire le PQ pour que magiquement nous puissions faire l'indépendance 3 ou 4 ans après, alors que même dans l'opposition, de PQ parraine des initiatives irresponsables? Et vous voudriez que je croie que le PQ soit capable d'élaborer une démarche gagnante?
Le PQ ne fait rien pour l'indépendance, pire, avec sa confusion, son incohérence et maintenant son revirement spectaculaire et antiéthique en parrainant la loi 204, il fait le travail que les Libéraux n'osaient pas faire, il agit en girouette et il se donne un air de parti opportuniste.
C'est tout le contraire des besoins de clarté, de pédagogie et d'engagements nécessaires à long terme et au jour le jour pour une véritable campagne d'éducation populaire pour l'indépendance, CAMPAGNE SANS LAQUELLE IL EST IMPOSSIBLE DE NOUS SORTIR DU CANADA.
Le PQ nous maintient dans l'illusion. Si au moins il avait le courage de dire qu'il ne fera pas la promotion de l'indépendance, mais qu'il s'engage, à faire une démarche d'accession à l'indépendance le jour où il aura la preuve que la population est majoritairement en faveur de cette idée, nous aurions déjà des balises claires. Si au contraire le PQ est sincère, il faut alors admettre qu'il fait tout pour perdre et qu'il est encore moins le bon véhicule pour l'accession à l'indépendance qu'il la déjà été.
Le constat est clair, on ne peut simultanément être un parti politique qui travaille à temps plein pour gagner le pouvoir au niveau provincial et militer pour l'accession à la souveraineté dans un contexte de lutte nationale. Former de militants, convaincre la population exige du temps et des efforts.
Ce que je viens d'écrire s'applique tout autant à Khadir qui nous promet un projet de gauche, lequel attirera spontanément les Québécois à devenir indépendants. Toutefois, la démarche de QS a le mérite d'être claire et son unique député respecte ses convictions.
Vous parlez de Machiavel? Le PQ aurait avantage à s'inspirer du docteur. Le PQ nous a plu lorsqu'il a adopter l'idée d'assujettir les Cégeps à la loi 101. Il s'est dégonflé depuis, mais jamais je n'aurais cru le voir aller si bas que dans la récente commission parlementaire.
Ne me dite pas qu'avec des amis comme moi, il n'a pas besoin d'ennemis. C'est le contraire, c'est le PQ qui est son propre ennemi et par extension celui du groupe majoritaire qu'il prétend représenter.